Bucarest - Jour 2 - Partie 1 - Le caprice du président
Un deuxième jour commence... et cette fois-ci j'ai dormi comme un caillou!
Avant de partir, Eloina m'explique le fonctionnement de leur cafetière italienne... même si je n'en bois jamais le matin (ni le soir).
Dehors il fait beau et le soleil levant illumine les rues de Bucarest d'une chaude lumière. Je descends la Calea Victoriei pour prendre un petit déjeuner dans un Coffee House tout simple: pain aux raisins et chocolat chaud.
Le monastère de Stravopoleos se trouve juste à côté. Ça tombe bien , car me voilà à 9h moins 10 devant l'église, et elle est occupée: la messe des nonnes est en train de se terminer, et on entend le chant des cantiques qui clôturent l'office.
J'entre...
Je ne le saurais que plus tard mais le chant des nonnes de cette église est réputé, et c'est donc un moment unique que je suis en train de vivre. Je n'ose pas prendre de photos de la messe et me contente de profiter de l'instant (parfois j'abandonne mon costume de touriste de base!). Il n'y a dans la petite église que moi, le prêtre, les 7 à 8 nonnes et une employée.
La messe prend fin et les nonnes sortent une à une. L'employé rallume les lumières qui illuminent les fresques et les offre ainsi à mon objectif.
Une partie de la voûte est dédiée à Jésus, l'autre à Marie.
Il y a des feuillets explicatifs racontant l'histoire de l'église. Elle daterait de 1754 et a été reconstruite après la seconde guerre mondiale, mais en gardant son style architectural initial, mélange d'influences orthodoxes, orientales et romaines.
Avant de sortir, je mets un petit billet dans l'urne et je reste un moment pour en faire le tour de l'extérieur, qui est lui aussi bien décoré.
Durant l'époque communiste, le prêtre de l'église fut persécuté et est enterré juste à côté de celle-ci, en compagnie du fondateur du monastère.
Et après plusieurs années de fermeture sous Ceausescu, l'église fut rouverte en grandes pompes en 2006.
Vue de l'extérieur, l'église parait encore plus petite. Comme nous l'avions vu hier elle a été construite par le chef du monastère attenant grâce aux revenus que lui procurait son auberge. Au XIXème siècle l'auberge et le monastère furent détruit et seule resta l'église.
Dans la cour se trouve également un bâtiment datant du XXème siècle qui contient une bibliothèque ainsi qu'un trésor. 8000 livres de théologie, de musique, d'art et d'histoire...
Il est temps de partir en direction du parlement... et ce n'est pas la porte à côté!
Je commence par me rendre en face du palais pour faire la traditionnelle photo de Schmulmul, puis il faut que je contourne le bâtiment car l'entrée du public se trouve sur le côté.
Il y a déjà plein de monde qui fait la queue (enfin c'est relatif... moins qu'à Versailles par exemple). C'est un peu le bordel à l'entrée: je finis par comprendre qu'il faut payer pour réserver sa place pour une visite guidée au petit stand d'information en carton, où le jeune employé se bat avec un vieux touriste français qui ne veut pas comprendre qu'il faut absolument montrer son passeport pour avoir un billet.
Je comprends que le prochain tour guidé ayant des places de libre est à 11h et qu'il dure 2 heures, ce qui me laissera difficilement du temps pour me rendre tranquillement à mon rendez-vous de 14h au palais de Cotroceni (qui n'est pas à la porte à côté). Je décide de tenter ma chance.
Je choisis le tour complet, avec terrasse et sous sol, pour 55 lei.
En attendant, je peux aller faire un tour dans les salles à côté, où il y a une expo de tableaux contemporains... de valeur plutôt inégales, ma foi!
Un détour par les toilettes et c'est déjà l'heure de la visite. C'est un peu le fouillis à l'entrée mais les consignes de sécurité restent draconiennes: tapis avec rayon X et portillon obligatoire.
Nous voici donc dans le palais de Ceausescu... une succession de salles, halls et couloirs plus grands les uns que les autres, aux murs entièrement marbrés, éclairés de lustres immenses et avec au sol d'élégants tapis.
Ce couloir par exemple est le plus long du palais...
Nous sommes assez nombreux dans le groupe, avec comme d'habitude le couple de lourdauds qui traîne derrière et passe 10 minutes aux toilettes, et la pin-up de service qui passe sont temps à se prendre en selfie...
