Athènes - Jour 3 - Partie 1 - Sous la jupe du soldat

Ce matin, mon réveil a sonné à 8h30 mais j'ai décidé de l'éteindre pour continuer ma nuit jusqu'à 10h.
Et oui aujourd'hui on est le premier mai: la plupart des monuments seront fermés... donc on ne va pas se presser. En plus j'ai pas très bien digéré la magiritsa... je m'en souviendrais de cette soupe!


Après une douche et le petit déjeuner sur la terrasse, on se dit qu'on est un peu en retard pour voir la relève de la garde qui parait-il est plus exceptionnelle à 11h que pour les autres relèves. On entend juste à l'instant la fanfare qui accompagne la relève passer sur le boulevard au loin. Tant pis!


A 11h20 nous voilà sur le départ. Il fait déjà bien chaud mais les voilà fidèles au poste, sous leur guérite, les deux soldats qui gardent la flamme du soldat inconnu, place Syntagma.


Ils ont quand même l'air un peu ridicules, dans leur uniforme inspiré de costumes traditionnels grecs: des pompoms sur les chaussures cloutées, jupette et chapeau à natte. Mais c'est ce qui fait leur particularité, aussi...


On appelle ces gardes des Evzones. C'est une unité spéciale de gardes présidentiels dédiés aux cérémonies ou comme ici à la garde du tombeau du soldat inconnu.


Tous les quart d'heure, les deux gardes vont rendre hommage à la tombe du soldat inconnu (qui se trouve sur le mur du fond) dans une chorégraphie très chorégraphiée, qu'à mon avis il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie...
Attention ça va débuter!


Il lèvent bien haut leur fusil avant de commencer. Le monument du soldat inconnu, contre le mur, a été installé ici en 1932. Sur le côté est inscrit une citation de Périclès faisant référence à une tradition guerrière de la Grèce antique : "Un cercueil est rapporté vide pour les morts dont les corps n'ont pas été trouvés."


La particularité de leur démarche, ce sont ces lancer de jambe presque à angle droit. C'est un peu ridicule mais cela doit être super fatiguant. Il faut tenir en équilibre et lever la jambe bien droite. Ce sont de vrais gymnastes en fait ces gars...


Les deux soldats ne sont pas tout à fait synchrones (il n'y a pas de musique en fond sonore et ils ne peuvent se guider qu'au son de leurs bottes cloutées frappées contre le sol).


Leur danse est vraiment spéciale: ils lèvent la jambe et le bras, et parfois recourbent la jambe en arrière en restant parfaitement en équilibre.
Là sur cette photo, les deux gardes joignent leurs chaussures, comme pour se serrer la main le pied.


L'uniforme des Evzones est composé d'une jupe blanche formée de pas moins de 400 plis qui représentent les 400 années d'occupation du pays par les turcs. Leurs étranges chaussures à pompom s'appellent des tsarouchia et pèsent 1.5 kg chacune. Jadis le pompom cachait un lame affûtée qui permettait au soldat de combattre même désarmé. Ça fait tout de suite moins ridicule...


J'aurais peut être mieux fait de filmer la cérémonie, mais bon en cherchant un peu vous trouverez bien quelques extraits sur internet...


Un soldat instructeur (habillé avec un uniforme kaki plus classique) est là pour les corriger et leur donner des conseils. Il empêche également les touristes de s'approcher trop près.


Il est maintenant midi, et voici les 3 autres gardes venus les relever qui arrivent au pas depuis le coin de la rue. Les changements ont lieu toutes les heures, 24 heure sur 24.


La cérémonie de la relève - comme celle d'hommage au tombeau - est elle aussi très chorégraphiée, et c'est le moment aussi pour le sergent instructeur de vérifier en détail la tenue de ses troupes. Remets ton chapeau d’aplomb soldat!


Voilà la cérémonie s'achève et les 3 soldats repartent. Mais où vont-ils?


Ils semblent se diriger vers l'arrière du palais du parlement, où se trouve leur caserne, et empruntent le trottoir... comme tout le monde! Ça doit faire bizarre de croiser des gardes en costume en faisant ses courses...


Nous reviendrons je pense sur la place Syntagma pour revoir les gardes. En attendant nous allons continuer notre journée par une petite balade dans le jardin national, juste à côté du palais.


Aménagé par la reine Amalia (épouse du roi Othon Ier) en 1840, c'est un havre de paix et de fraicheur au milieu d'une ville pleine de voitures et de pollution...


A la construction du jardin, plus de 15000 variétés de plantes venues d'autres pays avaient été  plantées ici, mais elles n'ont pas toutes survécus à la chaleur des étés grecs. Les palmiers, eux, ont bien grandi.


Mais il fait chaud quand même. Même dans ce parc, et ce n'est pas ce petit plan d'eau qui va rafraichir l'atmosphère. D'ailleurs il n'y a même pas de poissons dedans...


Au milieu du parc, il y a plusieurs enclos avec des animaux. Pas vraiment un zoo: ce sont surtout des animaux de la ferme: chèvres, ânes, moutons...


Il y a aussi des volières avec des oiseaux exotiques. A mon avis, le grillage doit être troué par endroit car on entend plein de perruches s'envoler d'arbre en arbre dans le parc.


Il y a aussi quelques tortues marines asiatiques, gardées par ce jeune pêcheur.


Notre traversée du parc national ne fut qu'un étape de notre journée. Car oui même si aujourd'hui pour la fête du travail tous les monuments sont fermés, on en a trouvé un qui était ouvert aux visites. Et ce n'est pas le temple de Zeus que l'on aperçoit au bout de cette rue...
Donc continuons notre chemin.

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