Amsterdam - Jour 4 - Partie 1 - Orange day
Nous sommes le 27 Avril! Et ce jour là est spécial, pas seulement pour moi mais aussi pour les Neerlandais, parce que c'est férié et que c'est le jour orange!
A ce propos, vous savez comment on dit "Jus d'orange" en hollandais? La réponse en image:
Plus sérieusement, le 27 Avril est le Koningsdag, la fête du roi, et c'est également son anniversaire. C'est une véritable fête nationale ici, et vous allez voir qu'il va y avoir une sacré ambiance, avec beaucoup de gens habillés en orange.
Pourquoi l'orange? Parce que la famille royale descend de la dynastie des Orange-Nassau (c'est un peu bête mais bon)...
Alors bonne anniversaire, Willem Alexander!
Déjà je mets le nez dehors de bon matin et j'ai la réponse à une question que je m'étais posé la veille: les marquages au sol, à la craie ou avec du ruban adhésif. Il servent à délimiter les emplacements de chacun pour son vide grenier. Car en effet, c'est une tradition ici pour le Konigsdag: chacun participe à un gigantesque brocante géante, et on vend de tout et n'importe quoi.
Je crois qu'en fait ce jour là il n'y a pas de TVA sur les produits et que chacun peut vendre ses objets, et même organiser des jeux style kermesse (on verra ça plus tard).
Pour l'instant on va essayer de rejoindre le centre ville, ce qui n'est pas évident aujourd'hui car les transports sont réduits, et qu'aucun bus, tramway ou voiture n'est autorisé dans le centre historique...
Bon j'ai de la chance, mon train arrive et me voilà en quelques minutes à la gare centrale. C'est une ville sans voitures avec plein de stands de Tshirts, chapeaux et babioles (en orange bien sur)qui s'offre à moi.
Cette fois-ci nous bifurquons à droite vers les canaux du nord, un quartier un peu moins ancien que les vieux quartiers que nous avions visités jusqu'alors.
Voilà au loin le clocher de la WesterKerk, dont le carillon animait les journées d'Anne Frank, qui était cachée pas loin de là...
J'aimerais bien me prendre un vrai petit déjeuner mais je dois me rendre à l'évidence: j'ai rendez vous pour la visite du musée d'ici une demi heure et je vais devoir me contenter d'un petit hot dog et d'un jus d'orange (c'est la boisson du jour).
A côté de la Westerkerk, il y a un genre de triangle qui s'avance sur le canal. Il s'agit de l'Homomonument, un mémorial dédié au victimes des persécutions homosexuelles, notamment pendant la seconde guerre mondiale où ils étaient eux aussi envoyés dans des camps de concentration.
Heureusement que c'est indiqué dans mon guide parce que je me serait jamais douté que c'était un mémorial...
C'est l'heure de ma visite du musée Anne Frank. J'avais réservé les billets à l'avance pour un horaire donné (9h40) et j'ai bien fait car il y a une looongue file d'attente devant l'entrée.
L'entrée se fait pas la maison d'à côté, qui a été ajoutée pour installer des bureaux , vestiaires, etc...
La vraie maison d'Anne Frank est tout contre, et elle a été laissée inchangée depuis la guerre.
Bien sûr les photos sont interdites à l'intérieur, mais je ne saurais trop vous conseiller de visiter l'endroit si vous passez par Amsterdam.
Durant mon voyage en TGV depuis Paris, j'avais visionné le film du Journal d'Anne Frank de 1959 et donc j'ai pu retrouver des éléments que je connaissais déjà.
Si vous ne connaissez pas l'histoire, le père d'Anne Frank possédait ici une entreprise et lorsque les nazis commencèrent à envoyer les juifs en déportation, il décida de cacher toute la famille ainsi qu'une famille de leurs amis dans un refuge caché de cette maison. Des employés fidèles se chargeaient de les approvisionner.
Sous les toits, la petite vie du groupe s'organise. La petite Anne a alors 13 ans et écrit dans son journal intime ses envies et décrit sa vie de tous les jours. Encouragée par la radio clandestine qui promet de faire publier les futurs récits de guerre, elle réécrit plusieurs fois son carnet...
Malheureusement quelques mois avant la libération leur cachette est découverte et ils sont tous envoyés dans les camps. Séparée de sa famille, Anne mourra du scorbut et le seul survivant sera le père Otto qui, en revenant sur les lieux au lendemain de la libération, trouvera dans les débris le journal de sa fille et décidera de tout faire pour le publier.
