Londres - Jour 2 - Partie 2 - Épater la gallery
Je suis pas peu fier de mon titre! Parce qu'il fait référence à la National Gallery, le principal musée de la ville que nous allons visiter maintenant, et aussi les galeries commerçantes que nous ferons dans la soirée.
Bon voilà maintenant il n'y a plus de suspens, vous savez à quoi vous attendre!
Mais avant d'aller s'enfermer dans un musée on a deux à trois choses à faire. A commencer par acheter les traditionnelles cartes postales à envoyer sans faute aux parents, mamies, amis...
Mais au moment de passer à la caisse... surprise! Le caissier me refuse mon billet de 5 livres, prétextant que ce billet - qu'il me restait d'un précédent voyage d'il y a 10 ans - n'est plus en circulation. Embêtant car il me reste au moins 100 £ à écouler, je vais être obligé de les mettre à la poubelle?
Non la caissière me rassure: je peux encore aller les échanger à la banque centrale de Londres, à la City... on doit justement y passer dans 2 jours. J'espère que ça marchera...
Enfin bon! On ne va pas se laisser abattre! On trouve un petit restaurant qui ne paie pas de mine, un peu vieillot mais où finalement on mangera des choses simples et pas mauvaises: le breadline café.
Le café se trouve juste en face de Saint Martin in the fields, qui est l'une des plus fameuses églises de la capitale, parce qu'elle donne sur Trafalgar square et aussi que c'est une église royale. Construite en 1726, son style baroque anglican, très dépouillé, ne lui donne pas un aspect inoubliable. Mais entrons donc y faire un tour...
L'église est connue pour ses concerts de musique classique, et d'ailleurs il y a des musiciens en train de répéter un morceau...
Retournons sur la place de Trafalgar qui est pleine de touristes et d'artistes de rues.
Place à la culture! Place au musée de la National Gallery!
Il y a plein de choses à voir ici, et mine de rien on n'a pas beaucoup de temps...
Sinon on pourra toujours revenir: l'entrée du musée est gratuite.
Vous avez remarqué la fresque au sol? On reconnait bien Winston Churchill en pleine discussion avec un genre de méchant monstre. Bizarre...
Ne nous attardons pas trop dans le hall d'entrée, car plus de 2300 tableaux nous attendent!
On commence par l'aile Est, où se trouvent les œuvres de 1700 à 1900. Il y a une salle où les enfants peuvent prendre leurs crayons et dessiner en s'inspirant des tableaux...
Je crois que je suis bien parti pour faire plein plein plein de jolies photos de tableaux, et mes deux compères vont très vite m'abandonner pour faire leur propre chemin...
J'aime bien prendre en photo les détails qui m'attirent sur un tableau, comme cette main fripée de vieille dame qui s'approche du doux visage de la jeune fille.
Si encore je me contentais de m'agglutiner sur les tableaux les plus connus, comme ces touristes, mais moi je suis curieux et j'aime bien aussi me faire surprendre par des peintres inconnus...
Par contre, Une baignade à Asnière, de Seurat, je connais bien. C'est l'un de ses tableaux les plus célèbres, et l'un de ceux où éclate au grand jour le modernisme de ce peintre qui est à l'origine du pointillisme.
"Hé! Ho! Pierre André! Frédéric! Où êtes vous passés?"
La collection des peintures modernes (impressionnisme, pointillisme, naïf) possède pas mal de chef d’œuvres. Voilà une jolie représentation de jungle du douanier Rousseau.
Et puis bien sûr, la grande star de la salle des impressionnistes, les tournesols... poussez vous s'il vous plait! Non? Tant pis je vais me rabattre sur les autres tableaux de Van Gogh qui sont à côtés...
Vincent signait tout ses tableaux avec son seul prénom. Waa avec mon zoom je peux vraiment voir les coups de pinceau de l'artiste...
