Athènes - Jour 4 - D’île en île

C'est dramatique! On se lève de plus en plus tôt... alors que c'est férié aujourd'hui!
D'ailleurs regardez: pas une voiture dans les rues. Personne!


On arrive juste à temps à la réception de l'hôtel Amalia où notre car déjà plein de touristes ne tarde pas à arriver. On prend notre ticket et quelque minutes de trajet plus tard, nous voici dans le port du Pirée...


Notre grand bateau est là qui nous attend. Pas de temps à perdre, les bus arrivent et vomissent leurs lots de touristes ayant réservé comme nous une excursion à la journée pour aller voir quelques îles grecques. Première chose à faire: la photo souvenir (obligatoire) en compagnie de deux danseurs en costume traditionnel (je ne crois même pas que nous avons demandé à voir la notre).


A cette heure-ci, le port du Pirée est bien calme... Nous sommes à 12km du centre ville d'Athènes.


C'est de ce port que partaient faire la guerre les navires athéniens, et d'ailleurs ils en ont laissé un derrière eux qui se trouve juste à côté. Vous le voyez?
Entre ces deux bateaux de guerre, il y a plus de mille ans d'Histoire navale...


Jetons un dernier coup d’œil derrière nous en direction d'Athènes, encore endormie: on voit le Parthénon, et derrière la colline de mont Lycabette... où nous ne manquerons pas d'aller d'ici quelques jour. La vue doit y être superbe...


Larguez les amarres! On est partis...


Je reste un moment sur la terrasse du toit pour prendre quelques photos, mais ne comptez pas sur moi pour y stationner plus longtemps, car il y a un vent... qui décoiffe. Il y aura même un peu de pluie dans la matinée.


Allons plutôt à l'intérieur. Durant notre séjour, nous aurons pas mal de temps à passer dans ce bateau, que nous finirons par connaitre de fond en comble.
Pour l'instant, les guides sont en train d'expliquer le détail de notre croisière, et surtout de vendre les places pour la visite optionnelle guidée, sur la troisième et dernière île, Egine. 27€ pour 1h15 de visite. C'est la meilleure option à mon avis...


Puis, alors que je sirote tranquillement mon Schweppes, des musiciens entonnent de la musique et une animatrice demande des volontaires pour un cour de danse. Ça sent le Syrtaki à plein nez tout ça! Et à la fin, tout le monde lance un "hopa"!


L'arrivée à notre prochaine destination est prévue pour 11h45. C'est donc une longue traversée en perspective, et j'en profite pour lire un peu le guide de Fred "Un long weekend à Athènes". Il n'est pas mal du tout...
Le saviez vous? La feta est le second fromage le plus consommé au monde après le cheddar.


La mer Egée fait 600 km de long sur 400 km de large, et nous serions bien incapable de la visiter toute aujourd'hui. En effet, notre croisière ne sortira pas du golfe Saronique où se trouve Athènes.


Voilà enfin poindre la jolie île d'Hydra, avec son village tout blanc construit à flanc de colline.
Nous avons 1h30 de liberté pour nous promener à nos aises...


Nous commençons par aller au bout de la jetée où se trouve un petit fort. Oubliée pendant longtemps, l'île devint une unité de construction de navires réputée au 18ème siècle et les riches armateurs installèrent leurs jolies maisons sur les pentes du village.


Les bateaux construits à Hydra eurent une grande utilité pendant la guerre d'indépendance grecque, ce qui explique ce monument dédié à Miaoulis, amiral commandant la flotte de libération...


Ni voiture, ni scooter ne sont autorisés sur l'île (et en tout cas pas dans le village), ce qui fait la fortune des muletiers qui transportent les marchandises... mais aussi surtout les touristes!


Il y a aussi beaucoup d'églises à Hydra (environ 300), et nous commençons donc par visiter celle qui se trouve sur le port. Il reste encore quelques décorations des fêtes de Pâques.



Je suis souvent étonné de voir comment de petites églises comme celle là - toute simple de l'extérieur - peuvent parfois foisonner de dorures à l'intérieur. Nos yeux sont tout de suite attirés par le dôme illuminé au dessus de nos têtes... wow!


Les touristes du port ne semblent pas venir jusqu'ici, car nous sommes seuls dans cette église, nommée Kimissi Theotokou.


