Londres - Jour 4 - Partie 1 - La city

"London calling to the underworld..."
C'est la bande son de notre réveil de ce matin, qui résonne à 7h.
Alors on se prépare, on prend notre breakfast very fast et nous voilà partis à 8h30! London is calling, comme disent les Clash!


Ce matin, pas de bus! Nous pouvons très bien aller à pieds vers notre première destination de  la journée...
L'occasion pour nous de nous balader parmi les rues vides du quartier de Clerkenwell...


Notre trajet nous mène à traverser le marché couvert de Smithfield, spécialisé dans le commerce de la viande. On dit qu'avant d'y construire un marché il se passait de drôles de choses à cet endroit: on y brûlait les sorcières au moyen age; c'est aussi là que fut exécuté William Wallace (Braveheart avec Mel Gibson). Puis Smithfield devint le quartier des pouilleux décrit par Dickens dans Oliver Twist...
Il est beaucoup plus fréquentable de nos jours.


Les voilà! Elles sont là! Les cabines si emblématiques de Londres qui -depuis l'avènement des téléphones mobiles - ont disparues des rues de la capitale(comme dans la plupart des autres villes).
C'est un peu triste quand même...


Il n'y a pas grand chose d'intéressant à voir dans le quartier... juste des immeubles de bureau. Tout un pâté de maisons est tenu par un grand hôpital...
Moi je suis intrigué par ces bites décorées avec un écusson royal. A mon avis ça doit commémorer un événement important qui s'est passé ici.




On se rapproche: on commence à apercevoir le dôme de la cathédrale Saint Paul que nous allons visiter bientôt...


Le soleil est rasant et n'a pas encore chassé toute l'ombre de mes photos. Pourtant, pas un nuage à l'horizon!


Avec tous ces grands bâtiments modernes qui nous entourent, on a du mal à imaginer à quoi devait ressembler le paysage à l'aube de la construction de la cathédrale. Celle-ci fut en effet construite juste après le grand incendie de 1666, qui ravagea tous les environs, en brûlant plus de 13000 maisons et 87 églises.


Nous voici sur les marches de la cathédrale Saint Paul, comme dans Mary Poppins. Je cherche en vain la vieille dame qui nourrit les petites oiseaux, prêt à entonner la chanson: "feeeeed the bird, two pence a bag....".
C'est vrai qu'on est en plein dans la City, le quartier où travaille monsieur Banks, le papa du film.
Oui j'avoue je suis un fan de Mary Poppins...


C'est l'un des édifices les plus visités de Londres, mais à cette heure-ci, il n'y a pas encore grand monde. Les photos sont strictement interdites à l'intérieur. Par contre on a droit à un audioguide compris dans le prix de l'entrée, avec des explications très intéressantes...


Par contre, il est possible de prendre des photos depuis les deux galeries extérieures installées autour des dômes. Je vais donc en profiter pour vous raconter toutes ma tambouille avec de belles photos de l'horizon londonien.
Fred et Pierre André ne m'ont pas accompagné tout en haut... peut être effrayés par les 528 marches qui conduisent au sommet?

 Vue sur l'autre côté de la Tamise, avec le building 'the Sting', le plus récent

Franchement, la vue en valait la chandelle... Tant pis pour vous les fainéants!
La cathédrale Saint Paul est le chef d'oeuvre de Sir Christopher Wren, qui dans ses rêves souhaitait réaliser un édifice qui égale les églises de Rome et s'en est inspiré pour réaliser le grand dôme, qui surpasse en grandeur celui de Saint Pierre du Vatican.


Mais ce n'était pas vraiment du gout des autorités protestantes du pays qui souhaitaient un bâtiment plus austère. Sir Wren n'en fit qu'à sa tête, et cacha son église par des échafaudages pour que personne ne puisse savoir la forme finale de la cathédrale.
C'est un peu l'oeuvre de sa vie et il la termina à l'age de 86 ans.
Bien sûr il est enterré ici et sur sa tombe on peut lire l'épitaphe: "Lecteur, si tu cherches son tombeau, regarde autour de toi".

La centrale désaffectée, transformée en musée d'art moderne et relié par la passerelle du millenium bridge

La cathédrale est dédiée à Saint Paul, ancien général de l'armée romaine chargé de surveiller Jésus et qui finit par se faire convertir. D'ailleurs parmi les joyaux de la cathédrale figure le tableau "La lumière du monde", montrant le Christ une lanterne à la main sur laquelle sont gravés les 3 signes religieux: la lune musulmane, l'étoile de David et une croix.