La chaise, c'est là aussi l'un des tableaux les plus emblématiques de Van Gogh. En peignant sa propre chaise, c'est un peu lui même qu'il peint: sa chaise semble un peu branlante, posée sur un carrelage qui se dérobe, comme l'artiste en proie au doute...
Il avait quand même un sacré coup de pinceau, Vincent, surtout quand il dépeint les entrelacs de ces nuages, qui s'élèvent comme les vagues d'Hokusaï. D'ailleurs Van Gogh était un très grand amateur d'estampes japonaises.
Il y a pas mal de français dans le coin (je parle des peintres). Tenez voilà 'La coiffure' d'Edgar Degas. Hou la! Ça doit faire mal...
Et puis là pas de doute, c'est un des nymphéa de Monet.
Parfois, en voulant photographier un tableau sans les bords, je suis obligé de le 'recadrer', comme pour cette arrivée d'un train en gare de Saint Lazare (de Monet). Elle a bien changé la gare Saint Lazare...
On remonte peu à peu le temps au fur et à mesure des salles, et le style bien entendu redevient plus classique.
Une scène de vie pleine de justesse: regardez moi le regard de ce chat! Je n'ai aucune idée du nom de l'artiste mais... j'aime beaucoup.
Il ne faut pas hésiter à lire les explications. Par exemple, ce tableau faisait partie d'une petite série qui raconte la vie amoureuse d'un jeune couple insouciant: sitôt mariés, chacun veut faire des folies de son côté et quand le mari découvre sa femme avec un amant, il perd la vie en duel, ne laissant qu'une veuve esseulée avec plein de dettes (ou un truc comme ça).
J'adore aussi ce tableau représentant un cheval: Whistlejacket (1762). Il fut peint par George Stubbs pour un grand amateur de chevaux qui souhaitait que soit immortalisé l'un de ses plus précieux destrier.
Je trouve ce tableau extrêmement moderne, peint presque grandeur nature avec son absence totale de paysage au fond, et le regard si prenant de ce cheval...
Bien entendu il y a un tableau de William Turner (même si il parait qu'il y en a beaucoup plus dans un autre musée de la capitale, la Tate Britain): "Le vaisseau de guerre Le Téméraire remorqué à son dernier mouillage pour y être démoli". Le vieux bateau parait tout blanc, tout mort, un peu fantomatique comparé au bateau vapeur qui le tracte.
Je ne me rappelle plus du nom de cette artiste, mais je crois qu'il s'agit d'un autoportrait peint par l'une des rares artistes femmes dans ce monde des peintres réservé aux hommes...
Ce que j'aime bien dans ce tableau du Caravage ("La cène à Emmaüs"), c'est la vitalité du mouvement, avec les deux compères qui semblent s'écarter du jeune faiseur de miracles central. On a l'impression que notre regard pénètre dans le tableau. Et puis aussi la corbeille de fruits devant, presque en équilibre sur le rebord de la table, et prête à tomber en dehors du tableau...
Vélazquez, la toilette de Vénus: ou comment représenter quelqu'un à la fois de face et de fesse.
Les salles d'exposition portent les noms des mécènes qui ont aidé à leur restauration. Par exemple il y a la salle Yves Saint Laurent suivie par la salle Pierre Bergé (logique).
Parfois on voit de ces trucs... sans commentaire.
La scène dépeinte par ce tableau de Rubens, elle n'est pas très difficile à identifier: il s'agit de Samson et Dalila, où le guerrier, invincible grâce à sa chevelure magique, est trahi par la belle Dalila avec qui il vient de passer une nuit d'amour.
Avec Rubens, nous entrons dans le domaine des peintres Néerlandais, avec bien entendu une oeuvre de Vermeer, "Jeune femme debout à l'épinette". Le tableau est tout petit, mais comme d'habitude le grand maître de Delft a mis tout son talent pour recréer à merveille les effets de lumière qui lui donnent son style si particulier...