Pour la suite... il va falloir grimper à travers les petites rues étroites du village, dont les murs blancs s'effacent dans le sol...
C'est l'image d’Épinal que l'on se fait des villages perchés des îles grecques, et nous y sommes vraiment cette fois ci.

Un appareil photo! Fuyons...

Les chats sont les maîtres des rues et rien ne leur échappe... et ils n'aiment pas qu'on les prenne en photo, et toc!


Je me demande qui habite dans ces jolies maisons... est ce que ce ne sont vraiment que des milliardaires excentriques?


Et une fois en haut, la terrasse devant la "maison historique" nous offre en récompense cette superbe vue sur le port et les toits du village...


De l'autre côté aussi, la colline se trouve ensevelie sous une vague de bâtisses blanches et rouges.


Il est temps pour nous de redescendre, et sur le chemin nous croisons quelques mulets en balade...


J'ai remarqué aussi cette affiche qui visiblement parle de Pâques. Il me semble que cela n'était pas une tradition ici, mais je pense que la mode de la chasse aux œufs a aussi envahi la Grèce.


Une fois en bas, nous avons encore le temps pour visiter. Je commence à avoir faim mais je ne trouve rien d'intéressant dans l'épicerie que nous croisons.


Nous continuons donc à nous balader, et puis vient finalement le moment de retourner au bateau et d'abandonner les rues aux autres touristes de l'île...



Le buffet pour le déjeuner est déjà en place et nous ne nous faisons pas prier pour nous asseoir. Il y a la queue pour accéder au buffet, et on se demande si il y en aura pour tout le monde. Pour ce qui est de la nourriture, c'est assez classique, mais j’apprécie quand même le poisson sauce citron. Je mange également mes premières feuilles de vigne.
De tout le repas je n'ai pris que le dessert en photo, mais il était en fait très bon: un gâteau au yaourt aux amandes et au miel (j'en ai pris deux fois).


Nous prenons quelques minutes de repos au soleil sur la terrasse. Sur les crêtes des îles il y a des éoliennes en file indienne. Je mâche l'un des chewing-gum au thé vert que j'ai acheté l'autre jour et il a un petit goût... de jasmin!


Au détour d'un virage, nous voici en face du port de Poros, qui a l'air très urbanisé et dont les maisons semblent presque plonger dans la mer...


La tour de l'église, toute blanche, est l'un des emblèmes de l'île.
Avec 33km², elle n'est séparée de la péninsule du Péloponnèse que par un chenal de 250m de large, ce qui lui a donné son nom (Poros signifie 'passage' en grec).


Nous avons droit seulement à 45 minutes de temps libre sur l'île... mais je pense que cela suffira!


Le petit port est rempli de gros bateaux de luxe, un peu à la "St Tropez". C'est pas vraiment notre truc les gros bateaux...


Sur ce yacht, gilet de sauvetage pour tout le monde! Celui-ci vous va à ravir, princesse...

 

On finit par s'éloigner du port en montant les pentes du village, où nous retrouvons ces murs blancs caractéristiques d'ici.
Il y a plusieurs enseignes de "Butcher shop"... est ce vraiment des bouchers?


On redescend en direction du bateau. En face, sur les pentes du Péloponnèse on a l'impression d'apercevoir des oliviers au milieu de la végétation...


Le temps change vite ici, il est de plus en plus nuageux. C'est parti pour un nouveau voyage sur les flots! J'en profite pour écrire quelques cartes postales, et Fred s'endort carrément...


Enfin voilà Egine, notre dernière île de la journée! Ses origines datent de la Grèce antique, et c'était même l'une des cités rivales d'Athènes.


Comme prévu nous montons dans notre bus touristique pour une visite guidée. Notre guide est japonaise et parle bien sûr anglais mais aussi espagnol avec quelques touristes. Et j'imagine qu'en plus elle doit parler un peu de grec... impressionnant, non?


L'île est la première région productrice de pistaches du pays, et nous croisons d'ailleurs quelques arbres pistachiers. Pendant la saison des récoltes, la population de l'île double pour accueillir les travailleurs agricoles.


Notre bus nous mène tout en haut tout en haut de la plus haute colline d'Egine, pour admirer le temple d'Aphaïa.



