Vienne Jour 4 - Partie 2 - Architectures et peintures...
Après avoir flâné au milieu des fruits et légumes du marché de Naschmarkt, me revoici revenu à la ville et l'un de ses bâtiments les plus emblématique: le bâtiment de la Sécession.
Quand on parle de la Sécession à Vienne, on ne parle pas de la guerre de Secession (bin non!). On parle d'un mouvement artistique né vers la fin du 19ème siècle... Sécession parce qu'à l'époque le classicisme dans l'art et l'architecture avait une telle force dans la haute société viennoise qu'elle sclérosait toute créativité. Gustav Klimt fut l'un des premiers peintres à s'élever contre les règles trop strictes qui étaient édictées par les académies. Ses femmes aux contours flous et squelettiques, dans des positions inhabituelles, l'absence de repères. Ses tableaux ont ouvert une brèche dans laquelle se sont aussi engouffrés les designer et les architectes. Vienne était à l'époque en train de se reconstruire et des architectes comme Otto Wagner ont commencé à esquisser ce qui allait devenir un courant important de l'architecture du nouveau siècle: le JugendStill, l'Art nouveau.
Nous en avons un bien bel exemple devant nous avec le pavillon de la Sécession viennoise: construit par J.M. Olbrich en 1898, il accueillit les oeuvres des artistes sécessionnistes de l'époque, et fit scandale à l'époque. Depuis tous les tableaux exposés sont partis dans des musées. Il ne reste que la fresque dorée de Klimt dédiée à Beethoven, reconstituée à l'identique (l'initiale avait été peinte à même le mur). Le reste du bâtiment est dédié à des expositions temporaires d'artistes contemporains... on va dire ...moins inspirés que leurs aînés!
Bon, assez parlé! Allons continuer notre balade sur le Ring, ce boulevard circulaire qui entoure le centre ville. Sous la pluie, il fallait bien que ça arrive un jour... mais bon ne craignez rien j'ai prévu ce qu'il faut. Le parapluie dans une main, l'appareil photo dans l'autre!
Ce n'est qu'une succession de parcs et de bâtiments historiques. Tenez voici la station de métro de style Jugendstill construite par Otto Wagner en 1894:
Et derrière, une coupole qui n'a rien de Jugendstill, celle de l'église Karlskirche. Elle est beaucoup plus ancienne car elle date de 1722, et c'est du pur baroque de chez baroque. Elle fut commandée par l'empereur Charles VI à la suite d'une épidémie de peste. Je trouve qu'elle paraît presque autant immense que la cathédrale Sainte Etienne...
Par contre l'intérieur est moins intéressant, sauf pour... la fresque intérieure du dôme. Ils ont eu la bonne idée d'aménager des échafaudages en plein milieu de l'église, avec des ascenseurs qui permettent d'aller tout en haut approcher la fresque de plus près. Bien évidemment c'est payant. Si d'en bas ces échafaudages défigurent l'église, une fois en haut cela donne une expérience assez unique... On va même tout en haut du dôme pour apercevoir la ville...
Redescendu à des préoccupations plus terre à terre, je sors pour me rendre à ma visite suivante, en espérant bien trouver un restaurant sur la route, car c'est l'heure du déjeuner. Bon je ne trouve pas grand chose si ce n'est cette taverne allemande qui fait de la choucroute... Ils font aussi leur propre bière. Un peu attrape touriste mais finalement pas mal...
Bon allez, la pluie est toujours là mais ce que je vais voir est juste à coté, et puis c'est un musée en plus: on l'appelle le Belvédère.
Le Belvédère, c'est d'abord un château baroque construit pour le prince Eugène de Savoie. Un sacré personnage ce bonhomme: né en France, il la quitte à 19 ans car le Roi ne veux pas qu'il fasse une carrière militaire, il va devenir chef des armées impériales des Habsbourg et vaincre à lui tout seul l'empire ottoman. Mort sans héritier ni épouse, il s'est fait construire ce superbe palais à deux bâtiments qui entourent un jardin à la française, avec des salles immenses, du marbre partout... et une vue inimitable sur la ville. Un genre de mini Versailles...
A l'intérieur les photos sont interdites, et pourtant il y a tout un tas d’œuvres d'arts et de tableaux autrichiens: beaucoup d'inconnus mais cela couvre toute l'histoire de l'art autrichien, de la période gothique à la Sécession... Et le tableau le plus célèbre de Gustav Klimt se trouve ici, le fameux baiser... superbe (et en vrai ça brille car c'est de la peinture dorée):
Ce fut un long article aujourd'hui... mais ne croyez pas que la journée est finie! Ça continue au prochain épisode...
