Ljubljana - Jour 6 - Le châtelain
C'est mon dernier matin en Slovénie... ce n'est pas une raison pour rester traîner au lit!
Debout à 7h30, je commence par un délicieux petit déjeuner dans un boulangerie bio pas loin de l'appartement : un menu "Breakfast" avec smoothie et thé Good morning. Je passe aussi par le marché pour acheter de la Potica, un genre de biscuit roulé (spécialité slovène).
Et puis maintenant... en route!
J'ai décidé de réserver ma dernière visite à l'une des attractions phares de la ville: le château!
Je connais le chemin, puisque j'y suis allé faire un tour pas plus tard qu'hier soir. Et je décide en plus de prendre le même chemin mais en sens inverse...
Le petit chemin de terre se trouve au bout de cette rue...
Et, comme la veille, on a - tout en montant - de superbes vues sur la ville, dont on discerne mieux certains bâtiments. Ci-dessus on voit bien la tour Robotecnik, où je suis allé (ne pas) boire un thé hier après midi... Et cet édifice carré, ci dessous, c'est la fameuse bibliothèque édifiée par l'architecte Plecnik!
Avec toute cette montée, j'arrive complètement en sueurs au pied de la forteresse! On va se reposer un moment avant de continuer si vous le voulez bien... Fais péter l'Ice Tea, éric!
Je fais le tour du château pour accéder à l'entrée principale...
Construit au 11ème siècle par le seigneur Spannheims, il passa aux mains des Habsbourg lors de l'annexion du pays avant de peu à peu changer de fonction. Il devint même une prison et finit par tomber en ruine jusqu'au début du 20ème siècle où le maire décida de racheter l'endroit pour le réhabiliter...
Un coup d’œil à la cour, où la salle de cinéma en plein air a presque disparu (il reste encore les 2 poteaux qui tenaient l'écran).
Et puis je vais au point d'info touristique, où ils proposent de sympathiques visites guidées nommées "Time Machine". La prochaine est dans 1/2 heure et ne coûte que 10€ pour 1h de visite...
On a juste un peu de temps pour faire un petit tour. Je remarque au passage une cave à vin qui a été aménagée dans l'une des tours... avec une fresque fort à propos.
Puis je monte sur le mur des remparts pour prendre de nouvelles photos de l'horizon... Ici on distingue bien la banlieue de Ljubljana. Elle n'est pas si petite cette ville, avec ses 278000 habitants...
Je décide d'aller visiter vite-fait la tour de l'horloge, construite en 1848 au moment où le château a été réhabilité. Il parait qu'elle offre un superbe panorama...
Au passage, on peut pénétrer dans la petite chapelle de Saint George. Construite au 15ème siècle dans un style gothique, elle n'est pas bien grande mais son plafond est orné des écussons des membres de la famille noble des Carniola (qui régnaient sur le château) ainsi que de ceux des Habsbourg qui leur ont succédé.
On monte? Voilà la cloche qui sonnera l'heure d'ici quelques minutes et m'indiquera qu'il est temps d'aller rejoindre la visite guidée...
Tiens... vous avez remarqué? Sur les marches ils ont dessiné un dragon, comme celui de la légende. Le souci du détail...
Ça y est, nous voici tout en haut! Les toits ont l'air tout neufs, tout comme le reste du château d'ailleurs. Je pense qu'il a été rénové il y a peu de temps...
En effet, on a une belle vue à 360° du haut de cette tour. Je n'ai pas beaucoup de temps donc je me dépêche de prendre mes photos...
D'ici, on aperçoit le fond de la vallée, avec le début des Alpes, où nous étions il y a quelques jours... à Bled, vous vous souvenez?
Vue plongeante sur la ville, et sur la place Preseren où quelques touristes se font arroser par la pluie qui ne tombe qu'à cet endroit là.
On peut aussi se retourner et regarder la cour du château... c'est un hexagone!
Je jette un coup d’œil à ma montre: il serait temps d'y aller. On a rendez vous totalement de l'autre côté, à l'entrée principale devant le pont levis.
Et on arrive juste à temps! Une jeune fille accueille la dizaine de participants... Tout le monde est prêt? On y va...
La visite est un peu spéciale: on se balade d'un endroit à l'autre et nous sommes accueillis par des acteurs en costume qui interprètent en anglais chacun un personnage historique lié à l'histoire du château...