Le jeune homme qui nous guide a un air un peu sérieux, et une tête d'étudiant binoclard, mais cela ne l'empêchera pas de discuter un peu avec ceux qui lui poseront des questions. Ses commentaires sont néanmoins très intéressant... on voit qu'il connait son sujet.
Comme nous l'avons dit, le dictateur souhaitait réunir dans le même bâtiment l'ensemble des institutions du gouvernement, afin de les avoir tous sous la main... et à l’œil!
A la révolution de 1989 l'édifice n'était toujours pas terminé, mais il fut décidé d'aller jusqu'au bout des travaux. En effet l'arrêt et la destruction de ce qui avait déjà été édifié aurait coûté encore plus cher. Néanmoins on mit le frein sur les dépenses de décoration, et donc on verra peu de statues, de tableaux, etc...
Se posa ensuite le problème de savoir ce qu'on allait en faire, et plusieurs années passèrent avant qu'on décide d'y installer le parlement (chambre des députés + chambre des sénateurs). Mais même avec ça, seulement 16% de la surface du bâtiment est utilisée. Les grandes salles sont louées pour des réunions d'entreprise ou des meetings politiques.
Sous la dictature, la construction du palais fonctionnait à vitesse grand V: on y travaillait jour et nuit, été comme hiver
Nous continuons notre visite de salle en salle, avec par exemple la salle rose, appelée ainsi à cause du marbre rose - très rare - qui décore ses murs. Le guide nous fait remarquer que le rose ne figure sur le drapeau d'aucun pays, ce qui fait que cette salle est utilisée pour les réunions internationales (ce qui explique la présence de cabines de traduction).
Voilà les cabines de traduction situées d'un côté de la salle... oui ça fait un peu moche.
Les tapis des salles de réunion ont tous été tissés par des manufactures roumaines et pour les plus grands comme celui-ci, le tapis arrivait en plusieurs pièces et était assemblé sur place.
Tout n'est qu'élégance, pourtant comme nous le fait remarquer notre guide ce n'est que du décorum. Le marbre par exemple: en fait ce ne sont que de fines couche de marbre qui sont collées au mur de béton.
Actuellement plus de 1000 personnes travaillent au parlement. Stefan - je crois que c'est le nom du guide - nous explique le fonctionnement du parlement roumain, avec les 2 chambres (députés et sénateurs) qui élisent le premier ministre.
La salle dans laquelle nous entrons maintenant se trouve exactement au centre du bâtiment. D'ailleurs il y a une croix dessinée en son centre sur le sol de marbre.
D'après notre guide, l'entretien d'un tel palais est coûteux, surtout avec les hivers rigoureux où le froid peut faire craqueler le marbre. J'ai d'ailleurs aperçu quelques fissures par-ci par-là.
Nous voici dans le hall d'entrée officiel, avec ses deux escaliers monumentaux, un de chaque côté...
Il parait que les marches des escaliers ont été refaites pour s'adapter aux petites jambes de Ceausescu qui n'était pas bien grand. C'est vrai qu'elles ne sont pas très hautes...
Au fond il y a ces 2 longs rideaux rouges dont chacun pèse 250 kg.
Nous voici dans une immense salle de conférence (dans laquelle il a dû y avoir une réception récemment car on aperçoit des fils électriques et des verres en plastiques qui traînent par terre).
La salle donne accès au fameux balcon en face de l'avenue Unirii, d'où le dictateur souhaitait faire ses allocutions au peuple roumain, et d'où Michael Jackson lança son 'Hello Budapest'.
C'est l'instant photo pour tout le monde, y compris pour notre fana du selfie au brushing toujours impeccable.
La suite de la visite se fera dans un tout autre endroit: nous allons monter sur le toit en terrasse. Bon la montée prendra un certain temps puisque nous sommes nombreux et qu'il n'y a qu'un seul ascenseur ne pouvant accueillir que 7 personnes maximum.
Mais nous y voilà enfin, avec une vue grillagée mais exceptionnelle sur la ville alentour.
Apparemment, à la vue des mégots de cigarette, c'est ici que les employés viennent prendre leur pose clope.
Un peu embêtant ce grillage, néanmoins ils ont laissé des trous plus grands pour qu'on puisse y faire passer l'objectif de l'appareil...
