Athènes - Jour 5 -Partie 2 - Les gens de la haute

Après avoir rempli nos têtes de graffs et de tags à Exarhia, nous nous éloignons peu à peu  pour rejoindre un quartier pas si loin que ça - juste à quelques pas - mais qui est complètement à l'opposé de ce quartier étudiant et populaire...


Enfin, c'est pas encore tout à fait ça! On y est presque...
Nous nous rendons à Kolonaki, l'un des quartiers les plus riches et les plus élégants de la capitale.
En fait, si Exarhia est du côté de l'université, Kolonaki est du côté du palais présidentiel et des institutions gouvernementales.


On tombe tout à fait par hasard sur l'Ecole Française d'Athènes, une institution créée en 1846 pour promouvoir la recherche archéologique en Grèce, et encore de nos jour un institut de recherche reconnu en matière de Grèce Antique.


Les tags laissent maintenant la place aux immeubles de standing et aux magasins de mode (avec un nom français si possible, c'est plus chic).
Ça rayonne de verdure qui doit apporter un peu de fraîcheur lors des nuits d'été...


Levez la tête: pas de doute, nous sommes bien dans le quartier huppé de la ville...


A gauche, par cette rue, nous pouvons apercevoir le mont Lycabette, avec le petit promontoire d'où on doit avoir une superbe vue puisque l'on y surplombe même le Parthénon.


Et à notre droite, justement, voilà le Parthénon... ça nous manquait.


Je commence à regretter de ne pas avoir pris mon parapluie, et il commence à bien pleuvoir... et l'air se rafraîchit. Nous partons à la recherche d'un restaurant, au moins pour nous abriter de la flotte!
Mon guide en propose un ou deux dans le quartier mais il va falloir marcher un peu, et en plus ça monte...


On passe devant un ciné qui joue "Les visiteurs 3"! En grec ça doit faire bizarre... Comment dit-on "Mais qu'est ce que c'est que ce binz?" en grec?
On monte, on monte, et tous les restaurants de mon guide sont fermés.


Et puis on se rappelle de cette petite rue ombragée que nous avons traversée tantôt: elle était pleine de restaurants et de bars. Certains étaient fermés, mais pas tous!
On n'a donc pas trop le choix, on va à "Minnie the Moocher", un genre de Pub à la déco toute noire style "prohibition jazz".


Le serveur nous fait asseoir dans un endroit assez venté et moi qui ai un peu froid, je commence par commander un thé bien chaud. On est presque les seuls clients et on voit le cuisinier travailler au fond de la cour. Nos plats finissent par arriver : poulets et légumes grillés. On voit que les grecs sont des spécialistes de la grillade, parce c'est bien bon!



Et pendant ce temps là, dehors, la pluie fait place au soleil. La rue se remplit peu à peu de gens qui profitent de l'éclaircie pour sortir se balader.
Moi qui ai encore un peu faim (comment ça, "encore!"?), j'insiste pour qu'on s'arrête à la pâtisserie du coin dont la vitrine arbore de délicieux œufs en chocolat.


Les serveuses sont souriantes et répondent à nos questions. On fait provision de  biscuits sablés pour le petit déjeuner de demain matin, et pour mon dessert je prends un genre de tartelette Banoffee, avec des fausses fraises dedans. Miam!
J'aurais peut être dû aussi acheter (et prendre en photo, tiens) l'une de ces brioches de Pâques avec un gros œuf rouge dedans. Ça s'appelle un Tsoureki et c'est une des traditions de Pâques..


La balade décrite dans mon guide nous fait passer par différentes rues du quartier, des magasins de luxe (fermés), ou par la place Kolonaki où il y a quelques cafés comme le Da Capo qui est une institution. Mais à vrai dire rien de bien photogénique... Sauf cette Citroën Dyane orange!


La balade de mon guide est terminée. Selon le guide de Fred il y aurait également un marché dans le coin mais on ne le trouve pas. On finit par se diriger vers le funiculaire du mont Lycabette.



Et déjà pour monter à l'entrée du funiculaire, et bien ça monte. Il faudrait un funiculaire pour aller jusqu'au funiculaire!


J'ai repéré un graff! Celui là c'est mr A, le personnage fétiche de l'artiste français André (un œil rond, un œil en croix).


Le quartier est définitivement un quartier d'immeubles de standing, et les rues sont bordées des ces rangées de petits orangers bien garnis.
Je me demande si les fruits sont comestibles... J'ai testé pour vous...


Mouais... en fait l'orange n'est pas mûre du tout à l'intérieur... peut être que c'est normal, que c'est juste une orange d'ornementation, ou alors ce n'est pas encore la saison?


Voici enfin le "Teleferik"! Après avoir acheté notre ticket, nous attendons patiemment l'arrivée de notre moyen de locomotion...


Le long du long tunnel dans lequel monte notre funiculaire, des jeux de lumière sont projetés sur les parois, avec à la fin quelques publicités pour un champagne d'ici. 3 minutes de montée...


Une fois en haut, quelques escaliers nous mènent enfin au point d'observation tant convoité. Nous sommes à 277 mètres de hauteur, et nous surplombons toute la vallée.


Tout Athènes est à nos pieds. On s’aperçoit encore une fois de l'immensité de la ville dont les bâtiments s'étendent à perte de vue: 664000 habitants, 17000 habitants par km². Wow!



Plein de touristes (dont certains français) sont déjà là, et il faut se battre pour avoir accès au point de vue d'où l'on peut prendre de superbes photos des lieux que nous avons visités...