Avec le temple du cap Sounion et le Parthénon, le temple d'Aphaïa forme un triangle sacré que les grecs antiques vénéraient. Ce fut l'un des premiers temples grecs remis sur pieds par les archéologues, et en l’occurrence par le célèbre allemand Adolf Furtwängler. La frise du temple se trouve d'ailleurs dans un musée à Munich.


Le temps est carrément nuageux mais avec un ciel tout blanc et cela donne des photos un peu irréelles.
De plus, on a d'ici une superbe vue sur les alentours, et on distingue même Athènes au fond de la baie...


Egine est aussi un île de chapelles: il y en aurait exactement 365, une pour chaque jour de l'année. C'est également l'une des îles les plus proches d'Athènes, ce qui fait que beaucoup d'Athéniens y ont leur résidence secondaire.


Après quelques photos je passe au magasin de souvenirs, bien décidé à acheter des pistaches et à goûter à la glace au lait de chèvre... et à la pistache bien entendu. Et bien ça a le gout... de la glace à la pistache.


Nous avons encore un lieu à visiter. Après quelques minutes de bus, nous voilà à l'Eglise Saint Nectaire (oui je sais ça fait 'fromage' en français).
Bon on va se dépêcher d'entrer car il commence à pleuvoir.


C'est un lieu de pèlerinage important pour la religion grecque orthodoxe, et l'une des églises où tout bon chrétien doit se rendre dans sa vie.
Mais pour l'instant, comme vous pouvez le voir, l'église est en travaux...


... mais on peut accéder à la petite chapelle à droite au fond où se trouve le tombeau de Saint Nektarios.
Comme à leur habitude, les fidèles couvrent de baisers le tombeau entièrement recouvert de fer martelé.


Devenu moine puis évêque d'Egypte, le saint se réfugia sur l'île d'Egine pour y fonder le monastère où nous nous trouvons.


C'est l'un des saints les plus apprécié, notamment car il a composé des chants liturgiques sur la vierge Marie.
Dehors un vendeur à la sauvette vend des pistaches, bien sûr deux fois moins chères que celles que j'ai achetées.


J'arrive bon dernier au bus et nous filons vers le port où j'ai juste le temps de prendre une photo de la petite chapelle Saint Nikolaï qui se trouve sur le quai.
Oula le bateau va partir, il lève déjà l'ancre! Vite courons!


Déjà 18h. Un spectacle de danse a lieu dans la salle du bas. Pas inspirés, nous préférons monter au bar pour boire un dernier café grec.
Je ne sais pas si je vous ai parlé des cafés grecs. C'est un peu comme le café turc en fait, ça n'a pas grand chose à voir avec le café comme on en boit chez nous.



Je ne sais pas comment ça se prépare, mais la différence c'est qu'il est très corsé, et si le voulez sucré il faut le demander à la commande. A la fin, au fond de la tasse il reste une boue noirâtre de poudre de café qui ne se boit pas. Moi j'avoue que j'adore (Fred et Pierre André aussi) mais je pense que certains aficionados du café ne doivent pas apprécier...



Dehors il commence à bien pleuvoir et le bateau semble se battre contre le vent... mais 1h15 plus tard, nous voici au port de Pirée et il ne pleut déjà plus. Un sourire à notre équipage à qui nous disons "au revoir" et puis nous voilà dans notre bus n°1 en direction du centre ville, et enfin de la place Syntagma.
C'est vrai qu'il y a eu pas mal de trajet en bateau mais cette petite balade dans les îles valait quand même le coup.


Une fois revenus à l'hôtel Amalia, nous décidons d'aller directement dîner au restaurant que nous avions repéré hier, et qui se trouve au coin de notre rue: le "Grecos project"!
La déco est moderne et simple, loin de l'attrape touriste habituel, et d'ailleurs c'est plein de jeunes gens du coin. La spécialité c'est le Kebab et pour ça ils sont bien équipés(photo ci-dessus): ils ont un robot qui coupe les tranches au millimètre près!


Le serveur est sympa: il nous amène un menu en français et quand on tente de prononcer les mots grecs en s'appliquant il rigole doucement.
Pendant que Fred et Pierre-André jouent aux mythos en buvant de la bière Mytos, moi je commande un Kebab au yaourt.
Appétissant n'est ce pas?
On peut dire que cette soirée se termine bien!
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------






Commentaires

Articles les plus consultés