Il y a même un Léonard de Vinci dans la National Gallery. Bien sûr, ce n'est pas la Joconde, ce n'est même pas un vrai tableau, mais c'est quand même intéressant: il s'agit d'une esquisse préalable - et intacte - au tableau "La vierge, l'enfant Jésus et Sainte Anne".
Nous entrons dans la nouvelle aile Sainsbury, où sont exposées les œuvres datant du moyen age. Je trouve toujours marrant de voir comment ils représentaient souvent le diable dans les tableaux: on dirait vraiment un monstre sorti de Star Wars ou je ne sais de quel film...
Ce tableau de Jan van Eyck a aussi sa petite particularité...
L'artiste y a représenté un couple de ses amis, et il s'est lui même représenté dans le tableau, en train de peindre à travers le miroir qui se trouve au fond de la pièce. Et au dessus, sur le mur, il est écrit: "Jan van Eyck fut ici / 1434".
J'aime bien le mouvement dans un tableau, comme ce petit angelot qui s'apprête à lancer en l'air ces pétales de fleur. Attention!
Le tableau "Les ambassadeurs" de Hans Holbein le jeune, est à ne pas rater. On y voit bien sûr deux personnages magnifiquement représentés de plein pied, entourés d'objets évoquant la science, la musique et le voyage. Mais il y a aussi cette étrange tache blanche à leurs pieds. Vous la voyez? Et bien en se rapprochant sur le côté et en regardant le tableau de travers, on s'aperçoit que la tache représente...
... un crane, synonyme de la mort.
Parfois, on s'intéresse à un tableau pour d'autres raisons que la beauté picturale. Parfois c'est juste... marrant.
Enfin bon! Il est déjà 17h30, le musée va maintenant fermer. Et comme prévu je n'ai pas pu tout voir et je vais juste presser le pas en direction de la sortie, en jetant un dernier regard sur les tableaux en passant...
Et comme prévu Fred et Pierre André m'attendent patiemment à la sortie. Ça va les gars?
Dehors la nuit s'est installée. On n'a plus vraiment de lieu particulier à visiter, mais on peut toujours aller dans les quartiers environnants, qui sont chargés d'histoire.
Nous prenons l'avenue Pall Mall (une déformation du mot français "pèle mêle") ou l'on peut trouver pèle mêle tout un tas de magasins huppés et classiques, ou de boutiques à la mode.
Moi je souhaitais me rendre à Fortnum & Mason. Tout comme Harrod's, c'est une institution londonienne. Fondée en 1707, ce serait la plus ancienne épicerie de la ville.
Depuis ils se sont diversifiés puisqu'ils font également des vêtements à l'étage, mais ce qui nous intéresse c'est le rez de chaussée: que diriez vous d'acheter de la marmelade? Ou du Lime Curd? Moi je suis surtout venu pour acheter du thé en vrac que l'on peut sentir avant d'acheter. Le fameux thé anglais!
Bon je peux le dire maintenant: le thé de Noël que j'ai acheté là bas n'était pas vraiment très bon.
On continue notre visite du quartier où le shopping est roi. La galerie de Burlington Arcade date de 1819 et a conservé un peu de cette ambiance 'old england', avec ses gardiens habillés en redingote. Et pour Noël, elle brille avec ses arbres aux pétales lumineux.
La large Regent's street abrite quand à elle tous les magasins à la mode: Zara, H&M's, Vuitton... Et elle est également habillée pour les fêtes de fin d'année, avec des guirlandes et des genres d'écrans sur lesquels défilent des animations.
Mais ce n'est pas pour Noël toutes ces décorations, c'est plutôt pour la saison des soldes qui vient de commencer. La preuve en est la foule qui a envahi ses trottoirs, et certains ont déjà les bras plein de sacs.
Voilà ce que nous cherchions: Hamley's, que mon guide qualifiait de "plus grand magasin de jouets du monde". En tout cas c'est l'un des plus anciens, car il fut fondé en 1760. Là aussi une institution, qui attire les touristes comme les locaux...
