Dublin - Jour 3 - Partie 2 - Churches & castle
C'est ici qu'eurent lieu une partie des événements de la révolte sanglante de Pâques 1916, dont nous avions parlé en visitant la prison.
Mais... je ne sais pas comment je me débrouille, je prend un ascenseur et me retrouve en plein centre de l'édifice. J'ai juste le temps de prendre une photo de la splendide coupole de la grande salle avant de me faire vider par les machinos... Sorry!
Bon, la plus proche reste Christ church. De l'extérieur, on voit bien qu'il s'agit d'une église anglicane: des murs solides, droits, sans fioriture. Construite en 1170, c'est resté le siège de l’évêché anglican depuis les origines du catholicisme en Irlande.
6€, c'est le prix du ticket d'entrée. Le sol de la cathédrale est couvert d'un superbe carrelage d'époque, avec plein de motifs diverses qui se succèdent. Les vitraux sont également aussi très beaux.
Et nous avons en plus la chance d'avoir une organiste qui s’entraîne sur l'orgue de la cathédrale...
Nous descendons (si vous le voulez bien) dans la crypte où se trouve le 'trésor' de la cathédrale. Quelques statues funéraires et autres objets liturgiques, en or et argent, qui brillent de tous leurs feux sous les projecteurs. Certains objets précieux en or disparurent durant la réforme de l'église protestante, cachés par les prêtres pendant des années avant de reparaître une fois la liberté de culte revenue. En effet pendant plusieurs années cette cathédrale a été transformée en église protestante...
Et puis il y a... un chat et un rat! Momifiés, ils furent retrouvés au fond de l'un des tubes du grand orgues, pris au piège lors d'une course poursuite, coincés dans un tuyau... faits comme des rats!
Ding dong! Il est midi! L'heure d'aller déjeuner. Comme prévu, je décide de retourner au Foodmarket visité le matin même. Il y a plus de monde cette fois ci, et même 2 guitaristes qui font la manche dans un coin de la cour. Après avoir fait plusieurs fois le tour du marché, je me décide pour un sandwich au rôti de porc, avec des oignons frits et de la confiture de fruits rouges, accompagné d'un jus de pommes irlandaises. Un cheesecake en dessert. Delicious!
Il ne me reste plus qu'à trouver un peu de place dans mon sac à dos pour mettre mes achats: du sirop de menthe citron bio, une barquette de fromages variés et des scones...
Je boirais bien un café ou un thé... pourquoi ne pas aller dans un des pubs de Temple bar? Je ne bois pas de bière mais ils doivent bien avoir du thé, non? Il parait que les irlandais sont les plus grand buveurs de thé d'Europe, et 2ème au niveau mondial... vous l'ignoriez?
L'ambiance bat déjà son plein dans certains pubs: dans celui ci un musicien interprète des airs de rock des années 80 et tout le monde chante et danse... Bon je vais aller plutôt dans celui d'en face, plus calme, le Gogarty.
Cela n'empêche pas qu'il y ai, comme en face, des musiciens. Ici c'est banjo et guitare avec des vieux airs populaires (je reconnais la fameuse Molly Malone). La plupart des pubs font également restaurant, et les clients, entre 2 plats, fredonnent les airs de leur jeunesse. Et même à un moment, une dame assez âgée ne peut s'empêcher de chanter la suite de cet air qu'elle aime tant. Le chanteur du groupe se tait alors, lui laissant emplir la salle de sa voix sibylline. Instant magique...
Certains pubs de Temple bar, sous leurs airs de tradition, sont en fait de véritables entreprises. Par exemple au Gogarty, je remarque que les serveurs sont équipés d'écouteurs et qu'ils y vendent des casquettes souvenir.
Dublin est définitivement une ville de musiciens. Dans les rues de temple bar il y a toujours des groupes de musique qui se succèdent, de tous ages et de tout type. Les 3 jeunes ci dessous que l'on voit faire un boeuf, je les apercevrais plus tard dans la soirée, en train de faire un concert dans un pub. C'est bien simple: le soir venu, chaque pub a son ou ses groupes attitrés.
C'était quoi la suite déjà? Ha oui, le château de Dublin! C'est juste à deux pas. Il n'y a pas beaucoup de touristes (y'avait plus de monde dans les pubs).
Le château a longtemps été pour les irlandais le symbole de l'oppression britannique. C'était en effet là que vivait et travaillait le vice-roi. La grosse tour a d'ailleurs servi de prison.
Le château fut également réquisitionné lors de la première guerre mondiale pour être transformé en hôpital militaire.
En face du château il y a un bâtiment moderne qui contient le musée Chester Beatty. Mais allons plutôt visiter la petite chapelle adossée à la vieille tour médiévale.
L'intérieur de la chapelle royale est à la fois sobre et ouvragé, typique des églises anglicanes. Il y a pas mal de bois dans la décoration, mélangé à la pierre, et de la moquette au sol.