J'aperçois quelques clochers d'églises qui pointent, mais la vue n'est pas si extraordinaire que ça.
Une mégapole urbaine, avec des bâtiments à perte de vue et sans édifice remarquable.
Néanmoins la massivité du parlement est impressionnante: on peut vraiment dire qu'il surplombe la ville...
Juste à côté il y a une cathédrale en pleine construction, la cathédrale orthodoxe. Elle parait encore petite, mais d'après notre guide elle sera encore plus haute que le parlement. Stefan ne semble pas en être trop fier, car en fait la cathédrale est construite en grande partie avec les deniers de l'état. "Vous vous rendez compte que les gens qui ne sont pas orthodoxes participent à la construction avec leurs impôts?". Pas faux.
Bon c'est le moment de redescendre par l'ascenseur (7 par 7 ) et de faire un petit tour aux toilettes. Mais la visite n'est pas terminée: nous allons maintenant voir les sous sol. Un coup d’œil au plafond sur les gros tuyaux de ventilation et de chauffage, et puis nous pouvons en découvrir plus sur la construction du palais en observant l'exposition photo...
Un chantier phénoménal qui a duré 10 ans de 1984 à 1994, en détruisant 520 hectares de la vieille ville, en déplaçant 30 églises et 7000 maisons. On creusa également la colline dans laquelle se trouvait notamment des sites archéologiques.
Quelques 600 architectes et 20000 ouvriers se mirent au travail... Le projet aurait coûté plus de 40% du PIB annuel du pays.
Le bâtiment résisterait parfaitement aux tremblements de terre, fréquents dans la région...
Nous continuons dans une ou deux salles (qui font en fait plus penser à d'immenses caves) où il y a une exposition d'objets de l'époque soviétique: bureaux, habits, petits carnets rouges et passeport du parti communiste.
Derrière un grillage j'aperçois un petit minou, qui semble visiblement nourri par les gardiens pour s'occuper des souris...
Miaou! C'est avec cette rencontre inattendue que s'achève notre visite: on monte quelques escaliers et on franchit une porte pour se trouver au cœur de l'exposition de peintures que j'avais visité tout à l'heure.
Notre guide Stefan prend congés et moi... je regarde a montre. Allez! J'ai 1 heure pour aller à ma deuxième visite guidée de la journée et il va falloir que je déjeune en route alors... on se dépêche quand même une peu...
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Avant de partir, Eloina m'explique le fonctionnement de leur cafetière italienne... même si je n'en bois jamais le matin (ni le soir).
Dehors il fait beau et le soleil levant illumine les rues de Bucarest d'une chaude lumière. Je descends la Calea Victoriei pour prendre un petit déjeuner dans un Coffee House tout simple: pain aux raisins et chocolat chaud.
Le monastère de Stravopoleos se trouve juste à côté. Ça tombe bien , car me voilà à 9h moins 10 devant l'église, et elle est occupée: la messe des nonnes est en train de se terminer, et on entend le chant des cantiques qui clôturent l'office.
J'entre...
Je ne le saurais que plus tard mais le chant des nonnes de cette église est réputé, et c'est donc un moment unique que je suis en train de vivre. Je n'ose pas prendre de photos de la messe et me contente de profiter de l'instant (parfois j'abandonne mon costume de touriste de base!). Il n'y a dans la petite église que moi, le prêtre, les 7 à 8 nonnes et une employée.
La messe prend fin et les nonnes sortent une à une. L'employé rallume les lumières qui illuminent les fresques et les offre ainsi à mon objectif.
Une partie de la voûte est dédiée à Jésus, l'autre à Marie.
Il y a des feuillets explicatifs racontant l'histoire de l'église. Elle daterait de 1754 et a été reconstruite après la seconde guerre mondiale, mais en gardant son style architectural initial, mélange d'influences orthodoxes, orientales et romaines.
Avant de sortir, je mets un petit billet dans l'urne et je reste un moment pour en faire le tour de l'extérieur, qui est lui aussi bien décoré.
Durant l'époque communiste, le prêtre de l'église fut persécuté et est enterré juste à côté de celle-ci, en compagnie du fondateur du monastère.
Et après plusieurs années de fermeture sous Ceausescu, l'église fut rouverte en grandes pompes en 2006.
