Athènes - Jour 5 - Partie 1 - Tag town
Encore une fois ce matin c'est moi qui suis levé le premier. Et quand je sors de la douche les deux autres dorment encore... bin alors?
On prend notre petit déjeuner et puis on se prépare pour une balade dans les rues de la ville. Et les deux toutous qui roupillent sur la place Syntagma... me font penser à mes deux camarades.
Justement sur la place Syntagma, c'est l'heure de la relève de la garde. Nous l'avons déjà vue l'autre jour, alors on continue notre chemin...
On traverse et on tourne au coin de la rue... Attention Fred! Les soldats sont juste derrière toi!
Ils rentrent fièrement à leur caserne, avec leur démarche chaloupée et militaire. C'est bizarre j'ai l'impression que ce sont les mêmes soldats que l'autre jour...
A plus tard, les gars!
Aujourd'hui encore c'est férié. Je ne sais plus pour quelle raison il y a plusieurs jours fériés qui s’enchaînent (entre Pâques et le 1er Mai), avec des ponts au milieu. Et donc les larges avenues du centre ville sont complètement vides... on pourrait marcher en plein milieu de la route sans crainte de se faire écraser!
Ça semble être une avenue au cœur de la vie des Athéniens: les théâtres se succèdent et il y a même quelques grands hôtels et grands magasins.
Crise oblige, on aperçoit quand même quelques clochards qui dorment sous les portes des magasins. Tout est fermé.
Dans un cinéma, ils jouent un film français: Mon Roi, de Maïwenn, avec Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot. Ça fait étrange de voir le titre écrit en grec... O Vasilias Mou
Arrivés à la place Omonia, il faut prendre à droite... Puis nous passons devant un grand bâtiment au allures de temple romain qui se trouve être... une église catholique (romaine). C'est rare dans un pays à 98% orthodoxe. On entre pour jeter un œil.. en effet on est dans une vraie église comme chez nous.
Ce n'est qu'un peu plus loin que se trouvent les 3 temples du savoir: l'Académie, l'Université et la Bibliothèque. Ils ont tous trois été construits en 1885 par le même architecte, Theophil Hansen, qui s'est largement inspiré des constructions antiques (c'est le moins que l'on puisse dire). C'est ce qu'on appelle le style Néoclassique.
Le plus kitch reste le bâtiment de l'Académie, avec ses deux colonnes au sommet desquelles Apollon et Athena nous observent.
L'Académie des Sciences, Humanités et Beaux Arts fut fondée en 1926 et est la plus haute autorité scientifique du pays.
La chouette, animal fétiche de Socrate, est l'emblème du savoir et apparaît sur les bâtiments de l'université et de l'académie.
La bibliothèque nationale, tout en restant dans le même style, est plus élégante avec son double escalier.
Nous continuons notre chemin, tout en restant dans le quartier universitaire en fait. Mais l'ambiance change. Des affiches apparaissent sur les murs. Nous sommes en pleine crise grecque, et les manifestations se préparent un peu partout contre l'austérité. La jeunesse estudiantine semble très politisée à Athènes...
Nous passons devant une autre université, qui celle-ci semble tomber en ruine, taguée et sale, certainement plus proche de la vie quotidienne des étudiants d'ici.
Dans ce kiosque à journaux, je remarque des images que je connais: Gotlieb, Reiser, Wolinski, Manara, Corto Maltèse... Les mêmes, mais en grec!
Nous voici arrivés enfin au but de notre escapade: Le Musée d'Archéologie.
Mais bon, on est venus pour rien parce que -on s'en doutait quand même un peu - aujourd'hui le musée est fermé!
Voilà qui nous oblige à revoir notre programme...
... mais j'ai plus d'un tour dans mon sac (ou plutôt dans mon guide de voyage): il y a justement une balade que l'on peut faire à Exarhia, le quartier des étudiants, et qui a l'air pas mal du tout.
D'après Wikipedia, c'est là que sont situés la plupart des imprimeurs, éditeurs, libraires, disquaires, cybercafés et épiceries bio d'Athènes, ainsi que de nombreux squats, lieux autogérés et espaces sociaux libres...
Mais bon comme vous pouvez le constater, c'est aussi un quartier tout entier dédié aux tags et aux graffs....
Déjà dans le reste de la ville j'avais remarqué qu'il y en avait pas mal(je pense qu'Athènes est la ville la plus taguée que je connaisse), mais là: pas un seul mur vide!
Même les arbres sont colorés...
Nos pérégrinations à travers les rues d'Exarhia vont être d'autant plus facile qu'aujourd'hui tous les commerces sont fermés et les rues vides, et nous aurons tous le loisir de prendre plein de photos...
D'habitude j'aime beaucoup photographier les graffitis, dont certains sont souvent très beaux. Mais là, je dois dire que je comblé.
