Amsterdam Jour 2 - Partie 2 - Dand le port d'Amsterdam
Après un bref interlude, notre journée dans les rues d'Amsterdam continue, avec un ciel pour l'instant pas très ensoleillé...
Déjeuner dans la petite chaumière-salon de thé adossée à l'église Oude Kerk. L'endroit est plus typique que la cuisine: wrap au houmous, Brownie et limonade gingembre/wasabi.
Mais la journée n'est pas finie, loin de là! Quelque pas dans le quartier et nous nous rendons vers notre prochaine escale, au nom imprononçable: "Museum On's Lieve Heer op Solder".
Il s'agit d'une ancienne maison de marchand du XVIIème siècle qui a traversé les années pratiquement intacte et permet d'avoir un témoignage de ce que pouvait être la vie à l'époque. Elle a été restaurée et ils sont même en train de récupérer la maison d'à côté afin de pouvoir ajouter des salles d'exposition, des locaux administratifs, etc...
Il faut dire que l'accès est étroit: de petits couloirs, de vieux escaliers pas très larges...
Nous commençons par monter d'étage en étage, croisant de charmantes petites pièces meublées dans un style tout simple...
Mais ce qui fait l'intérêt de cette maison, c'est surtout ce qui se trouve dans son grenier, car il s'y trouve... une église! En effet "On's Lieve Heer op Solder", ça veut dire "Notre seigneur du grenier".
Le propriétaire de cette maison, Jan Hartman, était catholique, et son propre fils était même prêtre. A cet époque là, dans les années 1650, le pays était aux mains des protestants, qui étaient très durs envers leur religion. Les catholiques étaient alors tolérés mais devaient pratiquer leur religion en secret. Les églises devaient rester cachées, ne pas ressembler à des églises depuis l'extérieur et ne pas avoir d'accès direct depuis la voie publique. C'est ainsi que Jan eut l'idée de transformer les 2 derniers étages de sa maison en lieu de culte.
Comme vous le voyez sur les photos, c'est impressionnant de grandeur et à la fois de promiscuité. Chaque espace semble avoir été optimisé pour finalement abriter un nombre important de fidèles...
Une nef et deux galeries, et il y a même une orgue datant de 1794 spécialement conçue pour les lieux.
Quand en 1887 l'étau protestant sur les catholiques se desserra, de nouvelles églises furent construites et Notre Seigneur du Grenier perdit toute utilité, mais un groupe de fidèles décida de racheter l'endroit et d'en faire un lieu de mémoire, ce qui fait du Museum On's Lieve Heer op Solder le plus ancien musée de la ville...
Nous passons derrière l'autel où se trouve une autre petite pièce avec un autre autel, le bénitier et le confessionnal. Tout y est!
En descendant par le deuxième escalier (la sortie se trouve de l'autre côté de la maison, sur la rue latérale), on arrive dans les appartements du concierge de l'église.
Il y a notamment cette superbe cuisine du XVIIème siècle, avec ses superbes faïences...
On visite un peu cette maison comme si on était dans la sienne... Moi j'aimerais bien avoir ce genre de faïence chez moi. Regardez: chaque carreau représente un personnage différent.
Bon nous voilà dehors...
Nous avons un rendez vous à 17h, donc en attendant on va un peu se balader dans le quartier. Nous sommes dans les canaux de Oude Zijde, où se trouve l'université, le quartier rouge, le quartier gay...
... et le quartier chinois! Ou plutôt la rue chinoise, car c'est pas vraiment très grand ici. Mais c'est bien un quartier chinois, il suffit de regarder les vitrines des magasins, les restaurants. Il y a une supérette, une pharmacie...
Et la plaque de la rue, qui est elle aussi traduite en chinois. Zeedjik, ça veut dire "digue sur la mer". Fréquentée jadis par les marins, c'était devenu le repère des dealers et héroïnomanes dans les années 80, mais ça a depuis retrouvé son calme...
