Budapest - Jour 2 - Partie 1 - Du côté de Buda...

Voilà notre deuxième journée qui commence!
Je ne surprendrais personne si je vous dis qu'il pleut déjà dehors... il fait même une grosse averse au moment où j'attends le bus qui va m'emmener vers notre destination du jour. Ça promet!


Je n'arrive pas vraiment à reconnaitre le nom des arrêts à travers les vitres embuées du bus. Je décide de descendre en même temps que tous le monde, pensant que tous ces gens vont au métro. Mais même pas. Bon je finis par trouver le tramway c'est déjà ça.
Ce n'est pas que je vais bien loin (je n'ai que le pont à traverser pour arriver à destination), mais mon pantalon est déjà tout trempé et le plastique qui est sensé protéger mon sac à dos de la pluie fout le camp... ça promet (déjà dit)!


Après avoir changé une nouvelle fois de  tramway (j'étais descendu un arrêt trop tôt... ça promet! ), la pluie finit par se calmer un peu et je décide donc de marcher. Je suis dans Vivizaros, "la ville de l'eau" comme l'appelle mon guide. C'est à cause de la pluie?
Non c'est parce que jadis ce quartier au pied de la colline de Buda était fréquemment inondé par le Danube. Mais pas aujourd'hui s'il vous plait!
Quoique... si je suis venu ici ce matin, c'est avant tout pour me... jeter à l'eau!
 

Organisé comme je suis, j'ai fait une liste précise de tous les bains thermaux que je voulais visiter à Budapest: hier matin nous avons fait le bain Széchenyi, aujourd'hui ce sont les bains qui se trouvent à l'intérieur de ce beau bâtiment vert: le Kiraly Fürdö.


Il est nettement plus modeste que les bains de la veille vous allez voir. Mais c'est en fait l'un des plus anciens de la ville, puisqu'il fut construit en 1570 pendant l'occupation turque par le vizir Arszlan.
Après avoir pris mon bracelet électronique (qui permet de fermer la cabine où je dépose mes vêtements), je mets mon maillot de bain et je déplie mon parapluie pour le sécher un peu... même mes chaussettes sont mouillées!


L'établissement a un  petit air vieillot et suranné et semble ne pas avoir beaucoup changé depuis les années 50. Il y a 2 saunas, 1 hammam, 1 petit jacuzzi et une grande cour avec accès à un grande baignoire de bois en son centre. Dans les couloirs qui entourent la cour il y a des petites salles qui semblent avoir été utilisées pour des bains privés et thérapeutiques...il y a longtemps...



Il y a surtout son bain principal, typique des bains traditionnels turcs: un grand dôme au dessus d'un bassin rond, percé de petits orifices vitrés qui amènent un peu de lumière. C'est assez joli mais avec la vapeur ambiante très difficile à photographier...

Bon j'abandonne un moment mon appareil photo... c'est l'heure du bain! Je passe d'un bain à l'autre, j'essaie un peu tous les saunas... L'eau a une petite odeur soufrée.


Déjà 11h, il est temps de partir... La pluie s'est arrêtée et je sors donc mon guide pour voir ce qu'il me conseille de photographier dans le quartier. La place Batthyany, avec son église et son marché couvert, sans grand intérêt, si ce n'est pour prendre une superbe photo du parlement hongrois qui se trouve de l'autre côté de la rive... toujours aussi impressionnant!


Plus loin, il y a cette placette (Corvin tér), avec ses petites maisons du XVIIIème siècle colorées. Jaune vert orange... c'est le drapeau de quel pays?
Et encore plus loin, l'Institut français et le restaurant français qui lui fait face.


Je lève la tête... bon va falloir que je me décide à monter là haut! Au sommet de la colline, il y a le quartier du château, avec le bastion des pêcheurs et l'église Mathias. C'est l'un des plus anciens quartiers de Budapest, et il est au cœur de l'Histoire du pays depuis toujours.
Alors je me décide à emprunter l'escalier qui mène vers l'Histoire et une fois en haut...


... plein de touristes!  Ils font la queue pour acheter un ticket d'entrée pour le Mathias templon. Il y a des travaux qui entourent une partie de l'église. Je sors mon Ipod de ma poche pour écouter la visite audio que j'avais téléchargée sur le quartier. Ça commence avec la colonne de la peste, cette colonne baroque au milieu de la place...


Des visages d'angelots semblent sortir de la colonne et se pavaner sur des petits nuages... Cette colonne a été dressée pour remercier Dieu de la fin de l'épidémie de Peste.



