Paris - Jour 6 - Partie 3 - 59 étages
Nous voici donc descendus de notre montagne en empruntant la rue Soufflot, du nom de l'architecte qui construisit le Panthéon qui est à son sommet.
Je crois que cet après midi nous allons rester de ce côté-ci de la Seine ( Rive Gauche). C'est un quartier dans lequel je vais rarement (car moi j'habite Rive Droite).
C'est bizarre comment Paris reste coupée en deux, les deux rives ne se fréquentant presque pas...
Arrivés sur le boulevard Saint Michel, on peut se retourner pour un dernier coup d'œil sur le Panthéon derrière nous. D'ici on n'a pas vraiment l'impression que ça monte... peut être que ce n'était qu'une impression?
Nous voici arrivés devant les grilles du Jardin du Luxembourg.
En ce bel après midi d'été, il est plein de promeneurs venus profiter d'un peu de fraîcheur et de nature...
Alors pourquoi pas nous?
Les abords de la fontaine Médicis par exemple, bien agréables sous l'ombre de ses platanes...
C'est la reine Marie de Médicis qui la fit construire en 1630.
La veuve d'Henri IV fit en effet ériger le palais du Luxembourg durant sa régence et voulut l'agrémenter d'un jardin digne de ceux de son enfance, à Florence.
La fontaine fut par la suite modifiée et même bougée après la révolution, quand le Sénat s'installa dans le palais du Luxembourg. On enleva les armoiries des Médicis et d'Henri IV, on changea les statues...
Celle-ci évoque le cyclope Polyphème, amoureux de la néréide Galatée, et qui la surprend dans les bras d'un autre...
En effet depuis 1933, Guignol officie dans ce grand théâtre de 250 places pour les petits et les grands...
Continuons notre chemin dans le grand jardin du palais... 23 hectares en tout, avec des pelouses, des bassins, des cours de tennis et de basket, ainsi que plusieurs serres et ruches. Il y a même un verger qui donne de vrais pommes.
N'oublions pas de jeter un œil sur le Palais du Luxembourg. Son nom n'a en fait pas grand chose à voir avec le grand duché, la résidence de Marie de Médicis ayant été construite sur un ancien hôtel particulier qui appartenait à un lointain descendant des ducs luxembourgeois.
Aujourd'hui c'est ici que se réunissent les sénateurs. Enfin, 'aujourd'hui', façon de parler: ils sont en vacances en ce moment...
C'est aussi un lieu privilégié pour nos amis les enfants, qui peuvent venir y faire du poney, mais aussi lancer de petits bateaux à voile sur le grand bassin, en les guidant avec un bâton, comme à l'ancienne...
Ou alors, il reste encore l'activité préférée de tous les parisiens en mal de verdure: s'allonger nonchalamment sur le gazon... Prêt pour un pique nique?
Non non non... Nous on ne fait que passer... On doit aller prendre notre R.E.R..
"Denfert Rochereau. Ici... Denfert Rochereau. Attention à la marche en descendant du train."
C'est comme ça que Diane, la dame qui fait la voix du RER, nous invite à sortir rejoindre la place du même nom.
Celle-ci fut construite sur l'ancienne porte du mur des fermiers généraux, et au milieu trône majestueusement le Lion sculpté de Bartholdi.
Mais? Cette longue file d'attente, c'est celle pour aller visiter les catacombes?
Oula! Moi qui avait prévu de venir vers 18h en espérant avoir moins de monde...
Bon bin... je commence à me mettre dans la queue (qui doit faire plus de 500 mètres de long: elle contourne tout le square).
Malheureusement, 2 minutes plus tard, des employés viennent nous annoncer la mauvaise nouvelle: quand sera venu notre tour de pénétrer dans les catacombes, et bien il sera trop tard: l'heure de la fermeture aura sonné (19h30).
Zut! Je crois qu'aujourd'hui ce n'est pas mon jour: entre le Louvre fermé ce matin et puis maintenant...
Bon, de toutes façon Les catacombes (tout comme le Louvre), je les ai déjà visitées. C'est assez original: une nécropole souterraine de 2km remplie d'os entassés recueillis dans les anciens cimetières parisiens... bon c'est un peu glauque aussi... mais assez unique!
Un peu dépité, je commence par errer un peu dans les rues... mais pas au hasard: je sais où on va pouvoir se diriger pour retrouver le sourire!
La rue de la Gaité n'est qu'à 15 minutes de marche. Il suffit de longer le cimetière de Montparnasse (où se trouve entre autre la tombe de Gaisbourg) et c'est la prochaine à droite.
La rue est connue pour ses très nombreux théâtres, et ceci depuis plusieurs siècles.
En effet, jusqu'en 1790 cette rue se trouvait en dehors du mur des fermiers généraux, et échappait donc à la taxe sur le vin de l'octroi de Paris. Autant dire que les débits de boisson s'y installèrent avec succès, puis vinrent les guinguettes, suivies des restaurants et des bals et finalement des théâtres.
Le théâtre Montparnasse (ouvert en 1818), Bobino (1816), Rive Gauche (1994)... autant de lieux célèbres qui ont accueilli les plus grands noms.
Il y a quelques années je suis allé à celui de la comédie italienne, qui est spécialisé dans les anciennes comédies de la Comedia de l'arte, masquées comme à l'ancienne. Une expérience intéressante...
Nous voici de retour sur le boulevard Edgar Quinet où se trouve une salle dans laquelle je suis également déjà allé: le théâtre d'Edgar. C'est l'un des premiers café théâtre créé dans les années 70 et qui vit passer notamment Coluche. Je me rappelle que la salle était tellement petite que quand l'acteur postillonnait il pouvait éclabousser les spectateurs du fond...