Vue de l'extérieur, l'église parait encore plus petite. Comme nous l'avions vu hier elle a été construite par le chef du monastère attenant grâce aux revenus que lui procurait son auberge. Au XIXème siècle l'auberge et le monastère furent détruit et seule resta l'église.
Il est temps de partir en direction du parlement... et ce n'est pas la porte à côté!
Je commence par me rendre en face du palais pour faire la traditionnelle photo de Schmulmul, puis il faut que je contourne le bâtiment car l'entrée du public se trouve sur le côté.
Il y a déjà plein de monde qui fait la queue (enfin c'est relatif... moins qu'à Versailles par exemple). C'est un peu le bordel à l'entrée: je finis par comprendre qu'il faut payer pour réserver sa place pour une visite guidée au petit stand d'information en carton, où le jeune employé se bat avec un vieux touriste français qui ne veut pas comprendre qu'il faut absolument montrer son passeport pour avoir un billet.
Je comprends que le prochain tour guidé ayant des places de libre est à 11h et qu'il dure 2 heures, ce qui me laissera difficilement du temps pour me rendre tranquillement à mon rendez-vous de 14h au palais de Cotroceni (qui n'est pas à la porte à côté). Je décide de tenter ma chance.
Je choisis le tour complet, avec terrasse et sous sol, pour 55 lei.
En attendant, je peux aller faire un tour dans les salles à côté, où il y a une expo de tableaux contemporains... de valeur plutôt inégales, ma foi!
Un détour par les toilettes et c'est déjà l'heure de la visite. C'est un peu le fouillis à l'entrée mais les consignes de sécurité restent draconiennes: tapis avec rayon X et portillon obligatoire.
Nous voici donc dans le palais de Ceausescu... une succession de salles, halls et couloirs plus grands les uns que les autres, aux murs entièrement marbrés, éclairés de lustres immenses et avec au sol d'élégants tapis.
Ce couloir par exemple est le plus long du palais...
Nous sommes assez nombreux dans le groupe, avec comme d'habitude le couple de lourdauds qui traîne derrière et passe 10 minutes aux toilettes, et la pin-up de service qui passe sont temps à se prendre en selfie...
Le jeune homme qui nous guide a un air un peu sérieux, et une tête d'étudiant binoclard, mais cela ne l'empêchera pas de discuter un peu avec ceux qui lui poseront des questions. Ses commentaires sont néanmoins très intéressant... on voit qu'il connait son sujet.
Comme nous l'avons dit, le dictateur souhaitait réunir dans le même bâtiment l'ensemble des institutions du gouvernement, afin de les avoir tous sous la main... et à l’œil!
A la révolution de 1989 l'édifice n'était toujours pas terminé, mais il fut décidé d'aller jusqu'au bout des travaux. En effet l'arrêt et la destruction de ce qui avait déjà été édifié aurait coûté encore plus cher. Néanmoins on mit le frein sur les dépenses de décoration, et donc on verra peu de statues, de tableaux, etc...
Se posa ensuite le problème de savoir ce qu'on allait en faire, et plusieurs années passèrent avant qu'on décide d'y installer le parlement (chambre des députés + chambre des sénateurs). Mais même avec ça, seulement 16% de la surface du bâtiment est utilisée. Les grandes salles sont louées pour des réunions d'entreprise ou des meetings politiques.
Sous la dictature, la construction du palais fonctionnait à vitesse grand V: on y travaillait jour et nuit, été comme hiver
Nous continuons notre visite de salle en salle, avec par exemple la salle rose, appelée ainsi à cause du marbre rose - très rare - qui décore ses murs. Le guide nous fait remarquer que le rose ne figure sur le drapeau d'aucun pays, ce qui fait que cette salle est utilisée pour les réunions internationales (ce qui explique la présence de cabines de traduction).
Voilà les cabines de traduction situées d'un côté de la salle... oui ça fait un peu moche.
Les tapis des salles de réunion ont tous été tissés par des manufactures roumaines et pour les plus grands comme celui-ci, le tapis arrivait en plusieurs pièces et était assemblé sur place.
Tout n'est qu'élégance, pourtant comme nous le fait remarquer notre guide ce n'est que du décorum. Le marbre par exemple: en fait ce ne sont que de fines couche de marbre qui sont collées au mur de béton.
