Rome - Jour 1 - Partie 2 - Les fantômes du passé

Il y a de l'ambiance autour du Colisée: Touristes et mariés se succèdent pour la photo... On chante à tue tête pour un enterrement de vie de garçon... Avec les vendeurs à la sauvette qui tentent de vous amadouer avec leurs babioles made in China... Et les faux centurion avec son bouclier en plastique... moi j'ai plutôt envie d'abandonner la foule pour aller me réfugier au calme dans un musée, à la rencontre de la véritable Rome... celle d'il y a deux mille ans.


Il y a plusieurs musées dédiés à la Rome antique dans la ville, c'est dire le nombre de souvenirs que nous ont laissés les citoyens romains. Pour aller au Palazzo Massimo alle terme, il faut prendre le métro jusqu'à Termini, la gare principale de la ville. Bon vu de l'extérieur le palais ne paye pas de mine, surtout qu'il fait face à l'immense place où se trouve la gare routière.


Pourtant à l'intérieur c'est un ensemble impressionnant de sculptures, de mosaïques et même de peintures murales qui nous attend. Aujourd'hui c'est gratuit, mais je me paye quand même un audioguide à l'accueil... et les photos sont autorisées, alors suivez le guide!


Ce que j'aime particulièrement dans les statues romaines, c'est la précision su trait. Parfois on a l'impression que ces portraits sont vivants, et qu'ils vous dévisagent de leur regard si expressif. Souvent ces bustes étaient fait pour le compte d'un riche personnage, et nous donne parfois des indications sur la mode de l'époque. Si le portrait de cette dame n'est pas très flatteur, on peut y observer la complexité de son brushing, très en vogue...
D'autres histoires peuvent se lire sur les tombes, dont les reliefs représentent le métier de la personne ou ses heures de gloire - par exemple s'il était soldat ou musicien.



Nous voilà dans la salle où se dresse la statue de l'empereur Auguste. Le drapé de sa toge est d'une finesse extrême...


Et la statue de Niobide blessée, tentant d'extirper de son dos la flèche que lui a décoché Apollon: d'après la légende grecque, Niobée s'était vantée d'avoir plus d'enfants que Léto, mère d'Apollon et Artémis, et fut châtiée par la vengeance des dieux qui assassinèrent sa progéniture...


Dans la même salle, une statue de bronze qui pour une fois ne représente pas des dieux mais un lutteur greco-romain. Il est assis les bras meurtris, visiblement éreinté par son combat récent. la fatique se lit dans ses yeux vides, et l'artiste a sciemment buriné et abîmé la surface de la sculpture pour représenter les cicatrices et la peau meurtrie. Très moderne comme démarche artistique...


Cette dame vous la connaissez certainement: c'est Vénus la déesse de l'amour... et qui n'a vraiment aucune pudeur... on est dans un musée mademoiselle arrêtez de vous tripoter le sein!


Il y a toute un étage destiné aux mosaïques. Même si je les trouve moins impressionnantes que les statues, elles sont néanmoins très détaillées et faites de morceaux tellement petits que cela vaut le détour. Sur celui ci dessus on peut apercevoir un hippopotame... plutôt bien réussi!


Il y a aussi - et c'est quand même assez rare - des fresques murales comme la chambre aux oiseaux de la Villa Livia. Dans sa propriété, la mère de l'empereur Auguste avait fait décorer les 4 murs de cette pièce avec une multitude d'arbres et d'oiseaux, afin de donner l'impression à ses invités de dîner en plein milieu d'un jardin paradisiaque...


Dans la galerie Nord, c'est tout un ensemble de pièces de la villa Farnesina qui a été retrouvé et restauré. Chaque salle avec un style différent selon son utilité. Des frises et des petits personnages, et parfois de petites scénettes représentant des fables connues de cette époque. J'aimerais avoir une machine à remonter le temps pour me retrouver au temps des romains. Mais peut être qu'en me tenant au milieu de cette pièce et en plissant un peu les yeux... ça marcherait presque!


Saviez vous qu'il existait plusieurs exemplaires du discobole, la fameuse statue grecque? L'originale (en bronze) ayant eu beaucoup de succès on en a retrouvé plusieurs copies de par l'empire... dont 2 dans ce musée.

Et puis enfin un petit jeu: voici une jolie jeune fille endormie coté pile...



... qui n'est pas tout à fait une jeune fille coté face! Il s'agit d'Hermaphrodite, le personnage grec qui, ayant repoussé les avances de la belle Salmacis, s'est vu à jamais associé à elle dans un même corps.

Le temps passe vite et le musée va bientôt fermer... et comme à mon habitude je traîne de salle en salle, à mon rythme (c'est à dire très lentement). Tant pis si je ne peux pas tout voir, j'aurais au moins vu le sarcophage de Portonaccio, avec son relief sculpté représentant une campagne de l'armée de Marc Aurèle, et devant lequel on resterait des heures tellement il est plein de détails...


Et puis plein d'autres découvertes sur lesquelles je ne peux pas m'étendre: le calendrier romain, la statue de César, le buste avec cet étrange phallus apparent, le guerrier de bronze au regard si expressif, et cette vasque de pierre, ces mosaïques , et tous ces regards... des regards de 2000 ans...  des regards de fantômes...


Divers:


Empereur Auguste:

 
 

Niobide et lutteur:

 

Vénus:

 

Mosaïques:

 

Villa Livia:


Villa Farnesina:

 

Discobole:

 

Sarcophage Portonaccio:



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