L'installation des asiatiques dans ce quartier est récente: Hue Hua, l'unique temple bouddhiste de la ville a été construit ici il y a 15 ans. Allons y faire un tour...
Bon, le temps est passé et je dois me rendre à mon rendez vous de 17h au PIC, le... Prostitution Information Center!
Bin oui, quand je visite une ville, je fais ça sérieusement, jusqu'au bout... Alors allons-y! Goutons à une des spécialités d'Amsterdam!
Plus sérieusement, le PIC a été créé en 1994 par l'une des prostituées du quartier. Son but était d'apporter une aide aux professionnelles du sexe du carré rouge, que cela soit au niveau des démarches administratives, de la santé ou de leurs revendications...
Pour les touristes, ils organisent des visites guidées du quartier afin de faire découvrir l'histoire de la prostitution à Amsterdam, les conditions de vie des prostituées, etc... et vous allez voir qu'il y a plein de choses à découvrir.
Notre guide, Brena, n'est pas une ancienne prostituée mais est une sociologue qui s'est intéressée à la prostitution durant ses études.
Le PIC se trouve dans la petite rue juste derrière l'église Oude Kerk, et c'est donc par là que commence notre visite. La prostitution était présente dans le quartier bien avant la construction de cette grande église, car il y avait là un cimetière. A cette époque, une loi obligeait les prostituées à officier en dehors des villes ou dans les cimetières et le lieu, à proximité du port et de ses clients potentiels (les marins) était tout désigné.
On peut observer quelques une des petites vitrines où les jeunes filles exhibent leur corps aux passants. Il y en aurait plus de 300 dans le quartier mais leur nombre est en diminution. Les vitrines appartiennent à des propriétaires qui les louent aux professionnelles pour des durées plus ou moins déterminées. Il y a des tours de garde de 8 à 10h: une même vitrine sera réservée par une fille pendant un créneau horaire donné puis par une autre à un autre horaire.
En moyenne, n'en déplaise aux vantards, la "prestation" ne dure pas plus de 5 minutes, même si le tarif minimum est de 15minutes pour environ 50€. Les prostituées bénéficient d'une protection policière assez efficace: dans chaque cabine, en cas de problème avec un client, un bouton d'alarme permet d'appeler directement la police qui débarque en moins de 20 secondes(test à l'appui). Les rues aux abords des portes sont également filmées car des agresseurs éventuels peuvent en vouloir à l'argent des filles une fois qu'elles sortent de leur travail...
Il y a quelques années, la mairie d'Amsterdam a souhaité faire disparaitre ces vitrines, qui nuisent à la réputation de la ville. Ils ont donc lancé un programme de rachat des commerces de vitrine. Mais au vue de la facture, les habitants ont dit 'Non'. En effet, une vitrine, ça se négocie à prix d'or!
Parfois on croise des parents avec leurs enfants en bas ages. C'est vrai que c'est un quartier assez bien situé et plutôt joli, et on voit bien aux étages supérieurs qu'ils sont habités par des gens aisés. Je me demande quelle est leur impression par rapport à tout ça... est ce qu'ils en sont fiers ou est ce qu'ils sont résignés...
Entre autres histoires, Brena nous raconte celle de cette vieille dame de l'armée du salut qui prit la défense des prostituées. Il parait que lors de son enterrement, toutes les filles du quartier sont venues lui rendre un dernier hommage et qu'elles ont même porté son cercueil. Il y a une statue de cette dame sur un banc quelque part mais j'ai perdu la photo.
Voilà, la visite s'arrête là! Brena nous laisse à notre point de départ, devant la petite statue dédiée aux prostituées qui donnent au quartier rouge sa particularité. Je sais pas vous mais moi j'ai trouvé ça très intéressant.
Vous avez vu? Le soleil est revenu. Je n'ai pas vraiment le temps de flâner alors une petite photo du héron et je fonce vers les embarcadères qui se trouvent devant la gare centrale.