Bâtiment Sécession:
Quand on parle de la Sécession à Vienne, on ne parle pas de la guerre de Secession (bin non!). On parle d'un mouvement artistique né vers la fin du 19ème siècle... Sécession parce qu'à l'époque le classicisme dans l'art et l'architecture avait une telle force dans la haute société viennoise qu'elle sclérosait toute créativité. Gustav Klimt fut l'un des premiers peintres à s'élever contre les règles trop strictes qui étaient édictées par les académies. Ses femmes aux contours flous et squelettiques, dans des positions inhabituelles, l'absence de repères. Ses tableaux ont ouvert une brèche dans laquelle se sont aussi engouffrés les designer et les architectes. Vienne était à l'époque en train de se reconstruire et des architectes comme Otto Wagner ont commencé à esquisser ce qui allait devenir un courant important de l'architecture du nouveau siècle: le JugendStill, l'Art nouveau.
Nous en avons un bien bel exemple devant nous avec le pavillon de la Sécession viennoise: construit par J.M. Olbrich en 1898, il accueillit les oeuvres des artistes sécessionnistes de l'époque, et fit scandale à l'époque. Depuis tous les tableaux exposés sont partis dans des musées. Il ne reste que la fresque dorée de Klimt dédiée à Beethoven, reconstituée à l'identique (l'initiale avait été peinte à même le mur). Le reste du bâtiment est dédié à des expositions temporaires d'artistes contemporains... on va dire ...moins inspirés que leurs aînés!
Bon, assez parlé! Allons continuer notre balade sur le Ring, ce boulevard circulaire qui entoure le centre ville. Sous la pluie, il fallait bien que ça arrive un jour... mais bon ne craignez rien j'ai prévu ce qu'il faut. Le parapluie dans une main, l'appareil photo dans l'autre!
Ce n'est qu'une succession de parcs et de bâtiments historiques. Tenez voici la station de métro de style Jugendstill construite par Otto Wagner en 1894:
Et derrière, une coupole qui n'a rien de Jugendstill, celle de l'église Karlskirche. Elle est beaucoup plus ancienne car elle date de 1722, et c'est du pur baroque de chez baroque. Elle fut commandée par l'empereur Charles VI à la suite d'une épidémie de peste. Je trouve qu'elle paraît presque autant immense que la cathédrale Sainte Etienne...
Par contre l'intérieur est moins intéressant, sauf pour... la fresque intérieure du dôme. Ils ont eu la bonne idée d'aménager des échafaudages en plein milieu de l'église, avec des ascenseurs qui permettent d'aller tout en haut approcher la fresque de plus près. Bien évidemment c'est payant. Si d'en bas ces échafaudages défigurent l'église, une fois en haut cela donne une expérience assez unique... On va même tout en haut du dôme pour apercevoir la ville...
Redescendu à des préoccupations plus terre à terre, je sors pour me rendre à ma visite suivante, en espérant bien trouver un restaurant sur la route, car c'est l'heure du déjeuner. Bon je ne trouve pas grand chose si ce n'est cette taverne allemande qui fait de la choucroute... Ils font aussi leur propre bière. Un peu attrape touriste mais finalement pas mal...
Bon allez, la pluie est toujours là mais ce que je vais voir est juste à coté, et puis c'est un musée en plus: on l'appelle le Belvédère.
Le Belvédère, c'est d'abord un château baroque construit pour le prince Eugène de Savoie. Un sacré personnage ce bonhomme: né en France, il la quitte à 19 ans car le Roi ne veux pas qu'il fasse une carrière militaire, il va devenir chef des armées impériales des Habsbourg et vaincre à lui tout seul l'empire ottoman. Mort sans héritier ni épouse, il s'est fait construire ce superbe palais à deux bâtiments qui entourent un jardin à la française, avec des salles immenses, du marbre partout... et une vue inimitable sur la ville. Un genre de mini Versailles...
A l'intérieur les photos sont interdites, et pourtant il y a tout un tas d’œuvres d'arts et de tableaux autrichiens: beaucoup d'inconnus mais cela couvre toute l'histoire de l'art autrichien, de la période gothique à la Sécession... Et le tableau le plus célèbre de Gustav Klimt se trouve ici, le fameux baiser... superbe (et en vrai ça brille car c'est de la peinture dorée):
Ce fut un long article aujourd'hui... mais ne croyez pas que la journée est finie! Ça continue au prochain épisode...
Bâtiment Sécession:
Sur le Ring:
Karlskirche:
Sur le chemin:
Belvédère:
Ah Vienne, quelle magnifique ville, j'adore. Et malgré la pluie (ou peut-être grâce à), tes photos ont un magnifique rendu. Le palais du Belvédère fait partie de mes endroits favoris!
RépondreSupprimer