Paris - Jour 2 - Partie 3 - Un charmant hameau

Sur les bords du grand canal du parc de Versailles, les promeneurs prennent tranquillement le soleil couchés sur la pelouse... 
D'autres encore font de la barque... 
Ils en ont de la chance ces gens là: moi aussi j'aimerais me reposer un peu, après toute cette journée de marche.


Mais je ne peux pas: il me reste encore à visiter le grand et le petit Trianon, et cela ferme... dans moins de 2 heures!


Le grand Trianon est un domaine construit à l'écart du château pour constituer pour le roi un lieu de retraite facile d'accès et en dehors de la cours et de ses turpitudes. 
Il va donc falloir marcher... et je commence à avoir un peu faim. Ça attendra un peu...


Le premier grand Trianon, tout fait de porcelaine, fut détruit 15 ans plus tard pour être reconstruit en 1688 par Louis XIV. Il s'y rendait la journée, et parfois y restait quelques jours, un peu comme en vacances... 
Quand aux visiteurs, ils ne pouvaient s'y rendre que sur invitation expresse du roi.


Le lieu connut par la suite plusieurs locataires: madame de Pompadour d'abord, puis il fut remanié par Napoléon et plus tard Louis Philippe qui lui donna son style architectural empire.


Il est constitué de deux ailes séparées et nous sommes dans celle qui abritait les appartements de la reine mère. 
Je trouve que c'est moins impressionnant que le palais de Versailles, néanmoins le salon turquoise, avec ses larges miroirs, a un petit air de galerie des glaces...


La chambre aussi a l'air tellement grande qu'on dirait bien une chambre d'apparat, avec le lit monté sur une estrade...


Et voici un meuble original: une tête en bois de teck avec en guise de pieds d'authentiques sphinx sculptés.

Plus récemment le grand Trianon fut utilisé pour servir de résidence ou de lieu d'accueil pour les diplomates étrangers en visite en France, comme Richard Nixon, la Reine d'Angleterre ou Xi Jinping.


Maintenant il faut prendre une décision: si je visite aussi la partie du grand Trianon dédiée aux appartements du roi Louis Philippe, je ne pourrais pas voir le petit Trianon, faute de temps...
Je crois bien que j'ai eu les yeux plus gros que le ventre en imaginant que je pourrais visiter le Château de Versailles et les deux trianons le même jour.


On va donc se contenter de quelques photos du jardin et on va sortir pour la suite...


Comparé à celui de Versailles, le jardin est ici plus modeste, mais surtout plus fleuri...


Pour accéder au petit Trianon qui est tout contre, il suffit de suivre le mur d'enceinte. 
A cette heure avancée, il y a encore pas mal de visiteurs...


Je fais un parcours rapide de l'intérieur. Au petit Trianon, point de décorations délicates et raffinées. Les lieux ont été aménagés pour la reine Marie Antoinette qui souhaitait une 'maison de campagne', toute en simplicité.


On visite donc les cuisines, même si je doute que la Reine y ai vraiment mis les pieds...


Il y a aussi une exposition de photos assez bizarres d'appartements en ruine... un peu déplacé.
En y réfléchissant, je crois que j'étais tellement pressé que j'ai oublié de monter à l'étage pour visiter les appartements de la reine. 


Louis Philippe a ici aussi laissé quelques traces de son passage, avec cette salle de billard presque neuve...



Mais ce qui est le plus intéressant au petit Trianon, ce n'est pas l'intérieur du château mais bien le parc environnant, destiné à offrir un cadre serein et détendu aux promenades royales. 


Il y a d'abord le temple de l'amour construit au milieu du jardin anglais, dans un style typiquement corinthien.


L'amour se taillant un arc avec la massue d'Hercule, où comment l'amour peut jaillir de la force brute.


Et un peu plus loin voici enfin le hameau de la Reine Marie Antoinette. 
Celle-ci se sentant oppressée par l'atmosphère qui régnait à la cours, elle se vit offrir - en échange de son premier héritier mâle - la construction de ce faux village bucolique et champêtre... un genre de Disneyland avant l'heure.


On raconte que quand elle venait ici avec ses enfants, la Reine se déguisait en véritable paysanne,  histoire de jouer le jeu jusqu'au bout.


Les chaumières étaient habitées par les paysans et gardiens qui entretenaient les jardins potagers, d'où l'on récoltait les légumes et fruits. Il y avait même une vache qui fournissait le lait destiné au petit déjeuner des enfants royaux...