Après ça... ça reste un magasin de jouets: 5 étages avec plein de choses pour les petits et les grands ...
Il y a pleins de vendeurs en charge de faire des démonstrations des nouveaux jouets tendance, comme pour ces mini drones. Sympa de travailler ici!
Il y a une mini boutique Harry Potter, et une autre dédiée à Games of Thrones, mais moi j'ai repérée le stand des bonbons Jelly Belly où on peut remplir son sachet avec tous les gout possibles et imaginables: prune, pop corn, crotte de nez...
Un peu plus loin, il y a un autre grand magasin, qui a la particularité d'avoir une architecture originale: on dirait une vieille maison de bois de style Tudor. De quoi faire juste un petit tour à l'intérieur... et puis repartir.
Juste à côté, c'est le quartier des petites maisons de Carnaby street. On change d'ambiance ici: les grands magasins ont laissé place aux petites boutiques et aux bars, restaurants et boites de nuits.
Depuis les années 60, cette rue est emblématique du 'swinging London', avec ses bars musicaux où se sont produits les Rolling Stones, les Who ou Amy Winehouse...
Sur l'un des murs il y a un genre de fresque sur laquelle apparaît un plan du quartier, et plein de personnages. On ne distingue pas tout en pleine nuit...
On arrive quand même à voir où on doit aller à la recherche de notre restaurant pour dîner.
En fait on est... affamés!
On a décidé de retourner à Chinatown pour aller dans l'un des restaurant buffet à volonté du coin...
Celui que nous choisirons ne sera pas vraiment extra mais il a l'avantage de ne pas être trop cher.
Ce sera tout pour aujourd'hui! Nous passerons le reste de la soirée à nous balader au hasard avant de rentrer dans notre banlieue réfléchir à ce que nous ferons le lendemain...
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Bon voilà maintenant il n'y a plus de suspens, vous savez à quoi vous attendre!
Mais avant d'aller s'enfermer dans un musée on a deux à trois choses à faire. A commencer par acheter les traditionnelles cartes postales à envoyer sans faute aux parents, mamies, amis...
Mais au moment de passer à la caisse... surprise! Le caissier me refuse mon billet de 5 livres, prétextant que ce billet - qu'il me restait d'un précédent voyage d'il y a 10 ans - n'est plus en circulation. Embêtant car il me reste au moins 100 £ à écouler, je vais être obligé de les mettre à la poubelle?
Non la caissière me rassure: je peux encore aller les échanger à la banque centrale de Londres, à la City... on doit justement y passer dans 2 jours. J'espère que ça marchera...
Enfin bon! On ne va pas se laisser abattre! On trouve un petit restaurant qui ne paie pas de mine, un peu vieillot mais où finalement on mangera des choses simples et pas mauvaises: le breadline café.
Le café se trouve juste en face de Saint Martin in the fields, qui est l'une des plus fameuses églises de la capitale, parce qu'elle donne sur Trafalgar square et aussi que c'est une église royale. Construite en 1726, son style baroque anglican, très dépouillé, ne lui donne pas un aspect inoubliable. Mais entrons donc y faire un tour...
L'église est connue pour ses concerts de musique classique, et d'ailleurs il y a des musiciens en train de répéter un morceau...
Retournons sur la place de Trafalgar qui est pleine de touristes et d'artistes de rues.
Place à la culture! Place au musée de la National Gallery!
Il y a plein de choses à voir ici, et mine de rien on n'a pas beaucoup de temps...
Sinon on pourra toujours revenir: l'entrée du musée est gratuite.
Vous avez remarqué la fresque au sol? On reconnait bien Winston Churchill en pleine discussion avec un genre de méchant monstre. Bizarre...
Ne nous attardons pas trop dans le hall d'entrée, car plus de 2300 tableaux nous attendent!