Avec mon Amsterdam City Card j'ai droit à une croisière gratuite sur les canaux, et le dernier départ est à 19h. Pile à l'heure!
Je crois que c'était l'un des trucs que je ne voulais pas manquer: la balade sur les canaux de la ville, question de voir la ville d'un autre point de vue. On s'installe donc dans ce petit bateau de bois, de préférence à coté des vitres pour prendre de belles photos, et on attend que la balade commence...
Nous sommes dans la partie moderne du port, avec de l'autre côté la vieille ville que nous avons déjà visité, et devant nous de grands immeubles modernes...
Il y a ce grand restaurant chinois sur l'eau. Malheureusement je n'aurais pas le temps d'y aller ...
Et de l'autre côté du fleuve, de nouveaux bâtiments sont encore en construction. Je crois qu'il a entre autre le musée du cinéma...
Normalement la croisière est commentée, mais avec le bruit des moteurs et des hauts parleurs pas très efficace, on n'entend presque rien des explications. Tant pis!
Ce grand édifice arrondi, c'est le NEMO, un musée des sciences novateur d'après mon guide. Là aussi je n'aurais pas le temps de m'y rendre...
Juste à côté, il y a le musée de la marine, qu'on ne peut pas rater puisqu'il est entouré de grands voiliers trois mats...
Nous entrons enfin dans les canaux d'Amsterdam. Les canaux du sud, avec un accès direct sur le fleuve Amstel. Le plus difficile, c'est le passage sous les petits ponts... Attention...
Il y a beaucoup de vie sur ces canaux: nous croisons d'autres petits bateaux, des canards, et même des types en zodiac...
Nous sommes dans le canal de Leidsegracht, bordé de jolies bâtisses bourgeoises. Les marchands pouvaient faire amarrer le bateau contenant leurs marchandises directement devant leur maison, afin d'en contrôler la cargaison et faire transférer celle ci dans les entrepôts...
La circulation ne devait pas être aisée à l'époque, alors qu'ils n'avaient pas de bateau à moteur. Le plus difficile c'est le croisement entre les canaux. D'ailleurs là nous allons être obligés de faire un virage à 90°. C'est là qu'on voit que conducteur de bateau de croisière, c'est un métier...
Ça doit pas être marrant en cas d'accident... D'ailleurs ils ont installé des miroirs pour faire sa manœuvre!
Sur ce canal se trouvent aussi des petites maisons installées sur l'eau. J'avais regardé pour pouvoir loger dans l'une d'entre elles, mais c'était hors de prix...
En regardant les maisons qui bordent le canal, on voit bien le degré d'inclinaison de certaines façades. En effet, comme vous pouvez le constater, il y a également un mas en haut de chacune d'elle (d'ailleurs toutes les maisons en ont une, regardez bien). Le mas sert à hisser les marchandises vers le grenier, dans lequel les propriétaires les stockaient. Le fait de pencher la façade vers l'avant permettait d'empêcher que lors de l'ascension les objets ne tapent pas contre le mur (ou les fenêtres). Sur certaines maisons l'angle d'inclinaison est impressionnant...
Voilà, le petit tour sur les canaux va bientôt s'achever, avec le soleil qui s'apprête à se coucher...
Personnellement j'ai été un peu déçu par la croisière, surtout par le manque d'explications et de commentaires au micro. Il n'y en avait pas beaucoup et ils étaient presque inaudibles.
Néanmoins va savoir pourquoi, pendant tout le voyage j'ai eu la chanson de Brel dans la tête:
"Dans le port d'Amsterdam
Y'a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d'Amsterdam
De Hambourg et d'ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles "
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Balade:
Museum on's lieve heer op solder:
Zeedjik:
Visite guidée:
Croisière:
Déjeuner dans la petite chaumière-salon de thé adossée à l'église Oude Kerk. L'endroit est plus typique que la cuisine: wrap au houmous, Brownie et limonade gingembre/wasabi.