Nous ne pénétrons pas tout de suite dans le château, pour évoquer l'époque antique où les romains avaient construit ici le premier fort qui protégeait la ville d'Emona. Ce centurion est justement en train d'essayer de séduire l'une des prêtresses du temple qui se trouvait ici jadis...
Dans la cabane qui se trouve derrière eux, on peut jeter un œil au puits dans lequel on a découvert de précieux objets archéologiques. Il est si profond que l'on est encore aujourd'hui incapable de savoir d'où provient sa source. Pour aller chercher l'eau tout au fond, on accrochait la corde à cette roue à aube dans laquelle on tournait pour faire descendre le seau...
Retournons devant le château, pour observer ses murs épais où l'on peut apercevoir la multitude d'orifices qui servaient pour se défendre des assaillants. Le pont levis était également très utile contre les assauts: on entrait par la tour ci-dessus et il y avait un virage à l'intérieur de la tour pour que les véhicules ne puissent pas foncer tout droit dans la cour du château... malin!
Mais qui voilà? C'est Saint Georges lui même qui nous raconte son combat épique contre le dragon qui terrifiait la ville et dévorait les vierges. Bon c'est une légende tellement connue que tous les pays du coin se la sont attribuée, mais officiellement c'est en Lybie que Georges de Lydda combattit le dragon.
Les deux personnages que nous allons rencontrer maintenant dans le château ont un petit accent allemand: ce sont le roi et la reine de Habsbourg, qui ont remplacé le vieux fort en bois par un véritable château de pierre, plus grand et certainement plus élégant...
Non mais... vous avez vu la tête de Napoléon? Pas très ressemblant... Les français ne sont restés que 4 ans en Slovénie. Ils n'étaient pas vraiment appréciés par les slovènes (à cause des impôts et des jeunes garçons recrutés dans l'armée napoléonienne), mais l'influence des français sur le pays fut une bonne chose car -contrairement aux Habsbourg - ils autorisèrent les slovènes à utiliser leur langue dans l'administration.
Une fois la guerre terminée, le château fut transformé en hôpital pour accueillir les miséreux (d'où la bonne sœur qui accompagne Napo).
Nous traversons la cour pour jeter un œil dans les cellules de la prison qui fut aménagée ici par la suite. Une grosse dame nous explique comment elle fut emprisonnée ici 4 mois après avoir fait une mauvaise plaisanterie sur le nom de l'impératrice des Habsbourg...
Notre dernier hôte sera le maire de la ville (pas le vrai maire!) qui se félicite d'avoir convaincu ses compatriotes de racheter en 1905 le château, alors en ruine. Il avait l'idée d'en faire un centre culturel et historique, mais ce ne fut que bien longtemps après son mandat que son rêve fut exaucé: les travaux commencèrent en 1960 et se terminèrent 35 ans plus tard!
Voilà, le tour guidé se termine. C'était sympa!
Il me reste 2 heures pour visiter le reste de l'édifice, déjeuner et rentrer faire mes bagages... c'est peu.
Surtout si je commence par traîner dans le petit musée du château. Mais bon il y a plein de trucs intéressants, comme cette fresque de "danse macabre" où la mort emmène chacun avec elle - riches et pauvres.
Il y a aussi une salle où ils passent un film en 3D (qui ne sera finalement pas en 3D) montrant en 10 minutes l'évolution du site entre le premier fort romain et le château d'aujourd'hui.
Déjà 13h10. Il faut vite visiter ce qui reste: l'exposition d'art, les cellules de prison...
Et puis on s'en retourne vers la ville d'en bas par l'une de ces petite ruelles.
Mon dernier déjeuner en Slovénie se fera attablé à l'un des snacks de la place du marché, à déguster un Bucek: une genre de tourte aux épinards. C'est pas mal...
Mais il ne faut pas traîner, et le dessert sera une bonne glace de chez Cacao, à déguster en marchant sur le chemin de l'appartement.
C'est qu'il est quand même 14h30. Je récupère ma valise et Tania (qui est vraiment une hôte très sympathique) me serre dans ses bras.
La suite? C'est un bus à 4€10 qui part à 15h et m'emmène en 1h à l'aérodrome où je fais enregistrer mes bagages sans plus attendre.
Et puis... il me reste 2 heures à attendre mon vol.