Rappelez vous ce matin, nous sommes passés devant les bâtiments de l'université d'Athènes, avec ses deux statues sur les colonnes: les voilà!



Et le stade des Panathénées, que nous avons visité avant hier!


Même l'acropole parait tout petit vu d'ici...


Et au loin, le port du Pirée et peut être les silhouettes des îles que nous avons abordées hier...


On aperçoit bien les différents sites archéologiques disséminés dans le centre de la ville. Celui là par exemple, on le visitera d'ici quelques jours...


Mais sur la petite placette d'observation, il y a également une petite église toute blanche: la chapelle Saint Georges, datant du XIXème siècle.


Elle est tellement petite à l'intérieur que je suis incapable de prendre assez de recul pour la prendre en entier. Par contre les fresques du plafond sont très belles et couvrent même l'ensemble des murs.


Je reconnais l'histoire qui nous est contée: c'est la vie de Jésus. Quand il a rendu la vue à un aveugle, quand il est allé à la rencontre des lépreux.



Puis la crucifixion, la sortie du tombeau, et une évocation du jugement dernier, avec "la bête".


Dans un coin, il y a bien sûr un petit autel où sont plantés les cierges. Une dame est justement en train d'en mettre un. Puis je la vois se mettre carrément à genoux. Une dévote certainement. Puis elle se tape la tête contre le mur... ça c'est pas normal! Elle vient juste d'avoir un malaise et le gardien accourt pour la retenir.
J'aide tant bien que mal et nous trouvons une chaise pour qu'elle s’assoit, puis on lui donne un peu d'eau. Et bin!


Je rejoins mes deux confrères à l'extérieur et nous entamons notre descente du mont Lycabette, et cette fois-ci à pied par un petit chemin de terre.
Et si on se promettait de revenir la nuit venue au mont Lycabette afin de prendre de nouvelles photos de la ville illuminée, ça vous dit?


Nous traversons ensuite des quartiers inconnus, en jetant un dernier coup d’œil au sommet où nous étions il y a quelques minutes à  peine.
Que faire maintenant?
On va se diriger en direction de la place Omonia...



Le quartier populaire que nous traversons est plein de magasins de téléphones. C'est le quartier des immigrés: pakistanais, arabes, turcs...


Voici notre destination: la place Omonia. Et surtout: un bon café frappé pour nous remettre de notre journée de découvertes!
Ça aussi c'est une des choses qui me manque de la Grèce... les bons cafés frappés bien frais... miam!
La serveuse parle quelques mots de français...


Le temps du farniente et du café finit par s'écouler et nous reprenons notre chemin...
Nous recherchons un magasin de spécialités culinaires grecques conseillé par le guide de Fred.
Celui-ci vend des bonbons, des pistaches et des douceurs... Je fais un petit tour du magasin mais rien ne m'inspire. Du coup, je n'ose même pas prendre une photo.


On se rend compte que nous sommes déjà passés dans le quartier l'autre jour en revenant de Gazi: c'est le quartier chinois. Dans le parc au centre de la place, des pakistanais jouent au cricket... ça alors si on m'avait dit qu'on jouait au cricket à Athènes, je ne l'aurais pas crû!


On décide de repartir du côté du quartier de Psyri. Entre tags et bars branchés, Psyri est un îlot de plus dédié à la jeunesse et au monde de la nuit, peut être plus sympa que Gazi, plus bohème...


Il y a en effet plein de bars sur notre route, avec des arbres et des petites places ombragées...


Et puis bien sûr des fresques et des graffs sur les murs, peut être moins sauvages que ceux que nous avons vu ce matin à Exahria.


Les rues sont déjà pas mal animées en ce début de soirée, surtout dans la rue Miaouli... J'aime bien le nom de cette rue, comme un chat qui ferait miaou dans sont lit.


Au bout de la rue nous avons déjà changé de quartier! C'est vrais que le centre d'Athènes - où sont regroupés tous les sites touristiques - n'est pas bien grand. Nous n'avons pas utilisé les bus une seule fois de tout le voyage!


Nous sommes en plein dans le quartier de Monastiraki. On passe dans une supérette pour acheter du lait pour demain matin et moi j'en profite pour faire le plein de souvenirs culinaires: olives et loukoums...


On rentre à la maison puis nous ressortons sur les coups de 9h pour chercher à dîner. Nous retournons vers Plaka du côté des restaurants installés dans les rues en pentes. Nous avons le malheur de jeter un œil discret sur le menu d'un restaurant et la rabatteuse de service se met au boulot en nous conseillant chacun des plats de la carte comme étant son plat préféré.
Nous voici donc assis dehors sur les estrades à écouter les musiciens du coin jouer une musique dont on se serait bien passée pour avoir un peu de calme.



Au menu Agneau, Calamar grillé et Haloumi. Et pour les légumes ne vous attendez pas à grand chose: les grecs ne semblent pas en mettre à leur menu... ils sont plutôt barbaque.
Je suis un peu déçu par le calamar, tout juste grillé sans rien d'autre...
A côté de nous, un couple d’américains engagent la conversation. Ils pensaient que tous les français buvaient du vin pendant leur repas. La discussion bifurque sur les vins de Californie (ils sont de Hollywood) et sur le film Sideways.



Vient le moment de l'addition où nous apprenons que le service n'est pas compris et que l'on doit rajouter 10%. Et en plus on se fait arnaquer de 3€ car ils ne nous ramènent pas la monnaie. On commence à avoir l'habitude...
Sur le chemin, Pierre-André fait péter sa tirelire en s'achetant 2 jolis tee shirts.
Il est temps de rentrer nous coucher, car demain de nouvelles aventures nous attendent!

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