Il décida aussi de laisser les lieux comme il les avait trouvés ce jour là et d'en faire un musée: le papier peint avec les photos des magazines qu'Anne y avait collés est encore là, mais le reste des pièces sont vides et on monte par un petit escalier pour accéder au grenier par le passage secret caché derrière l'armoire. Il y avait tout de même du confort dans leur cachette... et l'eau courante.
La visite se termine par des témoignages vidéos (notamment du père d'Anne) et l'exposition d'un de ses carnets originels.
La visite est plutôt courte, et je vais donc en profiter pour finir mon petit déjeuner dans le restaurant du musée: un "Tom Pouce", un genre de mille feuille, accompagné d'un cacao.
Dehors, il y a encore la queue pour entrer au musée...
Il commence à y avoir du monde dans les rues... et cela va aller en augmentant!
Il y a les brocanteurs qui vident leur grenier, mais il y a aussi... les crêpiers improvisés!
La fille a dû être impressionnée par mon appareil photo: elle a failli faire tomber sa crêpe par terre.
Le plus étonnant c'est quand on regarde les canaux! C'est un véritable défilé de bateaux: des petits, des moyens... tous chargés à blocs... et regardez ce mode sur le pont!
Ça va être comme ça toute la journée...
Sur certaines embarcations, l'ambiance bat son plein... à votre santé!
Dans le stand ci-dessous, les 3 gamins faisaient payer pour jouer à un genre de jeu de bingo: ils piochent à l'aveugle des fruits dans leurs bassines, et si vous avez 3 pommes, c'est le Jack Pot! Y'en a qui ont de ces idées...
Je décide de revenir aux choses sérieuses, en m'en remettant à mon guide qui propose une visite du quartier de Jordaan, qui est tout contre. Mais rassurez vous, on reviendra très vite à la fête, qui de toute façon est partout autour de nous... Entre deux rues calmes, nous allons tomber nez à nez avec l'agitation du jour...
Jordaan, c'est une déformation du mot "Jardin", nom qui fut donné au quartier par les huguenots français qui vinrent se réfugier à Amsterdam. C'est un quartier de vieilles bâtisses dont la particularités sont ses 'Hofjes', ses cours renfermant souvent un jardin.
Pour beaucoup de ces Hofjes, il s'agissait en fait d'hospices construits par les riches citoyens pour accueillir leurs employés malades, âgés, ou les veuves et orphelins de ceux ci. Il est possible de franchir les portes et d'y aller prendre quelques photos...
Mon guide me fait remarquer les pignons figurant sur les façades des maisons. Ils évoquent le nom du propriétaire, ou ont un rapport avec sa profession. Je me demande s'il existait un monsieur "Chou fleur" ou un monsieur "Radis"... après tout pourquoi pas?
Il y a vraiment de très belles demeures, qui doivent valoir encore bien cher de nos jours... d'autant plus que le quartier est très calme et à la fois central.
Le nez en l'air, je prend plein de belles photos. Vous l'avez remarqué, il fait plutôt beau aujourd'hui. Alors que la météo avait prévu de la pluie toute la journée...
Je quitte la partie résidentielle du quartier pour me retrouver dans les ruelles où se trouvaient les artisans. Et là aussi, les pignons des portes nous renseignent sur le propriétaire. Voilà par exemple la maison d'un tailleur ou d'un vendeur de tissus:
Autre rue, autre décor, avec au milieu des vieilles bâtisses du 17ème siècle une maison qui est beaucoup plus moderne, et qui fait clairement penser à un tableau de Mondrian (qui était néerlandais). Vous remarquerez qu'ils ont gardé le fameux mat comme en haut de toutes les façades des maisons de la ville.
Les rues du quartier ont presque toutes des noms de plante. Et certaines n'ont même pas de nom, et sont nommées d'après les noms des rues qu'elles traversent. Par exemple Tweede Boomdwarsstraat est la deuxième rue traversière de la rue de l'arbre ('Boom' c'est 'arbre').
La Huys Zitten Hofje était un hospice qui accueillait des veuves agées, qui devaient travailler en tant que lavandières en échange de leur logement.
Je ne suis pas à la lettre la balade décrite das mon guide, car je tombe parfois nez à nez avec une rue pleine de monde, de bruit, des bars improvisés avec Djs, etc... et je dois me frayer un chemin pour retrouver mon chemin.
Mais une fois l'angle de la rue passé, je retrouve le calme...
Regardez ce pignon avec la figure d'une pièce de 1 euro... il y a des traditions qui ne se perdent pas!
Voilà nous en avons fini avec le calme des cours et des jolies rues du quartier de Jordaan. Nous allons maintenant retourner au bruit et à la foule de l'Orange day! Youpi!
Et si on commençait par acheter un jouet à ces jeunes brocanteurs en herbe?