Ressortons pour pénétrer dans la cour du château. A droite il y a les deux entrées officielles: celle de la force et celle de la justice, surmontées de statues évocatrices. On dit que la balance que tient dans sa main la statue de la justice aurait tendance à pencher d'un côté les jours de pluie...
Il est possible de visiter les appartements royaux... on ne risque pas d'être surpris par le vice-roi, celui ci ayant été renvoyé manu militari en Angleterre il y a bien longtemps!
Pour tout dire, l'intérieur de ce château ne vaut pas Versailles, et encore moins Buckingham, mais il y a quand même quelques pièces dignes d'intérêt.
Il y a une salle dédiée aux blessés de guerre et aux fameux indépendantistes de la révolte de 1916, soignés ici avant d'être emprisonnés.
Dans la salle du trône, de jeunes touristes italiennes profitent du fait qu'il n'y a aucun surveillant pour tenter de s'imaginer reines en s'asseyant sur le siège royal... Prises sur le fait, mesdemoiselles!
La visite se termine avec la grande salle de bal, habillée de murs bleus et de drapeaux, avec également de larges et superbes peintures au plafond. Elle est encore utilisée de nos jours pour les réceptions officielles de personnalités étrangères.
Voilà pour le château de Dublin! D'une des fenêtres du château, j'avais aperçu le petit parc attenant. Entouré de murs épais, c'est l'ancien jardin du vice-roi rendu aux dublinois qui sont nombreux à profiter des quelques rayons de soleil de cette journée d'été, assis sur le gazon...
Je ne sais pas si vous vous rappelez le début de cet article, mais je vous avais promis DEUX cathédrales... et bien voici donc la seconde: Saint Patrick!
Comme vous le voyez, il y a un joli parc à côté de la cathédrale, avec des familles en balade... et un glacier ambulant! Je commence à prendre goût aux ice cream irlandaises.
Quelques instants pour déguster mas glace italienne au sirop de citron, assis dans l'herbe pour reposer mes pieds qui ont déjà été bien sollicités aujourd'hui... et me voilà prêt à entrer dans cette église, l'une des plus chère au cœur des irlandais, puisqu'elle est dédiée à leur saint patron. D'ailleurs les cloches sonnent... C'est l'heure.
Le style de l'édifice est plus gothique que la Christ church. Selon la légende, St Patrick a été construite à côté d'un puit dans lequel le fameux saint baptisait les convertis.
Tout comme dans la Christ church, il y a un très beau carrelage d'origine.
L'ex-voto ci dessus, tombe construite par le comte de Cork en honneur de son épouse décédée, est impressionnant, vous ne trouvez pas? Il prend tout un pan de mur.
Sur les transepts, des statues dédiées aux personnages historiques irlandais. J'avoue n'en connaitre aucun.
D'après le fascicule distribué à l'entrée, la stèle suivante est dédiée à carolan, aveugle de naissance, un joueur de lyre et chanteur qui et allait de village en village pour vivre de ses chants. La stèle précise : 'le dernier des bardes irlandais'.
La cathédrale est aussi le fief de l'ordre des chevaliers de Saint Patrick, et il y a tout un tas de drapeaux et d'autels dédiés aux soldats morts à la guerre de 1914-18.
Voilà l'un des objets précieux les plus étranges exposés ici: une porte de bois avec une fente au milieu. L'histoire raconte que deux familles ennemies (les comtes de Kildare et Ormond) se querellaient à mort et que, chacun d'un coté de cette porte, attendaient le moment de se charcuter. Les chefs décidèrent de faire la paix mais, méfiants, aucun des deux ne voulait ouvrir la porte, pensant que l'autre allait en profiter pour l'attaquer. Une solution fut trouvée: en taillant cette fente au milieu de la porte à l'aide d'une hache, les deux chefs purent se serrer la main sans ouvrir celle ci et donc mettre fin à leur querelle.
Le personnage le plus fréquemment associé à cette cathédrale est Jonathan Swift. Mais oui vous connaissez: Jonathan Swift, l'auteur des voyages de Gulliver!
Un sacré personnage que celui là. Il fut vicaire de Saint Patrick mais son activité principale fut quand même la littérature et la politique. Satiriste, pamphlétaire, il a pris la défense des irlandais exploités, quitte à s'attirer les foudres de l'aristocratie. On dit qu'il avait l'habitude de monter à toute vitesse les escaliers de la tour de l'église afin de garder la forme.
Bien que prêtre, il aimait beaucoup les femmes, et est enterré ici juste à côté de son amour de toujours, la belle Stella.
Long article aujourd'hui... j'essaierais de faire plus court la prochaine fois...
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City Hall:
Christ church:
Temple bar:
Dublin castle:
St Patrick:
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