Certaines masures semblent tout droit sorties d'un conte de fées.


De nos jours c'est une association qui se charge de l'entretien du hameau, et l'endroit a été transformé en ferme pédagogique où l'on peut donc voir s'ébattre les animaux.


 D'ailleurs voici monsieur coq qui règne sur sa basse cours.


Il y a aussi de gros cochons bien gras, et une chèvre un peu coquine qui vient nous saluer. Sans oublier les ânes, et les vaches qui broutent un peu plus loin...


Là bas on aperçoit la tour de Marlborough, sensée imiter un phare. La partie du haut est en bois imitant la pierre.


Car tout est artificiel ici: le lac et même une rivière artificielle qui court entre les arbres et alimente un moulin à eau à côté du potager.


Je continue mon chemin mais malheureusement c'est bientôt l'heure de la fermeture.
Mais pour mon grand bonheur, je vais me perdre en cherchant la sortie...


Au détour d'un bosquet, je tombe sur un spectacle très romantique: un gros rocher abritant une  fausse cascade... La scénographie est parfaite.


En fait je cherche la direction de la roseraie, qui fait la jonction entre le petit et le grand Trianon, mais en chemin je passe à côté d'autres bâtiments disséminés dans le parc: l'orangerie et plus loin le pavillon français, dédié aux jeux et aux fêtes du temps de la reine.


Il y avait même à l'intérieur un petit théâtre, qui est encore utilisé pour donner de vraies représentations.


Je finis par rejoindre le jardin du grand Trianon, alors que les gardiens sont en train d'en fermer les salles. Je sais qu'il y a plein de choses que je n'ai pas vues ici: les trianons auraient vraiment mérité plus de 2 heures de visites.


J'ai juste le temps de faire une dernière photo avant de rejoindre la sortie: une superbe vue sur le grand canal depuis la terrasse.


Voilà!
J'ai vu plus ou moins tout ce que je voulais voir à Versailles! Et franchement 2 jours de visite n'auraient pas été du luxe.
Je redescend en direction du canal. Ça y est: je peux enfin m'accorder un instant de repos!
Une crêpe au sucre, un coca, et je m'assieds tranquillement sous un arbre, au bord de l'eau...


Une bande de sportifs arrivent, aviron sous le bras, et s'apprêtent à investir le canal. 
Quand à moi, il va bien falloir penser à repartir car nous devons encore rentrer à Paris, et ce n'est pas la porte à côté... 


Je remonte la pente douce des jardins du château, en me retournant pour prendre une dernière photo...


La cour du palais est fermée et gardée par des soldats armés. serait-ce pour une quelconque visite officielle, ou les préparatifs du 14 Juillet?


Je m'en fiche: moi je me dirige vers la gare du RER où je m'affale dans les sièges du train qui me ramène à Paris. Je pense même que je vais faire un petit somme durant les 50 minutes du voyage...


Je passe tout d'abord chez moi pour une petite douche et je décide même de rester manger à la maison pour une fois: il me reste des trucs au frigo.
Cette journée m'a vraiment épuisé mais il faut que je retrouve des forces pour ce soir. 
A 23 heures... me revoilà dehors!


Ce soir c'est la veille du 14 Juillet alors il y a forcément de l'animation dans les rues de la capitale. Tous les bars et restaurants sont pleins de fêtards, comme dans la rue Tiquetonne, toujours très animée.
Mais quelle ambiance ce soir!


On va se diriger vers la rue du Jour (même si on est en pleine nuit) car exceptionnellement il s'y trouve l'une des boites de nuit les plus courues de la capitale... enfin pour ce soir seulement!
C'est la caserne des pompiers où comme chaque année se déroule le traditionnel bal du 14 Juillet... 


Une véritable institution... que je ne vous montrerais pas malheureusement. 
Non mais, vous avez vu la file d'attente à l'entrée? Il doit y avoir au moins plus de 500 mètres!
Alors oui là on peut dire que c'est la nouvelle boite à la mode...


Je suis désolé. Je suis tellement crevé que je n'envisage même pas de me mettre dans la file... et puis dans les autres casernes du coin ça doit être pareil.
Je crois que le mieux, c'est de rentrer se coucher... Bonne nuit!
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------





Commentaires

Articles les plus consultés