Alors fini les photos, fini le stress! Je m’assoies à l'une des tables de l'unique café de l'aéroport, commande un Ice Coffee et un Kremnista...
Les vacances...
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Debout à 7h30, je commence par un délicieux petit déjeuner dans un boulangerie bio pas loin de l'appartement : un menu "Breakfast" avec smoothie et thé Good morning. Je passe aussi par le marché pour acheter de la Potica, un genre de biscuit roulé (spécialité slovène).
Et puis maintenant... en route!
J'ai décidé de réserver ma dernière visite à l'une des attractions phares de la ville: le château!
Je connais le chemin, puisque j'y suis allé faire un tour pas plus tard qu'hier soir. Et je décide en plus de prendre le même chemin mais en sens inverse...
Le petit chemin de terre se trouve au bout de cette rue...
Et, comme la veille, on a - tout en montant - de superbes vues sur la ville, dont on discerne mieux certains bâtiments. Ci-dessus on voit bien la tour Robotecnik, où je suis allé (ne pas) boire un thé hier après midi... Et cet édifice carré, ci dessous, c'est la fameuse bibliothèque édifiée par l'architecte Plecnik!
Avec toute cette montée, j'arrive complètement en sueurs au pied de la forteresse! On va se reposer un moment avant de continuer si vous le voulez bien... Fais péter l'Ice Tea, éric!
Je fais le tour du château pour accéder à l'entrée principale...
Construit au 11ème siècle par le seigneur Spannheims, il passa aux mains des Habsbourg lors de l'annexion du pays avant de peu à peu changer de fonction. Il devint même une prison et finit par tomber en ruine jusqu'au début du 20ème siècle où le maire décida de racheter l'endroit pour le réhabiliter...
Un coup d’œil à la cour, où la salle de cinéma en plein air a presque disparu (il reste encore les 2 poteaux qui tenaient l'écran).
Et puis je vais au point d'info touristique, où ils proposent de sympathiques visites guidées nommées "Time Machine". La prochaine est dans 1/2 heure et ne coûte que 10€ pour 1h de visite...
On a juste un peu de temps pour faire un petit tour. Je remarque au passage une cave à vin qui a été aménagée dans l'une des tours... avec une fresque fort à propos.
Puis je monte sur le mur des remparts pour prendre de nouvelles photos de l'horizon... Ici on distingue bien la banlieue de Ljubljana. Elle n'est pas si petite cette ville, avec ses 278000 habitants...
Je décide d'aller visiter vite-fait la tour de l'horloge, construite en 1848 au moment où le château a été réhabilité. Il parait qu'elle offre un superbe panorama...
Au passage, on peut pénétrer dans la petite chapelle de Saint George. Construite au 15ème siècle dans un style gothique, elle n'est pas bien grande mais son plafond est orné des écussons des membres de la famille noble des Carniola (qui régnaient sur le château) ainsi que de ceux des Habsbourg qui leur ont succédé.
On monte? Voilà la cloche qui sonnera l'heure d'ici quelques minutes et m'indiquera qu'il est temps d'aller rejoindre la visite guidée...
Tiens... vous avez remarqué? Sur les marches ils ont dessiné un dragon, comme celui de la légende. Le souci du détail...
Ça y est, nous voici tout en haut! Les toits ont l'air tout neufs, tout comme le reste du château d'ailleurs. Je pense qu'il a été rénové il y a peu de temps...
En effet, on a une belle vue à 360° du haut de cette tour. Je n'ai pas beaucoup de temps donc je me dépêche de prendre mes photos...
Vue plongeante sur la ville, et sur la place Preseren où quelques touristes se font arroser par la pluie qui ne tombe qu'à cet endroit là.
On peut aussi se retourner et regarder la cour du château... c'est un hexagone!
Je jette un coup d’œil à ma montre: il serait temps d'y aller. On a rendez vous totalement de l'autre côté, à l'entrée principale devant le pont levis.
Et on arrive juste à temps! Une jeune fille accueille la dizaine de participants... Tout le monde est prêt? On y va...
La visite est un peu spéciale: on se balade d'un endroit à l'autre et nous sommes accueillis par des acteurs en costume qui interprètent en anglais chacun un personnage historique lié à l'histoire du château...