On trouve sur les murs aussi beaucoup d'affiches de mouvements anarchistes proposant soirée ou réunion politique, ou encore demandant la légalisation du cannabis...
La petite place triangulaire Exarhion est au cœur de la vie du quartier, il y a d'ailleurs plusieurs bars ouverts où nous irions bien prendre un café...
La place semble être un lieu de rencontre, même si à cette heure-ci il n'y a pas grand monde.
Cette rue est bordée d'orangers dont les fruits bien colorés et bien murs prennent la pause pour ma photo.
Cela donne de drôles de photos, je trouve, car souvent les tags se trouvent dans des endroits très urbanisés et sans arbre. Ici il y a tellement de peintures sur les murs qu'on n'y fait même plus attention et que la vie reprend ses droits sur les messages portés aux murs.
Il y a beaucoup d'immeubles d'habitation dans ce quartier, dont certains ont l'air bien tranquilles, si ce n'est que le rez de chaussée est entièrement couvert de tags. Je me dis que la nuit quand ils dorment, les habitants doivent être réveillés par le "pshit pshit" des bombes de peinture...
Exarhia est depuis des années le centre de la culture alternative et underground de la ville et le foyer des mouvements de révolte.
C'est ici qu'en 1973 commença le mouvement de révolte contre la dictature des colonels. Et plus récemment en 2008, un jeune adolescent de 15 ans est abattu par un policier dans l'une des rues du quartier, ce qui déclenche des émeutes et des manifestations.
Certains graffs sont vraiment des œuvres d'art au style bien particulier...
L'art est au coin de la rue...
Sur ce mur là, ils ont représenté des têtes de politiciens, et j'en reconnais bien trois qui me disent quelque chose...
Mine de rien cela fait un moment qu'on marche, et notre regard est toujours surpris de découvrir une peinture cachée derrière un mur, sous un escalier...
Je crois qu'Exarhia doit être mondialement connu dans le monde du graf, car il y en a de très beaux, certains comme celui là sont en français, et je crois même avoir vu le personnage fétiche du graffeur mr A.
Inutile d'aboyer le petit chien: nous ne sommes pas venus pour te peindre en rose à coup de bombe! Quoique... ça t'irait bien.
Cette affiche me rappelle le camp de migrants devant lequel nous étions passés sur le chemin de l'aéroport. En 2017, il y avait plus de 55000 réfugiés en Grèce.
Voici la sirène du quartier. C'est bizarre, il n'y a pas beaucoup de tags écrits en alphabet grec...
Étrange petit jasmin coincé entre deux rues... il a juste la place pour pousser.
Au milieu de tout ça, il y a un petit parc aménagé par les gens du quartier: une aire de jeu pour les enfants, un jardin participatif et même un petit amphithéâtre...
Celui ci, il se cachait derrière un arbuste...
Et puis, à même pas un pâté de maison, nous sommes surpris de tomber nez à nez avec des CRS en faction devant un bâtiment. Certainement la résidence d'un homme politique. Le policier s'adresse à moi: "No photo".
OK on s'en va.
Ce graff un peu bizarre se situait sur un parking payant. Il a bien fallu installer des échafaudages pour le réaliser, non?
En ces temps de crise, les murs représentent un parfait medium pour exprimer les frustrations de la jeunesse grecque (taux de chômage de 23% chez les 18-25 ans).
Tout au long de notre balade, Pierre-André (à gauche) se prend lui aussi de passion pour les tags, il a sorti son appareil photo et tout comme moi il ne sait plus où donner de l'objectif!
C'est étonnant de voir comment ce quartier est "habité" par les tags. Les rues sont propres, les gens vivent normalement, mais personne ne cherche à nettoyer les murs, comme si les graffitis faisaient partie de l'identité d'Exarhia.
On décide de retourner à la place Exharion pour aller boire un café grec ("with sugar, medium please") au café Flower, qui fait également office de librairie et de bureau pour les quelques jeunes gens qui étudient sur les tables du fond.
Nous, nous nous mettons plutôt côté rue, en compagnie de tous les vieux du quartier.
Au moment de reprendre la route, j'ai le malheur de reprendre une photo à la volée du petit parc au milieu de la place. Une bande de jeunes me saute tout de suite dessus en insistant "No photo", puis en me demandant méchamment "delete it".
Je ne me fais pas prier et leur montre bien que je supprime la photo en question (sur laquelle on ne voyait rien que des arbres). Je ne suis pas venu ici pour me faire casser la gueule!
J'imagine qu'il doit y avoir du trafic ou un truc comme ça sur cette place...
Pour la suite de notre balade, nous allons changer de quartier et de standing, sans vraiment aller bien loin, mais les tags et les graffs vont peu à peu disparaître...
Et justement, comme un dernier pied de nez, nous passons devant une boutique qui vend de vieilles affiches, un autre style d'art populaire tout aussi coloré et envahissant...
