Nicosie - Jour 4 - Partie 2 - Le monastère de la montagne

Notre petite voiture s'engage sur les routes de montagnes de la chaîne de Troodos... et ça monte!
En plus, on est un peu en retard sur notre planning: le monastère de Kikkos auquel nous nous rendons ferme à 16 heures, et ce n'est pas la porte à côté.


On est un peu pressés, mais difficile de na pas s'arrêter devant ces superbes paysages de villages perdus au milieu des montagnes. En zoomant bien, on peut même apercevoir les bords de mer au loin...
Pour rajouter au stress ambiant, nos deux GPS parlent en duo... 'Au prochain croisement, tournez à droite'.



Nous arrivons finalement au monastère de Kykkos à 15h15. On va peut être avoir juste le temps d'en faire le tour...



C'est le plus riche et le plus célèbre des monastères de l'île, et ça se voit: le grand bâtiment de pierre a l'air tout neuf tellement il est propre. A l'intérieur, les murs foisonnent de fresques et de mosaïques...


Fondé au XIème siècle, le monastère a traversé les siècles et les revirements politiques successifs. Gardien des traditions religieuses de l'île, il est connu comme l'un des hauts lieux de pèlerinage dans la religion catholique orthodoxe...


A l'entrée ils distribuent des genres de tuniques violettes pour couvrir les jambes des touristes (filles ou garçons). Elle ne me va pas si mal!


Je me dépêche à toute berzingue de prendre des photos avant que les gardiens ne sonnent l'heure de la sortie, mais en croisant Pierre-André celui-ci me rassure: en fait le monastère est passé aux heures d'été, il ferme à 18 heures. Pfuiii!


J'ai déjà repéré le joyau du monastère, à ne pas rater surtout: la galerie du premier étage et ses grands murs de mosaïques. On les voit qui brillent d'ici.


Mais pour m'y rendre, je me perds un peu dans les couloirs, surtout à cause de toutes les fresques murales qui me font lever le bout de mon objectif...


Je me demande ce qu'il y a derrière ces portes. Est ce qu'il y a encore des moines dans ce monastère? Nous n'en avons pas encore croisé...


Mais revenons plutôt à la splendide galerie et à ses mosaïques dorées...


Si la partie du bas de chaque mur est constituée de mosaïques, la partie du haut est peinte d'une fresque. A chaque fois avec un scène différente.



Parmi les scènes représentées, je reconnais quelques histoires bibliques connues.
Par exemple celle-ci évoque sans aucun doute l'arche de Noé.




Et puis cette plante enflammée, c'est surement le buisson ardent qui apparut à Moïse.
Les mosaïques sont vraiment très belles et réalisées avec beaucoup de précision. On le verra plus tard, mais il y a plusieurs vestiges de mosaïques romaines sur l'île. J'imagine que ça a dû inspirer les architectes quand ils ont construit ce monastère...


Cette représentation là ça me dit vaguement quelque chose, même si ce n'est pas en relation avec la bible: je crois que dans les temps anciens le Pélican était connu pour être un animal capable en cas de famine de nourrir ses oisillons avec sa propre chair... en réalité c'est une légende infondée mais pour les anciens ça avait une signification: le sacrifice des aînés pour leurs enfants.


 Mais pas contre d'autres scènes me sont complètement inconnues. Comme ce vieil homme meurtri qui parle avec un chien...


Ou alors cette tête découverte dans une grotte. Il y a bien du texte, mais c'est écrit en cyrillique...


Au bout de la galerie, je reconnais cette grosse planche accrochée. On avait déjà vu ce système en Grèce: c'est en tapant dessus que les moines annoncent le début de la messe.
Est ce que c'est aussi efficace qu'une cloche?




On pourrait essayer, tiens! Voici justement le marteau par terre...
Non... pas le courage... et pas envie de me faire jeter dehors par des moines en colère.



En traversant les couloirs on peut accéder à une deuxième cour où se trouve la chapelle. Celle-ci est renommée auprès des fidèles car elle détient une icône de la vierge qui aurait été peinte par Saint Luc (le vrai). D'ailleurs à l'intérieur il y a plein de touristes (russes je crois) qui font la queue pour embrasser l'icône sacrée.



