Budapest - Jour 3 - Partie 2 - Natation et Escalade

Un petit tour en bus, un coup de métro... et nous voilà revenus à Budapest, et plus particulièrement aux grandes halles où nous sommes déjà passés ce matin, et où je me dois de tenir une promesse...
Alors voilà en photo notre déjeuner de ce midi: un làngos!


Il s'agit d'un genre de galette frite (comme un beignet) sur laquelle on met plein de choses par dessus. Moi j'ai choisi la classique: crème fraiche et fromage râpé, mais le serveur propose de rajouter des ingrédients supplémentaires: va pour des oignons rouges et du jambon!

Il y a vraiment beaucoup plus de touristes que ce matin... Je trouve une petite place sur un coin de table. A côté de moi, des américains mangent un genre de feuille de chou farcie. La jeune hongroise qui les accompagne leur dit que c'est un plat que sa maman lui faisait quand elle était petite. Quand à moi, je trouve mon làngos plutôt décevant. Bon, je m'attendais pas non plus à de la grande cuisine!
Par contre la limonade faite maison est très bonne. J'ai remarqué que dans pas mal de restaurants ici ils servaient des limonades maisons un peu comme celle là. C'est frais et c'est très bon. Pourquoi on ne fait pas ça en France?


Bon, je ne vais pas m'éterniser ici et je vais essayer de me rattraper sur le dessert. Pourquoi ne pas aller au Café central, qui est conseillé avec 3 étoiles dans mon guide? Il faut marcher un peu mais ce n'est pas si loin.
Comme dans beaucoup de villes ayant été gouvernées par l'empire des Habsbourg, les pâtisseries et les cafés ont fleuri à Budapest pendant l'age d'or du café viennois. Le Central (datant de 1887) était l'un d'entre eux, et a été réhabilité dans les années 2000 pour retrouver son charme d'antan.
Garçon! Un expresso, avec une délicieuse part d'Esterhazy! Ce gâteau, qui porte le nom d'un ancien prince hongrois, a un gout délicat de noix et de crème au beurre...


On n'a pas vraiment le temps de se reposer, et nous devons déjà repartir vers d'autres découvertes...
Mais bon on peut quand même trainer un peu en route.
En face du café, un genre de magasin qui fait dépôt vente, avec une statue de Lénine en devanture. Et plus loin, un bar sur le mur duquel Lenine s'adresse à nous : "I want you to get drunk!". Le camarade nous poursuit partout aujourd'hui!


Sur le chemin, j'aperçois bon nombre d'immeubles avec des façades dans un piteux état. C'est bête parce que ce sont souvent de très beaux bâtiments de style, dont on voit qu'ils ont eu leur heure de gloire. Et à travers les vitres on voit qu'ils sont habités, pas forcément par des gens désœuvrés, mais la réfection doit quand même couter cher...


En route!  Je traverse le pont Gellert qui mène au pied de la colline Gellert et nous allons nous rendre juste à côté, au grand hôtel... Gellert!
Construit en 1918 dans le style Sécession Viennoise, l'hôtel a gardé le charme de cette époque, avec ses mosaïques et ses ornements sculptés. Et bien entendu, il a également gardé ses bains thermaux, que nous sommes venus tester.
Vous aller voir que les bains, eux aussi, sont plein de charme, à commencer par la porte d'entrée:



Et maintenant voici le hall d'entrée, avec moquette, boiseries... Le système est le même que pour les autres spas de la ville: le ticket d'entrée est un bracelet électronique qui permet de franchir le portillon mais également de fermer et ouvrir le casier des vestiaires.


En cherchant les vestiaires hommes, on passe devant la piscine intérieure de style Art Nouveau... wouaaa!



Les vestiaires semblent avoir été mis dans un couloir. On sent l'établissement très ancien qui a été adapté plus ou moins bien pour l'accueil des visiteurs de notre époque moderne. D'ailleurs c'est un vrai labyrinthe: pour trouver les bains thermaux intérieurs il faut passer par les cabines femmes, puis la piscine intérieure, traverser les salles de massage et tourner à droite ou à gauche je ne sais plus...
C'est plutôt mal indiqué et je croise plein de gens qui semblent s'être complètement perdus.


Prenons cet escalier qui nous mène vers l'extérieur où il y a une superbe piscine à vagues... re-wouaa!
Le cadre est aussi très élégant: au dessus des larges escaliers, une petite fontaine et des arbres, et encore au dessus la colline Gellert avec vue sur la statue de la liberté, plume à la main.
Sur le côté, un autre grand bain avec une eau à 36°C, un sauna et un grand bac d'eau glacée.
Après quelques brassées contre les vagues, et m'être laissé macérer 10 minutes dans le bassin, je décide d'aller continuer ma visite à l'intérieur.



Pour se baigner dans la piscine Art nouveau, le bonnet de bain est obligatoire. Tant pis!
Colonnades, fontaines à tête de dragons, jolie faïence sur le mur et les sols... la piscine est surplombée par des balcons qui appartiennent au café du complexe.
Dans les salles suivantes, on accède aux véritables bains thermaux: 2 grandes salles toujours aussi belles, avec leur décoration Art Nouveau. Bon l'atmosphère est chargée d'humidité, ce qui n'est pas aisé pour les photos.


Bon! Voilà 1h30 de passée en ces lieux et je n'ai pas chômé, passant d'un bain à l'autre (il y a même un hammam et un ou deux saunas en plus)...
Je passe me changer aux vestiaires, où une bandes de jeunes touristes français déconnent entre eux et me font franchement honte d'être du même pays (ils crient des trucs du genre "Qui veut me caresser la bite?").
Enfin, me voilà dehors. Et il pleut. Bien sûr.