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Banlieue:
Un centre ville orange:
Canaux du nord:
Joordan:
A ce propos, vous savez comment on dit "Jus d'orange" en hollandais? La réponse en image:
Plus sérieusement, le 27 Avril est le Koningsdag, la fête du roi, et c'est également son anniversaire. C'est une véritable fête nationale ici, et vous allez voir qu'il va y avoir une sacré ambiance, avec beaucoup de gens habillés en orange.
Pourquoi l'orange? Parce que la famille royale descend de la dynastie des Orange-Nassau (c'est un peu bête mais bon)...
Alors bonne anniversaire, Willem Alexander!
Déjà je mets le nez dehors de bon matin et j'ai la réponse à une question que je m'étais posé la veille: les marquages au sol, à la craie ou avec du ruban adhésif. Il servent à délimiter les emplacements de chacun pour son vide grenier. Car en effet, c'est une tradition ici pour le Konigsdag: chacun participe à un gigantesque brocante géante, et on vend de tout et n'importe quoi.
Je crois qu'en fait ce jour là il n'y a pas de TVA sur les produits et que chacun peut vendre ses objets, et même organiser des jeux style kermesse (on verra ça plus tard).
Pour l'instant on va essayer de rejoindre le centre ville, ce qui n'est pas évident aujourd'hui car les transports sont réduits, et qu'aucun bus, tramway ou voiture n'est autorisé dans le centre historique...
Bon j'ai de la chance, mon train arrive et me voilà en quelques minutes à la gare centrale. C'est une ville sans voitures avec plein de stands de Tshirts, chapeaux et babioles (en orange bien sur)qui s'offre à moi.
Cette fois-ci nous bifurquons à droite vers les canaux du nord, un quartier un peu moins ancien que les vieux quartiers que nous avions visités jusqu'alors.
Voilà au loin le clocher de la WesterKerk, dont le carillon animait les journées d'Anne Frank, qui était cachée pas loin de là...
J'aimerais bien me prendre un vrai petit déjeuner mais je dois me rendre à l'évidence: j'ai rendez vous pour la visite du musée d'ici une demi heure et je vais devoir me contenter d'un petit hot dog et d'un jus d'orange (c'est la boisson du jour).
A côté de la Westerkerk, il y a un genre de triangle qui s'avance sur le canal. Il s'agit de l'Homomonument, un mémorial dédié au victimes des persécutions homosexuelles, notamment pendant la seconde guerre mondiale où ils étaient eux aussi envoyés dans des camps de concentration.
Heureusement que c'est indiqué dans mon guide parce que je me serait jamais douté que c'était un mémorial...
C'est l'heure de ma visite du musée Anne Frank. J'avais réservé les billets à l'avance pour un horaire donné (9h40) et j'ai bien fait car il y a une looongue file d'attente devant l'entrée.
L'entrée se fait pas la maison d'à côté, qui a été ajoutée pour installer des bureaux , vestiaires, etc...
La vraie maison d'Anne Frank est tout contre, et elle a été laissée inchangée depuis la guerre.
Bien sûr les photos sont interdites à l'intérieur, mais je ne saurais trop vous conseiller de visiter l'endroit si vous passez par Amsterdam.
Durant mon voyage en TGV depuis Paris, j'avais visionné le film du Journal d'Anne Frank de 1959 et donc j'ai pu retrouver des éléments que je connaissais déjà.
Si vous ne connaissez pas l'histoire, le père d'Anne Frank possédait ici une entreprise et lorsque les nazis commencèrent à envoyer les juifs en déportation, il décida de cacher toute la famille ainsi qu'une famille de leurs amis dans un refuge caché de cette maison. Des employés fidèles se chargeaient de les approvisionner.
Sous les toits, la petite vie du groupe s'organise. La petite Anne a alors 13 ans et écrit dans son journal intime ses envies et décrit sa vie de tous les jours. Encouragée par la radio clandestine qui promet de faire publier les futurs récits de guerre, elle réécrit plusieurs fois son carnet...
Malheureusement quelques mois avant la libération leur cachette est découverte et ils sont tous envoyés dans les camps. Séparée de sa famille, Anne mourra du scorbut et le seul survivant sera le père Otto qui, en revenant sur les lieux au lendemain de la libération, trouvera dans les débris le journal de sa fille et décidera de tout faire pour le publier.
Il décida aussi de laisser les lieux comme il les avait trouvés ce jour là et d'en faire un musée: le papier peint avec les photos des magazines qu'Anne y avait collés est encore là, mais le reste des pièces sont vides et on monte par un petit escalier pour accéder au grenier par le passage secret caché derrière l'armoire. Il y avait tout de même du confort dans leur cachette... et l'eau courante.