On commence par l'aile Est, où se trouvent les œuvres de 1700 à 1900. Il y a une salle où les enfants peuvent prendre leurs crayons et dessiner en s'inspirant des tableaux...
Je crois que je suis bien parti pour faire plein plein plein de jolies photos de tableaux, et mes deux compères vont très vite m'abandonner pour faire leur propre chemin...
J'aime bien prendre en photo les détails qui m'attirent sur un tableau, comme cette main fripée de vieille dame qui s'approche du doux visage de la jeune fille.
Si encore je me contentais de m'agglutiner sur les tableaux les plus connus, comme ces touristes, mais moi je suis curieux et j'aime bien aussi me faire surprendre par des peintres inconnus...
Par contre, Une baignade à Asnière, de Seurat, je connais bien. C'est l'un de ses tableaux les plus célèbres, et l'un de ceux où éclate au grand jour le modernisme de ce peintre qui est à l'origine du pointillisme.
"Hé! Ho! Pierre André! Frédéric! Où êtes vous passés?"
La collection des peintures modernes (impressionnisme, pointillisme, naïf) possède pas mal de chef d’œuvres. Voilà une jolie représentation de jungle du douanier Rousseau.
Et puis bien sûr, la grande star de la salle des impressionnistes, les tournesols... poussez vous s'il vous plait! Non? Tant pis je vais me rabattre sur les autres tableaux de Van Gogh qui sont à côtés...
Vincent signait tout ses tableaux avec son seul prénom. Waa avec mon zoom je peux vraiment voir les coups de pinceau de l'artiste...
La chaise, c'est là aussi l'un des tableaux les plus emblématiques de Van Gogh. En peignant sa propre chaise, c'est un peu lui même qu'il peint: sa chaise semble un peu branlante, posée sur un carrelage qui se dérobe, comme l'artiste en proie au doute...
Il avait quand même un sacré coup de pinceau, Vincent, surtout quand il dépeint les entrelacs de ces nuages, qui s'élèvent comme les vagues d'Hokusaï. D'ailleurs Van Gogh était un très grand amateur d'estampes japonaises.
Il y a pas mal de français dans le coin (je parle des peintres). Tenez voilà 'La coiffure' d'Edgar Degas. Hou la! Ça doit faire mal...
Et puis là pas de doute, c'est un des nymphéa de Monet.
Parfois, en voulant photographier un tableau sans les bords, je suis obligé de le 'recadrer', comme pour cette arrivée d'un train en gare de Saint Lazare (de Monet). Elle a bien changé la gare Saint Lazare...
On remonte peu à peu le temps au fur et à mesure des salles, et le style bien entendu redevient plus classique.
Une scène de vie pleine de justesse: regardez moi le regard de ce chat! Je n'ai aucune idée du nom de l'artiste mais... j'aime beaucoup.
Il ne faut pas hésiter à lire les explications. Par exemple, ce tableau faisait partie d'une petite série qui raconte la vie amoureuse d'un jeune couple insouciant: sitôt mariés, chacun veut faire des folies de son côté et quand le mari découvre sa femme avec un amant, il perd la vie en duel, ne laissant qu'une veuve esseulée avec plein de dettes (ou un truc comme ça).
J'adore aussi ce tableau représentant un cheval: Whistlejacket (1762). Il fut peint par George Stubbs pour un grand amateur de chevaux qui souhaitait que soit immortalisé l'un de ses plus précieux destrier.
Je trouve ce tableau extrêmement moderne, peint presque grandeur nature avec son absence totale de paysage au fond, et le regard si prenant de ce cheval...
Bien entendu il y a un tableau de William Turner (même si il parait qu'il y en a beaucoup plus dans un autre musée de la capitale, la Tate Britain): "Le vaisseau de guerre Le Téméraire remorqué à son dernier mouillage pour y être démoli". Le vieux bateau parait tout blanc, tout mort, un peu fantomatique comparé au bateau vapeur qui le tracte.