Mais la journée n'est pas finie, loin de là! Quelque pas dans le quartier et nous nous rendons vers notre prochaine escale, au nom imprononçable: "Museum On's Lieve Heer op Solder".
Il s'agit d'une ancienne maison de marchand du XVIIème siècle qui a traversé les années pratiquement intacte et permet d'avoir un témoignage de ce que pouvait être la vie à l'époque. Elle a été restaurée et ils sont même en train de récupérer la maison d'à côté afin de pouvoir ajouter des salles d'exposition, des locaux administratifs, etc...
Il faut dire que l'accès est étroit: de petits couloirs, de vieux escaliers pas très larges...
Nous commençons par monter d'étage en étage, croisant de charmantes petites pièces meublées dans un style tout simple...
Mais ce qui fait l'intérêt de cette maison, c'est surtout ce qui se trouve dans son grenier, car il s'y trouve... une église! En effet "On's Lieve Heer op Solder", ça veut dire "Notre seigneur du grenier".
Le propriétaire de cette maison, Jan Hartman, était catholique, et son propre fils était même prêtre. A cet époque là, dans les années 1650, le pays était aux mains des protestants, qui étaient très durs envers leur religion. Les catholiques étaient alors tolérés mais devaient pratiquer leur religion en secret. Les églises devaient rester cachées, ne pas ressembler à des églises depuis l'extérieur et ne pas avoir d'accès direct depuis la voie publique. C'est ainsi que Jan eut l'idée de transformer les 2 derniers étages de sa maison en lieu de culte.
Comme vous le voyez sur les photos, c'est impressionnant de grandeur et à la fois de promiscuité. Chaque espace semble avoir été optimisé pour finalement abriter un nombre important de fidèles...
Une nef et deux galeries, et il y a même une orgue datant de 1794 spécialement conçue pour les lieux.
Quand en 1887 l'étau protestant sur les catholiques se desserra, de nouvelles églises furent construites et Notre Seigneur du Grenier perdit toute utilité, mais un groupe de fidèles décida de racheter l'endroit et d'en faire un lieu de mémoire, ce qui fait du Museum On's Lieve Heer op Solder le plus ancien musée de la ville...
Nous passons derrière l'autel où se trouve une autre petite pièce avec un autre autel, le bénitier et le confessionnal. Tout y est!
En descendant par le deuxième escalier (la sortie se trouve de l'autre côté de la maison, sur la rue latérale), on arrive dans les appartements du concierge de l'église.
Il y a notamment cette superbe cuisine du XVIIème siècle, avec ses superbes faïences...
On visite un peu cette maison comme si on était dans la sienne... Moi j'aimerais bien avoir ce genre de faïence chez moi. Regardez: chaque carreau représente un personnage différent.
Bon nous voilà dehors...
Nous avons un rendez vous à 17h, donc en attendant on va un peu se balader dans le quartier. Nous sommes dans les canaux de Oude Zijde, où se trouve l'université, le quartier rouge, le quartier gay...
... et le quartier chinois! Ou plutôt la rue chinoise, car c'est pas vraiment très grand ici. Mais c'est bien un quartier chinois, il suffit de regarder les vitrines des magasins, les restaurants. Il y a une supérette, une pharmacie...
Et la plaque de la rue, qui est elle aussi traduite en chinois. Zeedjik, ça veut dire "digue sur la mer". Fréquentée jadis par les marins, c'était devenu le repère des dealers et héroïnomanes dans les années 80, mais ça a depuis retrouvé son calme...
L'installation des asiatiques dans ce quartier est récente: Hue Hua, l'unique temple bouddhiste de la ville a été construit ici il y a 15 ans. Allons y faire un tour...
Bon, le temps est passé et je dois me rendre à mon rendez vous de 17h au PIC, le... Prostitution Information Center!