La visite se termine par des témoignages vidéos (notamment du père d'Anne) et l'exposition d'un de ses carnets originels.
La visite est plutôt courte, et je vais donc en profiter pour finir mon petit déjeuner dans le restaurant du musée: un "Tom Pouce", un genre de mille feuille, accompagné d'un cacao.
Dehors, il y a encore la queue pour entrer au musée...
Il commence à y avoir du monde dans les rues... et cela va aller en augmentant!
Il y a les brocanteurs qui vident leur grenier, mais il y a aussi... les crêpiers improvisés!
La fille a dû être impressionnée par mon appareil photo: elle a failli faire tomber sa crêpe par terre.
Le plus étonnant c'est quand on regarde les canaux! C'est un véritable défilé de bateaux: des petits, des moyens... tous chargés à blocs... et regardez ce mode sur le pont!
Ça va être comme ça toute la journée...
Sur certaines embarcations, l'ambiance bat son plein... à votre santé!
Dans le stand ci-dessous, les 3 gamins faisaient payer pour jouer à un genre de jeu de bingo: ils piochent à l'aveugle des fruits dans leurs bassines, et si vous avez 3 pommes, c'est le Jack Pot! Y'en a qui ont de ces idées...
Je décide de revenir aux choses sérieuses, en m'en remettant à mon guide qui propose une visite du quartier de Jordaan, qui est tout contre. Mais rassurez vous, on reviendra très vite à la fête, qui de toute façon est partout autour de nous... Entre deux rues calmes, nous allons tomber nez à nez avec l'agitation du jour...
Jordaan, c'est une déformation du mot "Jardin", nom qui fut donné au quartier par les huguenots français qui vinrent se réfugier à Amsterdam. C'est un quartier de vieilles bâtisses dont la particularités sont ses 'Hofjes', ses cours renfermant souvent un jardin.
Pour beaucoup de ces Hofjes, il s'agissait en fait d'hospices construits par les riches citoyens pour accueillir leurs employés malades, âgés, ou les veuves et orphelins de ceux ci. Il est possible de franchir les portes et d'y aller prendre quelques photos...
Mon guide me fait remarquer les pignons figurant sur les façades des maisons. Ils évoquent le nom du propriétaire, ou ont un rapport avec sa profession. Je me demande s'il existait un monsieur "Chou fleur" ou un monsieur "Radis"... après tout pourquoi pas?
Il y a vraiment de très belles demeures, qui doivent valoir encore bien cher de nos jours... d'autant plus que le quartier est très calme et à la fois central.
Le nez en l'air, je prend plein de belles photos. Vous l'avez remarqué, il fait plutôt beau aujourd'hui. Alors que la météo avait prévu de la pluie toute la journée...
Je quitte la partie résidentielle du quartier pour me retrouver dans les ruelles où se trouvaient les artisans. Et là aussi, les pignons des portes nous renseignent sur le propriétaire. Voilà par exemple la maison d'un tailleur ou d'un vendeur de tissus:
Autre rue, autre décor, avec au milieu des vieilles bâtisses du 17ème siècle une maison qui est beaucoup plus moderne, et qui fait clairement penser à un tableau de Mondrian (qui était néerlandais). Vous remarquerez qu'ils ont gardé le fameux mat comme en haut de toutes les façades des maisons de la ville.
Les rues du quartier ont presque toutes des noms de plante. Et certaines n'ont même pas de nom, et sont nommées d'après les noms des rues qu'elles traversent. Par exemple Tweede Boomdwarsstraat est la deuxième rue traversière de la rue de l'arbre ('Boom' c'est 'arbre').
La Huys Zitten Hofje était un hospice qui accueillait des veuves agées, qui devaient travailler en tant que lavandières en échange de leur logement.
Je ne suis pas à la lettre la balade décrite das mon guide, car je tombe parfois nez à nez avec une rue pleine de monde, de bruit, des bars improvisés avec Djs, etc... et je dois me frayer un chemin pour retrouver mon chemin.
Mais une fois l'angle de la rue passé, je retrouve le calme...
Regardez ce pignon avec la figure d'une pièce de 1 euro... il y a des traditions qui ne se perdent pas!
Voilà nous en avons fini avec le calme des cours et des jolies rues du quartier de Jordaan. Nous allons maintenant retourner au bruit et à la foule de l'Orange day! Youpi!
Et si on commençait par acheter un jouet à ces jeunes brocanteurs en herbe?
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Banlieue:
Un centre ville orange:
Canaux du nord:
Joordan:
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