Zagreb - Jour 3 - Partie 1 - Les règles de l'Art
Notre réveil sonne à 8h passées, et j'ai plutôt mal dormi. Dans la rue il y a toujours de la musique mais c'est un autre type d'évènement qui s'y déroule: une course y a lieu ce matin. Un genre de marathon comprenant montées et descentes des escaliers de la colline de Gradec.
Et l'arrivée se trouve pile poil dans notre rue, avec ravitaillement, médias, public, etc...
Chaque finisher obtient en cadeau une jolie médaille. Il y a quand même pas mal de participants!
Et la médaille représente... un brasseur de bière. Bien sûr...
Nous tentons de nous frayer un chemin entre les coureurs afin de nous rendre au supermarché SPAR au bout de la rue. Oui, car il faut que nous fassions quelques provisions pour notre périple de demain: petit déjeuner, mais aussi pique nique.
Marrant de croiser des coureurs essoufflés en revenant des courses, son sac de provisions à la main!
Le parcours de la course comprend cette longue montée de marche... ils l'auront bien mérité leur médaille!
Bon allez c'est pas tout ça mais nous avons un tramway à prendre: le numéro 6 place du Ban pour nous rendre vers les lieux de notre visite de la matinée...
Sopotov, banlieue de Zagreb: HLM et larges autoroutes... drôle de destination touristique, n'est ce pas?
En fait nous nous dirigeons vers ce gros bâtiment en béton: le musée d'Art Contemporain.
Nous sommes un peu en avance: le musée n'ouvre que dans 10 minutes. Par contre il y a de l'agitation: plein de familles avec leurs enfants. Apparemment ils ne viennent pas visiter le musée mais se retrouvent dans la grande salle du RDC pour une conférence ou un évènement .
En fait tout a l'air encore fermé dans ce musée : le restaurant n'est pas ouvert, les consignes sont en panne et les audioguides ne sont plus disponibles.
Même certaines œuvres sont en réparation, comme le toboggan (qui fait partie du musée: il est accessible dans une des salles, entre deux œuvres d'Art).
La porte d'entrée du musée aussi est spéciale: on a l'impression de rentrer par une porte dérobée...
Mais l'intérieur est hyper spacieux.
Il y peu d'artistes connus dans ce grand musée, où l'on trouve beaucoup d'artistes croates contemporains.
En gros rien d'essentiel, mais certaines œuvres resteront dans ma mémoire, comme cet homme tout bleu au corps criblé de balles...
Ou alors cette photographie: dans un ancien pays communiste, voir un gars avec un tatouage de Lenine sur le cœur ... tout un symbole.
Cet œuvre, c'est un délire d'artiste faisant un genre d'appartement minimaliste, style centre Pompidou. Je suis pas fan...
Cet artiste s'est fait prendre en photo à genou devant des lieux emblématiques de l'Histoire, comme pour demander pardon... de quoi? Je ne sais pas.
Et voici des photos d'un happening un peu trash, montrant la solitude de l'homme asservi dans une ville moderne et inhumaine...
J'aime bien cette œuvre: toute une série de masques moulés sur des visages de femmes victimes de violences conjugales. Un moyen d'exprimer la fragilité de ces femmes muettes et aveugles, emprisonnées sous des bandelettes...
Nous voici dans la section des sculptures abstraites.
C'est de là que part (normalement) le toboggan géant de Carsten Höller.
Construit en 2009, ce musée de 14500 m² possède un fond de plus de 12000 peintures, dessins, sculptures, photos, vidéos...
Je vais rester un long moment dans cette pièce qui diffuse une longue vidéo sur un écran géant, mettant en scène des paysages de nature, d'arbres et de béton, qui semblent vivre leur vie inanimée loin des hommes...
Alors bien sûr quand une œuvre est écrite en français, ça attire l'objectif de mon appareil photo.
Quand c'est une voiture française aussi, même si elle est visiblement mal garée...
La visite continue à l'étage supérieur avec ces chemises de salarymen écrasées entre deux pierres, et ces statues cassées au marteau... Parfois mieux vaut ne pas chercher à comprendre.
L'échiquier mi-Mondrian mi-Duchamp, là je comprends la référence...
Je comprends aussi l'œuvre humaniste de cet artiste qui a réussit à faire de la bière avec l'urine filtrée des migrants d'une maison de réfugiés: faire quelque chose de bon avec quelque chose dont personne ne veut...
La salle suivante est toute entière remplie d'une seule œuvre: "j'irais cracher sur ma propre tombe".
Ça ne se voit pas sur la photo, mais le mannequin (qui se dresse au fond au dessus de sa tombe) bave...
Dans cette salle ils ont reconstitué la chambre de bonne d'un dessinateur amateur dont les petits dessins sont affichés sur les murs.
Et voici l'un des dessins en question.
Il y a une salle entière dédiée à des œuvres d'Art cinétique. Jeux de lumières, de contrastes...
On ne peut pas dire qu'il y ai beaucoup de visiteurs dans ce musée... On ne croise quasiment personne.
Je retrouve mes deux compagnons qui comme moi ont finit le tour de l'exposition permanente, et on se propose d'aller voir les expos temporaires qui sont à l'étage...
La première partie est constituée d'œuvres faites par collage et assemblages d'images...
... et les deux dernières salles sont dédiées à des plans et maquettes d'architectures de bâtiments présents à Zagreb et à Graz (en Autriche), comme ce projet d'opéra qui ressemble à une grosse bactérie.
Bon bin je crois que nous avons fini notre visite.
Il ne nous reste plus qu'à rejoindre le tramway n° 6 pour rentrer au centre ville.
On en rate un mais patience, le prochain est dans 9 minutes...
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