Je ne me rappelle plus du nom de cette artiste, mais je crois qu'il s'agit d'un autoportrait peint par l'une des rares artistes femmes dans ce monde des peintres réservé aux hommes...
Ce que j'aime bien dans ce tableau du Caravage ("La cène à Emmaüs"), c'est la vitalité du mouvement, avec les deux compères qui semblent s'écarter du jeune faiseur de miracles central. On a l'impression que notre regard pénètre dans le tableau. Et puis aussi la corbeille de fruits devant, presque en équilibre sur le rebord de la table, et prête à tomber en dehors du tableau...
Vélazquez, la toilette de Vénus: ou comment représenter quelqu'un à la fois de face et de fesse.
Les salles d'exposition portent les noms des mécènes qui ont aidé à leur restauration. Par exemple il y a la salle Yves Saint Laurent suivie par la salle Pierre Bergé (logique).
Parfois on voit de ces trucs... sans commentaire.
La scène dépeinte par ce tableau de Rubens, elle n'est pas très difficile à identifier: il s'agit de Samson et Dalila, où le guerrier, invincible grâce à sa chevelure magique, est trahi par la belle Dalila avec qui il vient de passer une nuit d'amour.
Avec Rubens, nous entrons dans le domaine des peintres Néerlandais, avec bien entendu une oeuvre de Vermeer, "Jeune femme debout à l'épinette". Le tableau est tout petit, mais comme d'habitude le grand maître de Delft a mis tout son talent pour recréer à merveille les effets de lumière qui lui donnent son style si particulier...
Il y a même un Léonard de Vinci dans la National Gallery. Bien sûr, ce n'est pas la Joconde, ce n'est même pas un vrai tableau, mais c'est quand même intéressant: il s'agit d'une esquisse préalable - et intacte - au tableau "La vierge, l'enfant Jésus et Sainte Anne".
Nous entrons dans la nouvelle aile Sainsbury, où sont exposées les œuvres datant du moyen age. Je trouve toujours marrant de voir comment ils représentaient souvent le diable dans les tableaux: on dirait vraiment un monstre sorti de Star Wars ou je ne sais de quel film...
Ce tableau de Jan van Eyck a aussi sa petite particularité...
L'artiste y a représenté un couple de ses amis, et il s'est lui même représenté dans le tableau, en train de peindre à travers le miroir qui se trouve au fond de la pièce. Et au dessus, sur le mur, il est écrit: "Jan van Eyck fut ici / 1434".
J'aime bien le mouvement dans un tableau, comme ce petit angelot qui s'apprête à lancer en l'air ces pétales de fleur. Attention!
Le tableau "Les ambassadeurs" de Hans Holbein le jeune, est à ne pas rater. On y voit bien sûr deux personnages magnifiquement représentés de plein pied, entourés d'objets évoquant la science, la musique et le voyage. Mais il y a aussi cette étrange tache blanche à leurs pieds. Vous la voyez? Et bien en se rapprochant sur le côté et en regardant le tableau de travers, on s'aperçoit que la tache représente...
... un crane, synonyme de la mort.
Parfois, on s'intéresse à un tableau pour d'autres raisons que la beauté picturale. Parfois c'est juste... marrant.
Enfin bon! Il est déjà 17h30, le musée va maintenant fermer. Et comme prévu je n'ai pas pu tout voir et je vais juste presser le pas en direction de la sortie, en jetant un dernier regard sur les tableaux en passant...
Et comme prévu Fred et Pierre André m'attendent patiemment à la sortie. Ça va les gars?
Dehors la nuit s'est installée. On n'a plus vraiment de lieu particulier à visiter, mais on peut toujours aller dans les quartiers environnants, qui sont chargés d'histoire.
Nous prenons l'avenue Pall Mall (une déformation du mot français "pèle mêle") ou l'on peut trouver pèle mêle tout un tas de magasins huppés et classiques, ou de boutiques à la mode.
