Paris - Jour 3 - Partie 1 - Garde à vous!

Je crois que j'ai dormi comme une masse. 
Chaleur + Paris = Eric crevé!
Mais bon on s'est quand même levé tôt aujourd'hui... Il faut dire qu'on doit être aux invalides à 8h, grand max!


Vous vous doutez bien de ce qu'on peut aller voir à Paris le matin du 14 Juillet, non?
Alors un petit coup de métro plus tard me voici sur la pelouse de l'Hôtel des invalides, ancien hôpital construit par Louis XIV (encore lui) pour les blessés de guerre, et devenu depuis le musée des armées et le lieu de sépulture du corps de Napoléon.


Mais bon ce n'est pas pour ça que l'on est venu jusqu'ici. Il est 8h30 et déjà une foule se presse vers les champs Elysées. Et en plus l'accès au pont Alexandre III est fermé et réservé aux personnes munies d'une invitation. 



Il va falloir contourner par le pont des invalides, et donc ce sera plus long...
Mais je ne suis pas seul dans ce cas: c'est un peu la foule... et le défilé commence presque dans 1 heure!


Le défilé militaire du 14 Juillet est une véritable institution créée en 1880 pour redonner alors à la France un semblant de patriotisme après la défaite de 1870. Mais ce n'est qu'en 1919, au lendemain de la victoire de la première guerre mondiale, que les vainqueurs choisirent de défiler sur les champs Elysées, en passant sous l'arc de triomphe.
On dit même qu'en 1940, la France étant sous occupation allemande, les français exilés à Londres y organisèrent aussi un défilé du 14 Juillet. 




On approche...
Il y a de plus en plus de soldats, armés ou en moto, prêts à garantir notre sécurité...
Des jeunes gens distribuent des petits drapeaux bleu blanc rouge.


Il sont offerts par l'armée de terre, qui recrute apparemment...
S'ensuit un minutieux contrôle de sécurité pour accéder à la zone des champs Elysées. Un vieux bonhomme devant moi se fait confisquer une toute petite serpette, qui sert selon lui à se raser la barbe. Et puis 15 mètres plus loin il y a un restaurant... ils n'ont pas de couteaux dans le restaurant? C'est vrai que la sécurité est toute relative...



Quand je vois le monde amassé au bord de l'avenue, je commence à désespérer de trouver une place d'où je pourrais faire de bonnes photos des troupes. J'aurais peut être dû venir 3 heures plus tôt finalement!


Je commence à envisager de rentrer chez moi, où j'aurais plus de chance de photographier le défilé comme il se doit en regardant ma télévision...
Mais non finalement: en descendant un peu plus bas, en face du palais royal, je trouve enfin une place pas trop mal juste au pied du général de Gaulle... c'est un signe, c'est sûr!



Il y a à peu près 3 rangées de spectateurs entre moi et la barrière mais en levant mon appareil bien haut au dessus de ma tête ça devrait le faire... enfin... plus ou moins!
Certains ont prévu le truc, et sont venus carrément avec leur escabeau pliable!


Par contre on est en plein cagnard et il commence à faire bien chaud. Encore 1 heure à attendre comme ça, courage! Certains régiments sont déjà au garde-à-vous sur les champs et ils font comme nous, ils attendent... Courage à vous aussi, soldats!


Je crois que le régiment en face de nous sont des gars de l'armée de terre.
C'est 9h30. On est en pleine inspection des troupes par les officiers... D'ailleurs le 3ème soldat là bas, il a son képi qui est un peu de travers... voiiilà!


Une journaliste de France 2 vient faire un interview juste en face de nous. Il y a également au coin du rond point un soldat qui sera chargé de filmer tout le défilé, certainement pour les archives militaires.


En arrivant j'ai pris un feuillet avec le programme, ce qui sera très pratique pour identifier les différents régiments qui vont se succéder.
10 heures. Alors... qu'est ce qu'ils fabriquent? Macron est en retard ou quoi?


10h10... Attention ça commence! 
Alors, la photo à ne pas rater... coucou monsieur le président!
Les choses sérieuses vont enfin commencer. 


Ça commence par un bruit assourdissant dans le ciel: les avions ouvrent le bal, en formation de combat...


En fanfare, le régiment installé devant nous va se mettre sur le côté pour laisser passer le défilé en attendant son tour...
Avez-vous remarqué ces barbus avec leur tablier et leur hache? Je crois que c'est la légion étrangère.


Ce sont quand même de vraies armes qu'ils ont dans les mains, pas des jouets en plastique. Je crois que je n'ai jamais vu autant de soldats armés sur els champs Elysées...



Ensuite viennent les régiments étrangers invités pour l'occasion: le Japon et la république de Singapour, ainsi que les soldats ayant participé à l'opération Irma (en aide aux sinistrés de l'ouragan du même nom).