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On prend notre petit déjeuner et puis on se prépare pour une balade dans les rues de la ville. Et les deux toutous qui roupillent sur la place Syntagma... me font penser à mes deux camarades.
Justement sur la place Syntagma, c'est l'heure de la relève de la garde. Nous l'avons déjà vue l'autre jour, alors on continue notre chemin...
On traverse et on tourne au coin de la rue... Attention Fred! Les soldats sont juste derrière toi!
Ils rentrent fièrement à leur caserne, avec leur démarche chaloupée et militaire. C'est bizarre j'ai l'impression que ce sont les mêmes soldats que l'autre jour...
A plus tard, les gars!
Aujourd'hui encore c'est férié. Je ne sais plus pour quelle raison il y a plusieurs jours fériés qui s’enchaînent (entre Pâques et le 1er Mai), avec des ponts au milieu. Et donc les larges avenues du centre ville sont complètement vides... on pourrait marcher en plein milieu de la route sans crainte de se faire écraser!
Snif snif... Narta!
Ça semble être une avenue au cœur de la vie des Athéniens: les théâtres se succèdent et il y a même quelques grands hôtels et grands magasins.
Crise oblige, on aperçoit quand même quelques clochards qui dorment sous les portes des magasins. Tout est fermé.
Dans un cinéma, ils jouent un film français: Mon Roi, de Maïwenn, avec Vincent Cassel et Emmanuelle Bercot. Ça fait étrange de voir le titre écrit en grec... O Vasilias Mou
Arrivés à la place Omonia, il faut prendre à droite... Puis nous passons devant un grand bâtiment au allures de temple romain qui se trouve être... une église catholique (romaine). C'est rare dans un pays à 98% orthodoxe. On entre pour jeter un œil.. en effet on est dans une vraie église comme chez nous.
Ce n'est qu'un peu plus loin que se trouvent les 3 temples du savoir: l'Académie, l'Université et la Bibliothèque. Ils ont tous trois été construits en 1885 par le même architecte, Theophil Hansen, qui s'est largement inspiré des constructions antiques (c'est le moins que l'on puisse dire). C'est ce qu'on appelle le style Néoclassique.
Le plus kitch reste le bâtiment de l'Académie, avec ses deux colonnes au sommet desquelles Apollon et Athena nous observent.
L'Académie des Sciences, Humanités et Beaux Arts fut fondée en 1926 et est la plus haute autorité scientifique du pays.
La chouette, animal fétiche de Socrate, est l'emblème du savoir et apparaît sur les bâtiments de l'université et de l'académie.
La bibliothèque nationale, tout en restant dans le même style, est plus élégante avec son double escalier.
Nous continuons notre chemin, tout en restant dans le quartier universitaire en fait. Mais l'ambiance change. Des affiches apparaissent sur les murs. Nous sommes en pleine crise grecque, et les manifestations se préparent un peu partout contre l'austérité. La jeunesse estudiantine semble très politisée à Athènes...
Nous passons devant une autre université, qui celle-ci semble tomber en ruine, taguée et sale, certainement plus proche de la vie quotidienne des étudiants d'ici.
Dans ce kiosque à journaux, je remarque des images que je connais: Gotlieb, Reiser, Wolinski, Manara, Corto Maltèse... Les mêmes, mais en grec!
Nous voici arrivés enfin au but de notre escapade: Le Musée d'Archéologie.
Mais bon, on est venus pour rien parce que -on s'en doutait quand même un peu - aujourd'hui le musée est fermé!
Voilà qui nous oblige à revoir notre programme...
... mais j'ai plus d'un tour dans mon sac (ou plutôt dans mon guide de voyage): il y a justement une balade que l'on peut faire à Exarhia, le quartier des étudiants, et qui a l'air pas mal du tout.
D'après Wikipedia, c'est là que sont situés la plupart des imprimeurs, éditeurs, libraires, disquaires, cybercafés et épiceries bio d'Athènes, ainsi que de nombreux squats, lieux autogérés et espaces sociaux libres...
Mais bon comme vous pouvez le constater, c'est aussi un quartier tout entier dédié aux tags et aux graffs....
Déjà dans le reste de la ville j'avais remarqué qu'il y en avait pas mal(je pense qu'Athènes est la ville la plus taguée que je connaisse), mais là: pas un seul mur vide!
Même les arbres sont colorés...
Nos pérégrinations à travers les rues d'Exarhia vont être d'autant plus facile qu'aujourd'hui tous les commerces sont fermés et les rues vides, et nous aurons tous le loisir de prendre plein de photos...
D'habitude j'aime beaucoup photographier les graffitis, dont certains sont souvent très beaux. Mais là, je dois dire que je comblé.