Moi je souhaitais me rendre à Fortnum & Mason. Tout comme Harrod's, c'est une institution londonienne. Fondée en 1707, ce serait la plus ancienne épicerie de la ville.
Depuis ils se sont diversifiés puisqu'ils font également des vêtements à l'étage, mais ce qui nous intéresse c'est le rez de chaussée: que diriez vous d'acheter de la marmelade? Ou du Lime Curd? Moi je suis surtout venu pour acheter du thé en vrac que l'on peut sentir avant d'acheter. Le fameux thé anglais!
Bon je peux le dire maintenant: le thé de Noël que j'ai acheté là bas n'était pas vraiment très bon.
On continue notre visite du quartier où le shopping est roi. La galerie de Burlington Arcade date de 1819 et a conservé un peu de cette ambiance 'old england', avec ses gardiens habillés en redingote. Et pour Noël, elle brille avec ses arbres aux pétales lumineux.
La large Regent's street abrite quand à elle tous les magasins à la mode: Zara, H&M's, Vuitton... Et elle est également habillée pour les fêtes de fin d'année, avec des guirlandes et des genres d'écrans sur lesquels défilent des animations.
Mais ce n'est pas pour Noël toutes ces décorations, c'est plutôt pour la saison des soldes qui vient de commencer. La preuve en est la foule qui a envahi ses trottoirs, et certains ont déjà les bras plein de sacs.
Voilà ce que nous cherchions: Hamley's, que mon guide qualifiait de "plus grand magasin de jouets du monde". En tout cas c'est l'un des plus anciens, car il fut fondé en 1760. Là aussi une institution, qui attire les touristes comme les locaux...
Après ça... ça reste un magasin de jouets: 5 étages avec plein de choses pour les petits et les grands ...
Il y a pleins de vendeurs en charge de faire des démonstrations des nouveaux jouets tendance, comme pour ces mini drones. Sympa de travailler ici!
Il y a une mini boutique Harry Potter, et une autre dédiée à Games of Thrones, mais moi j'ai repérée le stand des bonbons Jelly Belly où on peut remplir son sachet avec tous les gout possibles et imaginables: prune, pop corn, crotte de nez...
Un peu plus loin, il y a un autre grand magasin, qui a la particularité d'avoir une architecture originale: on dirait une vieille maison de bois de style Tudor. De quoi faire juste un petit tour à l'intérieur... et puis repartir.
Juste à côté, c'est le quartier des petites maisons de Carnaby street. On change d'ambiance ici: les grands magasins ont laissé place aux petites boutiques et aux bars, restaurants et boites de nuits.
Depuis les années 60, cette rue est emblématique du 'swinging London', avec ses bars musicaux où se sont produits les Rolling Stones, les Who ou Amy Winehouse...
Sur l'un des murs il y a un genre de fresque sur laquelle apparaît un plan du quartier, et plein de personnages. On ne distingue pas tout en pleine nuit...
On arrive quand même à voir où on doit aller à la recherche de notre restaurant pour dîner.
En fait on est... affamés!
On a décidé de retourner à Chinatown pour aller dans l'un des restaurant buffet à volonté du coin...
Celui que nous choisirons ne sera pas vraiment extra mais il a l'avantage de ne pas être trop cher.
Ce sera tout pour aujourd'hui! Nous passerons le reste de la soirée à nous balader au hasard avant de rentrer dans notre banlieue réfléchir à ce que nous ferons le lendemain...
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"Je ne me rappelle plus du nom de cette artiste" Il me semble qu'il s'agit d'Elisabeth Louise Vigée Lebrun !
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour cette précision! C'est vrai que je ne note pas tout quand je fais mes visites. Je m'en souviendrais maintenant: Elisabeth Vigée Lebrun, peintre officielle de la cours sous Louis XVI.
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