On commence à s'y habituer à cette pluie. La preuve c'est que là je dois crapahuter sur les chemins de la colline Gellert, et que je n'ai pas l'intention de renoncer. En plus la nuit va bientôt tomber donc pas question d'attendre qu'il s'arrête de pleuvoir.
Avec 130 m de hauteur, le mont Gellert a été longtemps utilisé pour protéger la ville en surveillant l'arrivée d'éventuels ennemis. Il y a d'ailleurs une citadelle tout en haut et les chemins de ronde sont encore là, arpentés aujourd'hui par les touristes... dont je fais partie.


Parapluie à la main, je suis le chemin délimité par des petits cœurs blancs peints sur le béton. Ça monte et je commence à avoir bien chaud, mais finalement l'ascension sera courte, ponctuée par de superbes vues sur le Danube.
Et au bout du chemin, voilà la fameuse statue de la liberté:


Cette statue de femme qui tient une immense plume (symbole de la vérité) dans ses deux mains fut commandée en 1943 par le régent Nazi de la ville. Mais quand celle ci fut terminée, le pouvoir était déjà revenu aux mains des communistes qui décidèrent en 1947 de l'ériger ici en mémoire des combattants soviétiques morts sur le champ de bataille. Marrant quand on sait que la statue devait être initialement destinée à la mémoires des combattants... nazis morts sur le champ de bataille.


L'endroit est très fréquenté par les touristes, qui arrivent par bus entier. Notamment à cause de son superbe panorama sur la ville, avec sur la même photo le fleuve, le château de Buda, les faubourgs de Pest et le parlement au loin. Ce sont les abords du Danube qui ont été classés Patrimoine mondial par l'UNESCO en 1987.

En longeant la citadelle on arrive à un second point de vue, encore plus dégagé:


Chacun y va donc de sa petite photo avec Budapest en toile de fond.
Je décide de rester un moment en attendant la nuit.
Petit à petit, les touristes se font plus rares...


Je retourne faire des photos de la statue, et quand je reviens, en effet les bords du fleuve commencent à s'illuminer...


Le pluie s'arrête... puis recommence... puis s'arrête...


Au final, j'arrive quand même à faire de belles photos du Danube... C'est vraiment la nuit que la ville est la plus belle!


Il est temps pour moi de m'en aller, mais plutôt que de suivre le chemin de tous les touristes, je préfère emprunter à nouveau le chemin de ronde qui fait le tour de la colline.
Bon, il faut faire attention parce qu'il fait quand même nuit noire et que c'est très mal éclairé... et c'est plein de flaques de boues!


Le chemin débouche sur la statue de Saint Gellert, dont mon guide dit qu'elle a été érigée en 1904 à l'endroit où le saint fut martyrisé. En effet, le missionnaire italien aurait été précipité de ce rocher par les païens.
Pas moyen de faire de bonne photos, il fait vraiment trop nuit... laisse tomber!


On va plutôt aller diner! Je termine ma descente qui débouche sur le pont Gellert et je traverse le fleuve en direction de Pest... et je peste contre cette pluie qui ne veut pas s'arrêter!



J'avais repéré des restaurants dans la rue Vaçi. Tous les restaurants et les magasins de souvenir ferment leur terrasse à cause de cette pluie incessante.
J'en ai un peu marre des goulashs, je vais chercher autre chose... Par exemple ce restaurant des plats traditionnels originaux: ils sont apportés à table dans leur poêle ou leur marmite.  Le cadre est sympa et il y a plein de monde.
Le patron (un gros moustachu) me conseille une 'Jambe de porc' et une salade de chou blanc. Ça a l'air pas mal en photo mais en vrai j'ai pas vraiment aimé: le porc est enrobé d'une pâte à beignet bien grasse et c'est servi avec plein de champignons et de frites... tout ce que je n'aime pas!


Une fois dehors, la pluie s'est arrêtée, l'occasion pour moi de marcher un peu, au hasard des rues... Je décide de rentrer à pieds à l'appartement: d'après Istvan, mon logeur, on met 50 minutes de marche depuis le centre ville.
Je traverse d'abord l'ancien quartier juif de Budapest, qui semble maintenant devenu un quartier branché et plein de vie. Il a dû y avoir un genre de fête de la bière, avec des stands partout dans la rue... mais qui sont fermés, certainement après toute la flotte qui est tombée ce soir!


Je tombe un peu par hasard sur la grande synagogue, que je compte justement visiter demain...
Plus tard, me voilà à la place Deak Ferenc, où une exposition temporaire de panneaux expliquent l'histoire des juifs dans la société hongroise d'avant guerre. Ils étaient alors parfaitement intégrés à la vie publique de la ville. Pendant l'invasion Nazi, les juifs de la ville furent en partie épargnés de la déportation par les autorités en place. Néanmoins ceux des campagnes, assez nombreux, durent subir les marches de la mort, pendant lesquelles bon nombre périrent...


La route est longue pour aller à Lehel Ter, mais pas tant que ça: Voilà la gare, toute vide.... voilà la petite église... et voilà le marché couvert... ça y est on est arrivé!


Encore une journée de passée, pleine de photos et bien sûr... avec de la pluie!

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Langos:

 Rues de Budapest:
 Hôtel Gellert:

Colline Gellert:


Balade nocturne:


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