Bin oui, quand je visite une ville, je fais ça sérieusement, jusqu'au bout... Alors allons-y! Goutons à une des spécialités d'Amsterdam!
Plus sérieusement, le PIC a été créé en 1994 par l'une des prostituées du quartier. Son but était d'apporter une aide aux professionnelles du sexe du carré rouge, que cela soit au niveau des démarches administratives, de la santé ou de leurs revendications...
Pour les touristes, ils organisent des visites guidées du quartier afin de faire découvrir l'histoire de la prostitution à Amsterdam, les conditions de vie des prostituées, etc... et vous allez voir qu'il y a plein de choses à découvrir.
Notre guide, Brena, n'est pas une ancienne prostituée mais est une sociologue qui s'est intéressée à la prostitution durant ses études.
Le PIC se trouve dans la petite rue juste derrière l'église Oude Kerk, et c'est donc par là que commence notre visite. La prostitution était présente dans le quartier bien avant la construction de cette grande église, car il y avait là un cimetière. A cette époque, une loi obligeait les prostituées à officier en dehors des villes ou dans les cimetières et le lieu, à proximité du port et de ses clients potentiels (les marins) était tout désigné.
On peut observer quelques une des petites vitrines où les jeunes filles exhibent leur corps aux passants. Il y en aurait plus de 300 dans le quartier mais leur nombre est en diminution. Les vitrines appartiennent à des propriétaires qui les louent aux professionnelles pour des durées plus ou moins déterminées. Il y a des tours de garde de 8 à 10h: une même vitrine sera réservée par une fille pendant un créneau horaire donné puis par une autre à un autre horaire.
En moyenne, n'en déplaise aux vantards, la "prestation" ne dure pas plus de 5 minutes, même si le tarif minimum est de 15minutes pour environ 50€. Les prostituées bénéficient d'une protection policière assez efficace: dans chaque cabine, en cas de problème avec un client, un bouton d'alarme permet d'appeler directement la police qui débarque en moins de 20 secondes(test à l'appui). Les rues aux abords des portes sont également filmées car des agresseurs éventuels peuvent en vouloir à l'argent des filles une fois qu'elles sortent de leur travail...
Il y a quelques années, la mairie d'Amsterdam a souhaité faire disparaitre ces vitrines, qui nuisent à la réputation de la ville. Ils ont donc lancé un programme de rachat des commerces de vitrine. Mais au vue de la facture, les habitants ont dit 'Non'. En effet, une vitrine, ça se négocie à prix d'or!
Parfois on croise des parents avec leurs enfants en bas ages. C'est vrai que c'est un quartier assez bien situé et plutôt joli, et on voit bien aux étages supérieurs qu'ils sont habités par des gens aisés. Je me demande quelle est leur impression par rapport à tout ça... est ce qu'ils en sont fiers ou est ce qu'ils sont résignés...
Entre autres histoires, Brena nous raconte celle de cette vieille dame de l'armée du salut qui prit la défense des prostituées. Il parait que lors de son enterrement, toutes les filles du quartier sont venues lui rendre un dernier hommage et qu'elles ont même porté son cercueil. Il y a une statue de cette dame sur un banc quelque part mais j'ai perdu la photo.
Voilà, la visite s'arrête là! Brena nous laisse à notre point de départ, devant la petite statue dédiée aux prostituées qui donnent au quartier rouge sa particularité. Je sais pas vous mais moi j'ai trouvé ça très intéressant.
Vous avez vu? Le soleil est revenu. Je n'ai pas vraiment le temps de flâner alors une petite photo du héron et je fonce vers les embarcadères qui se trouvent devant la gare centrale.
Avec mon Amsterdam City Card j'ai droit à une croisière gratuite sur les canaux, et le dernier départ est à 19h. Pile à l'heure!