Nous ne pénétrons pas tout de suite dans le château, pour évoquer l'époque antique où les romains avaient construit ici le premier fort qui protégeait la ville d'Emona. Ce centurion est justement en train d'essayer de séduire l'une des prêtresses du temple qui se trouvait ici jadis...
Dans la cabane qui se trouve derrière eux, on peut jeter un œil au puits dans lequel on a découvert de précieux objets archéologiques. Il est si profond que l'on est encore aujourd'hui incapable de savoir d'où provient sa source. Pour aller chercher l'eau tout au fond, on accrochait la corde à cette roue à aube dans laquelle on tournait pour faire descendre le seau...
Retournons devant le château, pour observer ses murs épais où l'on peut apercevoir la multitude d'orifices qui servaient pour se défendre des assaillants. Le pont levis était également très utile contre les assauts: on entrait par la tour ci-dessus et il y avait un virage à l'intérieur de la tour pour que les véhicules ne puissent pas foncer tout droit dans la cour du château... malin!
Mais qui voilà? C'est Saint Georges lui même qui nous raconte son combat épique contre le dragon qui terrifiait la ville et dévorait les vierges. Bon c'est une légende tellement connue que tous les pays du coin se la sont attribuée, mais officiellement c'est en Lybie que Georges de Lydda combattit le dragon.
Les deux personnages que nous allons rencontrer maintenant dans le château ont un petit accent allemand: ce sont le roi et la reine de Habsbourg, qui ont remplacé le vieux fort en bois par un véritable château de pierre, plus grand et certainement plus élégant...
Non mais... vous avez vu la tête de Napoléon? Pas très ressemblant... Les français ne sont restés que 4 ans en Slovénie. Ils n'étaient pas vraiment appréciés par les slovènes (à cause des impôts et des jeunes garçons recrutés dans l'armée napoléonienne), mais l'influence des français sur le pays fut une bonne chose car -contrairement aux Habsbourg - ils autorisèrent les slovènes à utiliser leur langue dans l'administration.
Une fois la guerre terminée, le château fut transformé en hôpital pour accueillir les miséreux (d'où la bonne sœur qui accompagne Napo).
Nous traversons la cour pour jeter un œil dans les cellules de la prison qui fut aménagée ici par la suite. Une grosse dame nous explique comment elle fut emprisonnée ici 4 mois après avoir fait une mauvaise plaisanterie sur le nom de l'impératrice des Habsbourg...
Notre dernier hôte sera le maire de la ville (pas le vrai maire!) qui se félicite d'avoir convaincu ses compatriotes de racheter en 1905 le château, alors en ruine. Il avait l'idée d'en faire un centre culturel et historique, mais ce ne fut que bien longtemps après son mandat que son rêve fut exaucé: les travaux commencèrent en 1960 et se terminèrent 35 ans plus tard!
Il me reste 2 heures pour visiter le reste de l'édifice, déjeuner et rentrer faire mes bagages... c'est peu.
Surtout si je commence par traîner dans le petit musée du château. Mais bon il y a plein de trucs intéressants, comme cette fresque de "danse macabre" où la mort emmène chacun avec elle - riches et pauvres.
Il y a aussi une salle où ils passent un film en 3D (qui ne sera finalement pas en 3D) montrant en 10 minutes l'évolution du site entre le premier fort romain et le château d'aujourd'hui.
Déjà 13h10. Il faut vite visiter ce qui reste: l'exposition d'art, les cellules de prison...
Et puis on s'en retourne vers la ville d'en bas par l'une de ces petite ruelles.
Mon dernier déjeuner en Slovénie se fera attablé à l'un des snacks de la place du marché, à déguster un Bucek: une genre de tourte aux épinards. C'est pas mal...
Mais il ne faut pas traîner, et le dessert sera une bonne glace de chez Cacao, à déguster en marchant sur le chemin de l'appartement.
C'est qu'il est quand même 14h30. Je récupère ma valise et Tania (qui est vraiment une hôte très sympathique) me serre dans ses bras.
La suite? C'est un bus à 4€10 qui part à 15h et m'emmène en 1h à l'aérodrome où je fais enregistrer mes bagages sans plus attendre.
Et puis... il me reste 2 heures à attendre mon vol.
Alors fini les photos, fini le stress! Je m’assoies à l'une des tables de l'unique café de l'aéroport, commande un Ice Coffee et un Kremnista...
Les vacances...
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