On trouve sur les murs aussi beaucoup d'affiches de mouvements anarchistes proposant soirée ou réunion politique, ou encore demandant la légalisation du cannabis...
La petite place triangulaire Exarhion est au cœur de la vie du quartier, il y a d'ailleurs plusieurs bars ouverts où nous irions bien prendre un café...
La place semble être un lieu de rencontre, même si à cette heure-ci il n'y a pas grand monde.
Cette rue est bordée d'orangers dont les fruits bien colorés et bien murs prennent la pause pour ma photo.
Cela donne de drôles de photos, je trouve, car souvent les tags se trouvent dans des endroits très urbanisés et sans arbre. Ici il y a tellement de peintures sur les murs qu'on n'y fait même plus attention et que la vie reprend ses droits sur les messages portés aux murs.
Il y a beaucoup d'immeubles d'habitation dans ce quartier, dont certains ont l'air bien tranquilles, si ce n'est que le rez de chaussée est entièrement couvert de tags. Je me dis que la nuit quand ils dorment, les habitants doivent être réveillés par le "pshit pshit" des bombes de peinture...
Exarhia est depuis des années le centre de la culture alternative et underground de la ville et le foyer des mouvements de révolte.
C'est ici qu'en 1973 commença le mouvement de révolte contre la dictature des colonels. Et plus récemment en 2008, un jeune adolescent de 15 ans est abattu par un policier dans l'une des rues du quartier, ce qui déclenche des émeutes et des manifestations.
Certains graffs sont vraiment des œuvres d'art au style bien particulier...
L'art est au coin de la rue...
Sur ce mur là, ils ont représenté des têtes de politiciens, et j'en reconnais bien trois qui me disent quelque chose...
Mine de rien cela fait un moment qu'on marche, et notre regard est toujours surpris de découvrir une peinture cachée derrière un mur, sous un escalier...
Je crois qu'Exarhia doit être mondialement connu dans le monde du graf, car il y en a de très beaux, certains comme celui là sont en français, et je crois même avoir vu le personnage fétiche du graffeur mr A.
Inutile d'aboyer le petit chien: nous ne sommes pas venus pour te peindre en rose à coup de bombe! Quoique... ça t'irait bien.
Cette affiche me rappelle le camp de migrants devant lequel nous étions passés sur le chemin de l'aéroport. En 2017, il y avait plus de 55000 réfugiés en Grèce.
Voici la sirène du quartier. C'est bizarre, il n'y a pas beaucoup de tags écrits en alphabet grec...
Étrange petit jasmin coincé entre deux rues... il a juste la place pour pousser.
Au milieu de tout ça, il y a un petit parc aménagé par les gens du quartier: une aire de jeu pour les enfants, un jardin participatif et même un petit amphithéâtre...
Celui ci, il se cachait derrière un arbuste...
Et puis, à même pas un pâté de maison, nous sommes surpris de tomber nez à nez avec des CRS en faction devant un bâtiment. Certainement la résidence d'un homme politique. Le policier s'adresse à moi: "No photo".
OK on s'en va.
Ce graff un peu bizarre se situait sur un parking payant. Il a bien fallu installer des échafaudages pour le réaliser, non?
En ces temps de crise, les murs représentent un parfait medium pour exprimer les frustrations de la jeunesse grecque (taux de chômage de 23% chez les 18-25 ans).
Tout au long de notre balade, Pierre-André (à gauche) se prend lui aussi de passion pour les tags, il a sorti son appareil photo et tout comme moi il ne sait plus où donner de l'objectif!
C'est étonnant de voir comment ce quartier est "habité" par les tags. Les rues sont propres, les gens vivent normalement, mais personne ne cherche à nettoyer les murs, comme si les graffitis faisaient partie de l'identité d'Exarhia.
On décide de retourner à la place Exharion pour aller boire un café grec ("with sugar, medium please") au café Flower, qui fait également office de librairie et de bureau pour les quelques jeunes gens qui étudient sur les tables du fond.
Nous, nous nous mettons plutôt côté rue, en compagnie de tous les vieux du quartier.
Au moment de reprendre la route, j'ai le malheur de reprendre une photo à la volée du petit parc au milieu de la place. Une bande de jeunes me saute tout de suite dessus en insistant "No photo", puis en me demandant méchamment "delete it".
Je ne me fais pas prier et leur montre bien que je supprime la photo en question (sur laquelle on ne voyait rien que des arbres). Je ne suis pas venu ici pour me faire casser la gueule!
J'imagine qu'il doit y avoir du trafic ou un truc comme ça sur cette place...
Pour la suite de notre balade, nous allons changer de quartier et de standing, sans vraiment aller bien loin, mais les tags et les graffs vont peu à peu disparaître...
Et justement, comme un dernier pied de nez, nous passons devant une boutique qui vend de vieilles affiches, un autre style d'art populaire tout aussi coloré et envahissant...
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