Pour apercevoir notre destination suivante, il suffit de lever la tête: nous allons maintenant monter... tout en haut de la Tour Montparnasse!
Alors, on tente l'ascension par la face Nord ou la face Sud?
Non on va plutôt passer... par l'ascenseur! C'est moins risqué. 210 mètres quand même!
Et en plus cet ascenseur est le plus rapide d'Europe (seulement 38 secondes d'ascension pour 56 étages).
Une fois en haut, je délaisse le snack bar pour me concentrer sur la vue.
Je crois que je ne suis jamais monté ici depuis les 20 années que j'habite à Paris...
Et c'est bien dommage, car c'est bien l'un des panoramas les plus impressionnants de la capitale!
D'ici on a une véritable vue plongeante sur les monuments de Paris, et mon zoom va me permettre d'en apercevoir la plupart...
J'imagine que quand on habite dans le quartier on doit bien le sentir quand le soleil passe entre sa maison la tour!
Je commence par regarder du côté d'où nous venons: la place Denfert Rochereau se trouve là bas derrière le cimetière de Montparnasse, presque à nos pieds...
Et on peut d'ailleurs remonter tout notre trajet de la journée: voici le Jardin du Luxembourg où nous nous promenions tout à l'heure...
Et enfin ce matin nous avons commencé notre journée par... la place de la Concorde.
Continuons notre traveling panoramique des environs...
Voici le dôme et le parc des Invalides, encore un lieu que nous ne visiterons pas...
L'Arc de Triomphe se détache bien distinctement des immeubles alentour, comme si on l'avait mis sur un piédestal...
Les couleurs bleu, jaune et rouge du toit du Centre Pompidou se détachent clairement au milieu de tout ce gris.
La construction de la tour Montparnasse dans les années 70 fut vivement critiquée. Il faut dire que voir un bâtiment si haut s'élever par dessus les immeubles haussmaniens anciens, ça avait de quoi choquer.
Mais Georges Pompidou, le président de l'époque, souhaitait avant tout doter Paris d'infrastructures modernes, surtout dans ce quartier ancien et quelque peu vétuste...
A nos pieds, il y a la gare Montparnasse qui dessert la Normandie, et qui fut elle aussi totalement modernisée dans les années 70.
Elle est très décriée en ce moment à cause de pannes à répétition...
On peut vraiment faire le tour complet de Paris depuis cet étage, mais on aura encore plus de visibilité en montant sur la terrasse du toit, question de prendre un bon bol d'air frais... le bon air pur de la montagne!
Afin d'éviter les accidents, tous les côtés de la terrasse ont été vitrés. Mais on peut quand même photographier en évitant les reflets, par des petites ouvertures au centre des vitres...
On peut aussi se prélasser sur des chaises longues à côté du petit bar... qui ne sert que du champagne. Dommage!
A 360°, on peut vraiment voir tous les environs: voici Notre Dame, qui parait toute proche de l'Hôtel de ville (pourtant il y a bien la Seine entre les deux).
Saint Eustache, le sacré cœur, l'opéra Garnier... c'est un peu comme si on faisait le résumé de toutes nos visites passées.
On aperçoit même un bout du toit du stade de France juste derrière Montmartre...
La vue sur la Tour Eiffel est assez unique... J'imagine que le feu d'artifice du 14 Juillet devait être presque aussi beau vu d'ici que sur place.
Et puis on peut aussi apercevoir des bâtiments que l'on n'a pas visité du tout, mais qui sont aussi emblématiques de la capitale, comme les 4 immeubles dorés de la bibliothèque François Mitterrand.
Ou encore le minaret de la grande Mosquée de Paris, qui s'élève devant les bâtiments du jardin des plantes... Autant d'endroits qui auraient bien mérité une visite. 7 jours c'est trop court!
On en vient à remarquer les détails, comme les dômes dorés de la toute nouvelle cathédrale orthodoxe russe.
D'ici Paris parait immense... les bâtiments s'étirent presque à perte de vue...
Je reste un moment à observer l'horizon...
Et puis je reviens à moi: je crois bien que l'on en a fait le tour... de cette tour.
Il est temps de redescendre.
En attendant l'ascenseur, je remarque un panneau indiquant les futures restructurations prévues sur la tour Montparnasse. Les travaux doivent commencer bientôt et transformer pas mal son aspect actuel.
Fini les vitres de couleur noir: l'aspect sera plus aéré, et l'immeuble sera partiellement autonome en énergie. Ils envisagent même de planter une serre avec des arbres à son sommet.
Le projet devrait être achevé en 2023...
Elle a été entièrement déplacée dans les années 1970 afin de l'agrandir et la rendre plus moderne, et permettre ainsi d'intensifier le trafic vers l'ouest de la France.
En 2019 elle aurait accueilli plus de 61 million de voyageurs.
Cette journée m'a bien fatigué... Je vais chercher un restaurant pour diner, si vous le voulez bien.
Vous avez remarqué? Il y a plein de crêperies dans le coin. Le quartier est connu pour ça: c'est en effet de la gare Montparnasse que partent les trains pour la Bretagne, alors quelques autochtones se sont installés ici pour nous en donner un avant goût!
Je décide d'aller dans une crêperie que je connais car elle m'avait été conseillée par un ami: la Plougastel. Ils font leur propre cidre bio, et le service est souriant et rapide.
On va rester sur du classique avec une galette complète et en dessert une crêpe pomme caramel.
Bon appétit!
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