Athènes - Jour 8 - Partie 1 - A l'assaut des météores

6 heure du matin.
Un peu tôt quand même le réveil... Mais le petit déjeuner buffet, comme le repas de la veille, est super copieux. Le bus nous attend à 8 heure pile et nous commençons par traverser Kalambaka pour aller faire un premier arrêt à  la manufacture d'icônes religieuses.


Et déjà du parking les gros rochers qui surplombent la ville et qui nous ont donné l'idée de venir ici: les Météores. Je zoome un peu...


Voilà! C'est l'un des monastères qui se sont installés tout en haut de ces rochers, loin de hommes. D'ici quelques heures, nous serons exactement là haut.


La visite de la manufacture commence par une démonstration assez rapide d'une dame qui nous explique les différentes étapes de la fabrication d'une icône.


Plusieurs couches sont nécessaires pour obtenir un résultat final...


Et le décor utilise de la feuille d'or avant de recouvrir le tout d'un vernis protecteur.


Bien entendu, la visite se conclut par un magasin avec un étage d’icônes et un autre d'objets en tout genre...


Vous reconnaissez cette icône? Oui c'est bien Jean Paul II, qui n'est pas un saint de l'église orthodoxe mais plutôt de l'église catholique romaine. Bref, ils s'adaptent aux croyances des étrangers. A quand une icône à l'effigie du Dalaï Lama? Ou de Mahomet? Ou un monstre en spaghetti?


Je découvre aussi le "gobelet de Pythagore". Cette coupe aurait été inventée par le célèbre mathématicien pour apprendre à ses élèves à ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre. En effet, quand on remplit le verre en dépassant la marque de niveau, celui-ci se vide entièrement par le milieu.


Nous voilà repartis - sans acheter quoi que ce soit - et notre bus gravit la pente qui va nous mener vers les fameux monastères.


Plusieurs arrêts sont prévus, avec un premier spot pour prendre en photo plusieurs de ces monastères si particuliers. Comme vous le voyez, ceux-ci sont vraiment coupés du monde. Pour celui là par exemple (le monastère de la Sainte Trinité) l'accès se fait uniquement par une petite passerelle suspendue à une corde qu'on voit sur la gauche.


Je pense que la construction des bâtiments - et surtout l'acheminement des pierres - a dû être une sacré prouesse.
Le site -avec ses 6 monastères - est d'ailleurs classé patrimoine mondial par l'UNESCO.


L'isolement de ces monastères n'avait pas seulement un intérêt propre à la recherche du recueillement de ses occupants, mais aussi défensif. A l'époque où le pays était une proie pour tous les envahisseurs (ottoman, gothiques...), on était certainement à l'abri dans ce genre d'endroit.


Tout en bas, on aperçoit la ville de Kalambaka...


Je pense que nous allons visiter un monastère qui est plus facilement accessible pour les touristes: Agios Stefanos, un monastère féminin fondé en 1191.


Les chats sont venus nous accueillir en nous souhaitant la bienvenue...


Pour entrer, une tenue correcte est exigée: bras couverts et pas de jupe pour les dames, et pas de short pour ces messieurs. Sinon, on peut toujours utiliser les robes fournies à l'entrée pour se couvrir les jambes.


Georgios achète les billets d'entrée, puis les donne à ses "assistants" - deux gamins chinois faisant partie de notre groupe - pour qu'ils nous les distribuent.
Il y a une petite cour mais ce que nous allons surtout visiter ce sera la chapelle vers laquelle nous nous dirigeons.


Devant l'entrée il y a accroché une planche de bois: on appelle les fidèles à la messe en tapant dessus avec un marteau. Et oui il n'y a pas de cloche dans cette église...
Cela fait référence à Noé, qui appela les animaux en tapant sur un bout de bois pour les attirer vers son arche et les mettre à l'abri.


A l'intérieur, c'est très petit, ce qui explique pourquoi les photos y sont interdites. Bon je vais essayer de zoomer et de vous décrire ce qu'on y voit quand même.
Les fresques qui recouvrent entièrement les murs de la première salle ont été restaurées il y a peu et étincellent de dorures. Elles paraissent toutes fraîches même si le dessin n'a pas changé depuis des centaines d'années.



Et c'est très gore: les scènes de trépanation, d'empalement, de victimes coupées en deux (dans le sens de la longueur), ou bien brûlées vives... rien n'est épargné aux martyrs. Nous nous attardons devant la grande fresque représentant le jugement dernier, avec son fleuve de sang qui traverse la scène et se dirige vers le Léviathan, le monstre des enfers prêt à dévorer les pauvres pêcheurs. Dans la religion orthodoxe, le purgatoire n'existe pas.
A droite du fleuve, des rois anciens semblent figés dans la montagne alors que Jésus, le roi des rois, est seul à la gravir. Sous eux, des animaux fantastiques semblent dévorer des membres humains.


Un incident survient alors: un petit groupe de touristes allemands avec leur guide viennent d'entrer dans la chapelle et parlent un peu fort (comme des allemands, quoi!). Ça énerve notre Georgios qui n'arrive plus à se faire entendre et n'hésite pas à les sermonner (comme si il était le seul à pouvoir hausser la voix ici).
J'ai d'ailleurs moi même un peu de mal à suivre les explications de notre guide, avec sa façon de parler un peu particulière.



De chaque côté du passage menant à la pièce principale, 2 fresques représentent les échelles par lesquelles les fidèles montent au ciel rejoindre le Christ.Sur le chemin, des diablotins tentent de les faire tomber...
Dans la salle principale il y a un grand lustre rond et bien sûr une iconostase au fond. C'est ici que se déroulent les offices. Les fresques sont dédiées à la vie de Jésus et notamment la scène de la sortie du tombeau qui se trouve toujours sur le mur Est, là où se lève le soleil.