La salle dans laquelle nous entrons maintenant se trouve exactement au centre du bâtiment. D'ailleurs il y a une croix dessinée en son centre sur le sol de marbre.
D'après notre guide, l'entretien d'un tel palais est coûteux, surtout avec les hivers rigoureux où le froid peut faire craqueler le marbre. J'ai d'ailleurs aperçu quelques fissures par-ci par-là.
Nous voici dans le hall d'entrée officiel, avec ses deux escaliers monumentaux, un de chaque côté...
Il parait que les marches des escaliers ont été refaites pour s'adapter aux petites jambes de Ceausescu qui n'était pas bien grand. C'est vrai qu'elles ne sont pas très hautes...
Au fond il y a ces 2 longs rideaux rouges dont chacun pèse 250 kg.
Nous voici dans une immense salle de conférence (dans laquelle il a dû y avoir une réception récemment car on aperçoit des fils électriques et des verres en plastiques qui traînent par terre).
La salle donne accès au fameux balcon en face de l'avenue Unirii, d'où le dictateur souhaitait faire ses allocutions au peuple roumain, et d'où Michael Jackson lança son 'Hello Budapest'.
C'est l'instant photo pour tout le monde, y compris pour notre fana du selfie au brushing toujours impeccable.
La suite de la visite se fera dans un tout autre endroit: nous allons monter sur le toit en terrasse. Bon la montée prendra un certain temps puisque nous sommes nombreux et qu'il n'y a qu'un seul ascenseur ne pouvant accueillir que 7 personnes maximum.
Mais nous y voilà enfin, avec une vue grillagée mais exceptionnelle sur la ville alentour.
Apparemment, à la vue des mégots de cigarette, c'est ici que les employés viennent prendre leur pose clope.
Un peu embêtant ce grillage, néanmoins ils ont laissé des trous plus grands pour qu'on puisse y faire passer l'objectif de l'appareil...
J'aperçois quelques clochers d'églises qui pointent, mais la vue n'est pas si extraordinaire que ça.
Une mégapole urbaine, avec des bâtiments à perte de vue et sans édifice remarquable.
Néanmoins la massivité du parlement est impressionnante: on peut vraiment dire qu'il surplombe la ville...
Juste à côté il y a une cathédrale en pleine construction, la cathédrale orthodoxe. Elle parait encore petite, mais d'après notre guide elle sera encore plus haute que le parlement. Stefan ne semble pas en être trop fier, car en fait la cathédrale est construite en grande partie avec les deniers de l'état. "Vous vous rendez compte que les gens qui ne sont pas orthodoxes participent à la construction avec leurs impôts?". Pas faux.
Bon c'est le moment de redescendre par l'ascenseur (7 par 7 ) et de faire un petit tour aux toilettes. Mais la visite n'est pas terminée: nous allons maintenant voir les sous sol. Un coup d’œil au plafond sur les gros tuyaux de ventilation et de chauffage, et puis nous pouvons en découvrir plus sur la construction du palais en observant l'exposition photo...
Un chantier phénoménal qui a duré 10 ans de 1984 à 1994, en détruisant 520 hectares de la vieille ville, en déplaçant 30 églises et 7000 maisons. On creusa également la colline dans laquelle se trouvait notamment des sites archéologiques.
Quelques 600 architectes et 20000 ouvriers se mirent au travail... Le projet aurait coûté plus de 40% du PIB annuel du pays.
Le bâtiment résisterait parfaitement aux tremblements de terre, fréquents dans la région...
Nous continuons dans une ou deux salles (qui font en fait plus penser à d'immenses caves) où il y a une exposition d'objets de l'époque soviétique: bureaux, habits, petits carnets rouges et passeport du parti communiste.
Derrière un grillage j'aperçois un petit minou, qui semble visiblement nourri par les gardiens pour s'occuper des souris...
Miaou! C'est avec cette rencontre inattendue que s'achève notre visite: on monte quelques escaliers et on franchit une porte pour se trouver au cœur de l'exposition de peintures que j'avais visité tout à l'heure.
Notre guide Stefan prend congés et moi... je regarde a montre. Allez! J'ai 1 heure pour aller à ma deuxième visite guidée de la journée et il va falloir que je déjeune en route alors... on se dépêche quand même une peu...
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