Levez les yeux! 
Les voilà, les avions de la patrouille de France!
Pas facile à photographier, tellement ils sont rapides. Je ne l'avais pas remarqué en prenant ma photo, mais le pilote de gauche s'est trompé en actionnant ses fumigènes et à mis du rouge à la place du bleu. Oups!


D'autres avions suivront dans le ciel, par petits groupes (64 engins en tout). Parmi eux, 3 appareils étrangers: un singapourien, un allemand et un belge...


Sur terre, le défilé des troupes ne cesse pas...
Je pensais qu'à un moment je m'en lasserais, mais en fait chaque escadron est différent du précédent: nouveaux costumes, nouvelles armes. 


On peut essayer de les identifier dans la liste détaillée du programme.
Voilà les gendarmes suivis des sapeurs pompiers... qui pourtant ne sont sensés défiler que plus tard (d'après le programme) ... ils se sont mélangés ou quoi?


Le défilé des avions n'est pas tout à fait terminé dans le ciel, et il faut de temps en temps lever la tête quand un bruit de moteur semble s'approcher.
Ceux là sont vraiment très gros...


C'est au tour des écoles militaires de se succéder sur le pavé: voici Polytechnique...


...et puis Saint Cyr, mais aussi l'école navale, l'école de l'air, l'école de la gendarmerie de Tulle, l'école de Maistrance (?)....


Le plus dur, c'est de mettre un nom sur les uniformes... Ils devraient mettre de gros panneaux devant avec le nom du régiment...
Ceux qui ont la houppette rouge, ce sont les soldats de l'infanterie de la garde républicaine, enfin je crois...


Les soldats de l'armée de l'air avancent fièrement, l'épée à la main. 


C'est bizarre de voir que d'un régiment à l'autre la façon de marcher n'est jamais la même. D'autant plus que chaque pas est plus ou moins rapide: les chasseurs alpins font 140 pas par minutes, contre seulement 80 pour la légion étrangère (certainement à cause de la hache).


Il me semble que ces uniformes correspondent à ceux de l'armée de terre, même si il y a plein de régiments différents dans l'armée de terre: les chasseurs, les dragons, le régiment du train, l'artillerie, etc...


Par contre ces uniformes là, avec les guêtres et tout en blanc (pour se cacher dans la neige), c'est sûr ce sont les chasseurs alpins!


Et eux avec leur belle cape grise (pour se cacher dans les dunes), ce sont les élégants spahis du désert... 



Quand aux képis blanc avec le costume bleu marine... Pour sûr c'est la marine nationale!
Finalement je crois que je ne suis pas si nul que ça en uniforme... pour un gars qui n'a pas fait son service militaire!


Ils ont le pas un peu maladroit ceux-ci, mais c'est parce qu'il s'agit du régiment du service militaire de Mayotte. Ce sont des jeunes gens en insertion professionnelle, que j'imagine très fiers d'être là si loin de leur île...



Certains régiments sont très applaudis, d'autres moins. Pour les policiers, l'accueil est plutôt mitigé...


Par contre pour les sapeurs pompiers c'est un vrai triomphe.


Même les chiens sont très applaudis...


Par contre derrière, les gardiens de prison attirent moins les faveurs du public (on se demande pourquoi).
Il ne reste plus dans la liste que la légion étrangère, et puis ce sera au tour des engins motorisés...


On entend alors tourner les hélicos au dessus de nos têtes... une bonne trentaine au moins, ça n'arrête pas...



Pendant ce temps, c'est la police qui frôle de bitume de l'avenue, prête à verbaliser tous les chauffards du coin...



On change de catégorie.
Voilà l'infanterie dans leurs véhicules de camouflage... pas très discrets pour le coup.




Et voici même des chars d'assaut! Je pensais qu'ils ne défilaient plus sur les champs Elysées car leurs chenilles pouvaient détruire les pavés du macadam...


Tout un tas de véhicules vont suivre, du lanceur de roquette au bulldozer, mais le plus intéressant reste le drone militaire: c'est la première fois que j'en vois un.


Le défilé est sur le point de se terminer: il y a d'abord les véhicules des pompiers puis en tout dernier les régiments de cavalerie qui clôtureront l'évènement.


Normalement il y a aussi une animation en fanfare mais celle-ci va avoir lieu devant la tribune présidentielle, place de la Concorde, c'est à dire carrément inaccessible pour moi.
Je crois donc qu'il est temps pour nous de partir, en essayant d'éviter la foule...


Mais bon ce ne sera pas possible d'éviter la foule, tellement il y a de monde qui part dans tous les sens. C'est même plus chaotique qu'à l'arrivée.
Il va nous falloir trouver le chemin d'un métro, de préférence pas trop bondé... et puis déjeuner pour nous rendre au rendez-vous suivant, totalement de l'autre côté de la capitale...
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