Cette chapelle est vraiment minuscule, surtout quand on pense que jusqu'à 200 moines pouvaient vivre sur le rocher. A mon avis ils ne devaient pas tous assister à la messe en même temps.


Je décide d'arrêter de suivre les commentaires du guide, que je n'arrive pas à comprendre avec son accent et ses phrases en italien. Juste à côté de la chapelle il y a un petit musée avec des objets liturgiques (habits, croix, couteau servant à couper le pain, etc...). Il y a aussi quelque vieux manuscrits sur lequel Georgios va parler un moment. Aucune idée de ce qu'il raconte, j'ai mis sur "off" mon traducteur Georgios/français.


Je m'éclipse pendant que le guide parle et je vais prendre une photo du paysage depuis la terrasse. Et puis... je m'aperçois que je suis seul... où est passé le groupe? Sont ils sortis ou bien en train de visiter une autre partie du bâtiment?
Je reste un moment mais ne voyant toujours personne je finis par sortir pour m'apercevoir une fois arrivé au bus qu'ils sont déjà tous dedans à m'attendre. Un peu plus ils m'oubliaient ici!
Quoique... un stage de moine, pourquoi pas?


Le prochain monastère que nous allons visiter n'est pas bien loin, c'est celui de Roussanou (même si le guide nous l'a présenté comme le monastère de Santa Barbara), en bas à droite sur la photo. Mais nous n'allons pas nous y rendre tout de suite...



Tout d'abord nous pouvons prendre quelques photos des chats et surtout de la vue depuis ce rocher. C'est l'instant selfie par excellence et il faut faire presque la queue pour être pris en photo à l'endroit stratégique...


Moi, je préférerais être à la place de ce gars au loin qui se balade seul sur les météores. C'est un endroit parfait pour randonner et se perdre...


Un petit chemin à travers les arbres va nous mener jusqu'à l'entrée du monastère, qui a l'air encore plus petit que le précédent.


Je n'arriverais pas le dernier pour une fois, car il y a un vieux bonhomme dans notre groupe qui descend doucement doucement avec des bâtons.


A certains endroits du chemin, on a accès à une vue dégagée sur la vallée et les étranges rochers que je ne me lasse pas de photographier...


Nous voici arrivés à l'entrée du monastère où nous attend Georgios (il es venu avec le bus qui est garé un peu plus loin en contrebas). On accède à Saint Rossanou par un simple escalier, terminé par un pont levis...



Nous commençons par une explication sur les drapeaux qui flottent à côté de l'entrée. L'aigle à deux têtes est l'emblème de l'église orthodoxe.
Les billets d'entrée ont déjà été distribués mais ça ne fait rien on me laisse quand même rejoindre le groupe sans billet.


La cour intérieure est minuscule et on accède presque directement à l'église qui est tellement petite que tout notre groupe ne peut y entrer en même temps. Du coup moi et quelque 2-3 autres nous devrons rester dans la salle à côté... et être privés des explications du guide! Je trouve pas ça sympa de sa part de ne pas avoir prévu de faire deux groupes. De toute façon je l'aime pas ce Georgios... na!



Il y a une nonne qui vend des cailloux qu'elle dessine elle même avec des feutres, et elle inscrit mon prénom sur le petit caillou que je viens de lui acheter (qui représente le monastère sur son rocher). J'aurais dû lui demander de l'écrire en grec... εριk


Une fois le groupe sorti, je visite moi aussi les deux petites salles de l'église - qui ont été bien chauffées par toute cette foule! C'est bien plus petit et plus sombre que dans le monastère précédent. Néanmoins les termes bordés par les fresques sont les mêmes: martyrs, jugement dernier, vie de Jésus. Il y a un petit reliquaire qui contient... je ne sais pas, notre guide ayant déjà filé. L'un des livres de prière a été oublié dans un coin...


Redescente vers notre bus pour un embarquement immédiat. Nous passons devant des vignes (les premières de tout notre voyage) et les gros rochers où nous apercevons à plusieurs reprises des petites taches: ce sont des grimpeurs. Les météores sont connus pour être un bon spot d'escalade.
Regardez bien la photo ci-dessus... on en aperçoit deux!


Certaines grottes de la paroi sont remplies de drapeaux et de vêtements laissés par les alpinistes pour marquer leur passage.


Nous allons déjeuner à Kalambaka dans un restaurant dont notre guide nous parle depuis la veille. Ça a l'air d'être un endroit sympa dirigé par une dame soucieuse de faire de la bonne cuisine familiale traditionnelle. Et c'est vrai qu'on s'est régalé! Le système, c'est qu'on fait la queue pour accéder aux cuisines où les deux patronnes, devant leurs multiples marmites, nous servent ce que l'on montre du doigt.



Du coup, on ne sait pas vraiment le nom de ce qu'on va manger (c'est du veau ou du porc?) mais au final c'est très bon. Il y a un perroquet dans un coin qui tente d'attirer l'attention. Pas le temps pour un dessert, on paie notre repas et le bus est déjà là pour l'embarquement.



Le trajet retour va être bien long, et je vais donc me plonger dans ma tablette afin de regarder quelques films, entre deux arrêts pipi dans des stations service. De temps en temps, le guide prend le micro et baragouine quelques trucs mais moi je suis ailleurs, et à vrai dire ce type m'énerve un peu...

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