Le building 20 St Mary Axe, devenu l'emblème de la ville avec le doux surnom de 'suppositoire' 

Il y a aussi une statue très ancienne de ce célèbre prêcheur, un ancien poète jadis arrêté car il avait épousé une jeune fille mineure. Cette statue est la seule rescapée de l'ancienne église qui fut brulée entièrement lors du grand incendie.
La nouvelle cathédrale, quand à elle, survécut au Blitz allemand de la seconde guerre mondiale. Ce fut même le seul bâtiment du quartier resté debout et intact, en partie grâce au bénévoles qui se relayaient pour arrêter les départs d'incendie.

On voit émerger la colonne commémorative du grand incendie de 1666. 

Le clavier de la grand orgue, avec sa multitude de boutons, est également impressionnant.
La chaire a accueilli le prêche de Martin Luther King, alors en voyage en Europe. Et, après sa mort, son épouse devenue pasteur est elle aussi venue faire un discours ici.
Derrière, le chœur tout en bois de tilleul sculpté très finement, et au fond la chapelle dédiée aux soldats de la secondes guerre mondiale.

Un bout de la tour du parlement et le London eye.

Je passe vite aux toilettes qui se trouvent dans la crypte et en profite pour faire un tour rapide de celle ci, car la crypte est immense et spacieuse et accueille - en plus d'un café - un grand nombre de tombes célèbres: le tombeau de l'Amiral Nelson et celui de Wellington (pour lequel on a été obligé de faire un trou dans le plancher pour faire passer le cercueil de marbre).


C'est à ce moment que je me suis armé de courage pour monter les 365 marches (1 par jour de l'année) qui mènent vers la base du dôme intérieur. C'est pas si fatiguant que ça, et il y a même des grands pères avec leurs petits enfants qui m'accompagnent. L'intérieur du dôme est nommé la galerie des murmures, car un chuchotement prononcé d'un côté de la galerie peut être parfaitement entendu tout en face, de l'autre côté du dôme de 32 mètres de diamètre.
Bon je ne peux pas tester si ça marche car je suis tout seul: les deux papis qui m'accompagnent sont restés tout en bas sur un banc... en train de prier ou de faire je ne sais quoi?


Encore quelques escaliers pour atteindre la galerie extérieure, avec la superbe vue sur Londres que l'on a en photo depuis un moment...
Un petit trou dans le sol permet de voir jusqu'en bas, pile poil au centre de l'église.


Et puis il y a encore quelques marches de plus (152 exactement) pour monter encore plus haut sur le deuxième dôme extérieur. C'est étroit et on sent bien le vent souffler: on est à 85 mètre du sol.

 J'étais tout en haut!

Voilà! Je rejoins mes deux compères et nous quittons la cathédrale...
C'était vraiment très bien, très instructif cette visite, mais nous allons maintenant changer très vite de tableau: après l'élévation de notre âme, nous revenons à des considérations plus terre à terre. Nous sommes dans le quartier de La City, le quartier des affaires!


C'est amusant de voir les noms des rues ici: voici la rue du pain...


Puis voilà l'allée du pudding...


Et la rue du lait. Ça doit être marrant de demander son chemin dans le coin. "Alors pour aller à l'allée du Pudding, vous prenez la rue du pain, vous bifurquez par la rue du lait pour rejoindre la place des œufs, et c'est tout au bout de la rue des fruits confits..."
Il y a aussi la King street qui se trouve... en face de la Queen street!


Mais nous n'avons pas besoin de demander notre chemin car voici l'établissement que nous cherchons: la National Bank. C'est le bâtiment aux allures de temple grec, écrasé par les deux flèches de ces grands buildings de la City.
C'est là que je vais pouvoir échanger mes vieux livres sterling qui ne sont plus valables contre des billets tout neufs. Il y en a au moins pour 120 £.


Finalement ça se passe très vite : je montre mes billets au guichet, on me les échange, Thank you et on est repartis.
Nous continuons notre balade entre les immeubles de bureau et les rues vides... Chuuut l'argent travaille ne le réveillons pas.


Caché entre les buidings, 'The Monument' a l'air bien petit. C'est une colonne qui a été érigée en 1677 en souvenir du grand incendie (toujours le même, celui de 1666) qui se serait déclaré à quelques mètres de là, dans une boulangerie.
Je me souviens avoir gravi les 311 marches en colimaçon qui mènent tout en haut lors de mon précédent voyage, mais là j'ai eu mon compte pour la journée...


C'est une bonne idée: à chaque passage clouté, ils notent de quel côté regarder pour éviter les voitures. Sauf pour les lunatiques comme moi qui regardons ce qui est écrit de l'autre côté de la chaussée. Du coup: look left? look right? Je ne sais plus...


Je ne sais pas si il y a beaucoup de choses à visiter dans la City, peut être que certains de ces grands buildings possèdent des plateformes d'observation?
En tout cas ce n'est pas prévu au programme. On va bien visiter une tour, mais elle est bien moins haute et beaucoup plus ancienne...

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------




Commentaires

Articles les plus consultés