Tout contre, le palais gothique qui renferme la mairie de quartier date en fait de 1904. Entrons dans son hall d'accueil pour prendre une photo ou deux. Dans sa cave, il y a également la maison des vins hongrois.


De l'autre côté de la place, un bâtiment qui a l'air bien moins majestueux mais qui fut quand même l'Hôtel de ville de Buda jusqu'à ce qu'en 1873 Buda et Pest furent réunies en une seule ville. Il s'agit d'une ancienne maison médiévale qui fut transformée en baroque à la libération du pays de l'occupation ottomane vers 1690. A l'angle du bâtiment, la petite statue représente la déesse Athéna, protectrice de Buda.


Un coup d’œil vers l'église Mathias. Elle parait grande, et est en fait le résultat d'une restauration faite dans les années 1870, et qui a en fait transformé l'église dans un style gothique fantasmé. Avant cela, l'église fut la paroisse de la communauté allemande (de riches bourgeois qui habitaient le quartier) et même une mosquée sous l'empire ottoman (comme bon nombre d'églises de Budapest).


Ci-dessus, on voit bien la différence de style de l'église dans son fronton: à gauche la tour très sobre date du XIIIème siècle, et à droite il y a la grande tour dont la flèche est ornée de plein de petites sculptures. C'est le gothique flamboyant et elle a donc été construite bien plus tard au XVème siècle par le roi Mathias Corvin. C'était un roi célèbre pour avoir repoussé les turcs hors du royaume, et il a également importé l'art de la Renaissance en Hongrie.


Les tuiles colorées me rappellent celles de la Cathédrale Saint Etienne, à Vienne. Et ce n'est pas pour rien car c'était à l'époque pour les hongrois un moyen de rivaliser avec les Habsbourgs, dont ils étaient sous la domination.


Je commence à faire la queue pour un ticket me permettant d'aller voir l'intérieur de l'église quand je m’aperçois que je commence à avoir un peu faim. Je vais donc plutôt aller faire un tour dans le quartier, question de trouver un restaurant...


Les rues de ce quartier sont bordées de maison si anciennes que le quartier tout entier est classé monument historique. Chacune a sa particularité: une jolie frise, une couleur bleue ou rouge...
Pour ce qui est de la ripaille mon guide me conseille le Café Pierrot. Les restaurants du coin ont l'air très chic... mais celui là a l'air d'être vraiment le plus chic du coin. Et ce n'est pas si cher que ça, alors tentons!


Nappe et serviette blanche, il y a un serveur derrière chaque client pour s'assurer que l'on ne manque de rien.
En face de moi, deux businessmen en cravate, derrière un couple de retraités français à l'accent pointu qui ont oublié leur carte bancaire à l'hôtel, et heureusement à côté un autre type tout seul avec des chaussures de rando aux pieds... sauvé!
Après une mise en bouche de cuillerée à la pomme et au lard, l'entrée : bouillon de chèvre frais caramélisé. Mmm... Et en plat, un magret de canard sur purée de potiron et je ne sais trop quoi... délicieux! Même le café est l'un des meilleurs que j'ai jamais gouté.


Une fois dehors, je me dis que j'ai encore le temps pour visiter les environs. Au bout de la rue, il y a les ruines de l'ancienne église, qui serait en fait la première église de Buda. Des cloches ont été réinstallées à l'intérieur...


La rue qui suit est la rue Uri, la "rue des seigneurs" où résidaient les nobles dans d'élégantes maisons baroques. Parmi les détails intéressants, il y a ces niches installées au rez de chaussée de la rue. Plusieurs maisons en ont mais personne ne sait à quoi elles servaient. A protéger les gens en cas de pluie, ou bien pour que l'on puisse installer des étals?



Comme vous le voyez le temps a fini par s'arranger: la pluie a définitivement cessé. Je passerais bien me prendre un dessert à la petite pâtisserie Ruszwurm Cukraszda, qui est conseillée par mon guide comme étant l'une des meilleures de la ville, connue depuis 1827 pour ses délicieux gâteaux. Ils ont l'air d'ailleurs bien appétissants dans leur vitrine...



Mais bon c'est tellement petit que toutes les places du magasin sont prises. Bon alors je vais voir mon église, et pour le gâteau... on reviendra (oui j'assume: je suis gourmand)!

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Sur le chemin:

Bain Kiraly:
 

 Vivizaros:

 

Colline du château:
 



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