Je crois que c'était l'un des trucs que je ne voulais pas manquer: la balade sur les canaux de la ville, question de voir la ville d'un autre point de vue. On s'installe donc dans ce petit bateau de bois, de préférence à coté des vitres pour prendre de belles photos, et on attend que la balade commence...
Nous sommes dans la partie moderne du port, avec de l'autre côté la vieille ville que nous avons déjà visité, et devant nous de grands immeubles modernes...
Il y a ce grand restaurant chinois sur l'eau. Malheureusement je n'aurais pas le temps d'y aller ...
Et de l'autre côté du fleuve, de nouveaux bâtiments sont encore en construction. Je crois qu'il a entre autre le musée du cinéma...
Normalement la croisière est commentée, mais avec le bruit des moteurs et des hauts parleurs pas très efficace, on n'entend presque rien des explications. Tant pis!
Ce grand édifice arrondi, c'est le NEMO, un musée des sciences novateur d'après mon guide. Là aussi je n'aurais pas le temps de m'y rendre...
Juste à côté, il y a le musée de la marine, qu'on ne peut pas rater puisqu'il est entouré de grands voiliers trois mats...
Nous entrons enfin dans les canaux d'Amsterdam. Les canaux du sud, avec un accès direct sur le fleuve Amstel. Le plus difficile, c'est le passage sous les petits ponts... Attention...
Il y a beaucoup de vie sur ces canaux: nous croisons d'autres petits bateaux, des canards, et même des types en zodiac...
Nous sommes dans le canal de Leidsegracht, bordé de jolies bâtisses bourgeoises. Les marchands pouvaient faire amarrer le bateau contenant leurs marchandises directement devant leur maison, afin d'en contrôler la cargaison et faire transférer celle ci dans les entrepôts...
La circulation ne devait pas être aisée à l'époque, alors qu'ils n'avaient pas de bateau à moteur. Le plus difficile c'est le croisement entre les canaux. D'ailleurs là nous allons être obligés de faire un virage à 90°. C'est là qu'on voit que conducteur de bateau de croisière, c'est un métier...
Ça doit pas être marrant en cas d'accident... D'ailleurs ils ont installé des miroirs pour faire sa manœuvre!
Sur ce canal se trouvent aussi des petites maisons installées sur l'eau. J'avais regardé pour pouvoir loger dans l'une d'entre elles, mais c'était hors de prix...
En regardant les maisons qui bordent le canal, on voit bien le degré d'inclinaison de certaines façades. En effet, comme vous pouvez le constater, il y a également un mas en haut de chacune d'elle (d'ailleurs toutes les maisons en ont une, regardez bien). Le mas sert à hisser les marchandises vers le grenier, dans lequel les propriétaires les stockaient. Le fait de pencher la façade vers l'avant permettait d'empêcher que lors de l'ascension les objets ne tapent pas contre le mur (ou les fenêtres). Sur certaines maisons l'angle d'inclinaison est impressionnant...
Voilà, le petit tour sur les canaux va bientôt s'achever, avec le soleil qui s'apprête à se coucher...
Personnellement j'ai été un peu déçu par la croisière, surtout par le manque d'explications et de commentaires au micro. Il n'y en avait pas beaucoup et ils étaient presque inaudibles.
Néanmoins va savoir pourquoi, pendant tout le voyage j'ai eu la chanson de Brel dans la tête:
"Dans le port d'Amsterdam
Y'a des marins qui boivent
Et qui boivent et reboivent
Et qui reboivent encore
Ils boivent à la santé
Des putains d'Amsterdam
De Hambourg et d'ailleurs
Enfin ils boivent aux dames
Qui leur donnent leur joli corps
Qui leur donnent leur vertu
Pour une pièce en or
Et quand ils ont bien bu
Se plantent le nez au ciel
Se mouchent dans les étoiles
Et ils pissent comme je pleure
Sur les femmes infidèles "
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Museum on's lieve heer op solder:
Zeedjik:
Visite guidée:
Croisière:
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