Bien sûr les photos sont interdites.
Pierre-André me fait remarquer les œufs d'autruche suspendus au lustre (comme au monastère de Rila, en Bulgarie). Il y a aussi une petite salle du trésor pleine de reliquaires et d'ex-voto, surtout des objets représentant des bras. En effet on dit qu'un jour un voleur qui tentait de dérober l'icône de la vierge eut le bras desséché.



On continue à se balader parmi le couloirs du monastère, le nez en l'air pour observer les fresques qui s’enchaînent...
Il y a aussi un musée dédié à l'Art Cultuel, mais ça ne m'inspire pas beaucoup: j'ai déjà vu ce genre de musée dans d'autres monastères, et il y a tant de choses à photographier dehors.


Ce tableau, je pense qu'il fait référence à une légende dont je ne me rappelle plus tous les détails: un moine avait prédit aux envahisseurs ottoman qu'ils ne réussiraient pas à envahir une ville , mais je ne sais plus laquelle... tout ça est trop flou.


Voilà, je crois que notre visite est terminée. Mais avant de repartir, nous avons envie de faire un petit tour dans le coin...


... notamment d'aller à cette tour en haut de la montagne. On l'a repérée en arrivant...
Au début on s'imagine y aller à pieds et puis en réfléchissant on se dit que c'est peut être un peu trop loin. On va donc utiliser notre voiture.


En haut il y a même un parking pour nous garer... et moins de touristes qu'en bas.


Voici la statue de Makarios III, archevêque de Chypre de 1950 à 1977, mais qui fut aussi président de la république pendant 14 ans de 1960 à 1974.
La statue est vraiment immense, tout comme le personnage qui est vraiment la figure emblématique de la création de la République chypriote, au lendemain de l'indépendance du pays face aux britanniques. Il fut novice au monastère de Kykkos, ce qui explique que son mausolée soit installé ici.


Sur le côté, un chemin bordé d’icônes religieuses va nous mener à la tour que nous avions aperçue d'en bas.


Une large esplanade tout en marbre se trouve au bout, et une dernière allée nous mène à la tour.
Apparemment celle-ci est en travaux et ne se visite pas. Dommage.
Un peu plus loin se trouve la tombe de Makarios qui est gardée par un soldat... rien que ça.


Avant de reprendre la route, nous allons sur la colline qui se trouve en face du mausolée, à vrai dire sans savoir pourquoi parce qu'il n'y a rien à visiter, sauf peut être la vue sur les alentours...


D'ici on voit bien la chaîne de montagne à nos pieds. On a même l'impression qu'on est au point le plus élevé de l'île, mais en fait on est seulement à 1318 mètre...


De ce côté-ci, on peut même apercevoir la mer... étonnant, non?


En redescendant en voiture, on fait un ultime arrêt juste au dessus du monastère, pour une dernière photo. Nous sommes à peu près à 1140 mètres d'altitude.
Reprenons la route, direction la ville portuaire de Paphos, prochaine étape de notre séjour chypriote...


J'avoue que je me suis un peu endormi dans la voiture, au point de rater la vue sur un autre monastère emblématique de la région. Pourtant on n'avait qu'une heure de route!
Nous voici très vite dans les faubourgs de la ville...


J'envoie un SMS à Panos, le proprio de notre location de ce soir, mais il ne semble pas répondre...
On connait pourtant bien l'adresse de la maison, mais laquelle est la bonne, parmi toutes celles de ce lotissement?
Et puis on aperçoit un gars barbu qui nous fait signe: c'est Panos qui vient à notre rencontre.


Il commence par nous faire le tour de l'appartement: cuisine et salon en bas et 2 chambres avec salle de bain en haut. Il fait déjà super chaud en haut alors on se fait expliquer le fonctionnement de la clim. Elle est sympa cette petite maisonnette, avec un balcon de chaque côté...
On s'installe puis on va faire quelques courses à la supérette du coin pour le petit déjeuner de demain: yaourt, céréales, sucre et café.



Il est déjà 20 heures. Il serait temps de partir à la recherche d'un restaurant.
Je voudrais en profiter pour repérer les lieux pour les visites de demain: le port, la plage... ça va c'est pas loin. Pour le coup il y a pas mal de touristes (on est vendredi soir, veille de weekend) et les restaurants tournent à plein régime.
On a un peu du mal à choisir le notre...



Finalement on va retourner au restaurant chinois aperçu sur la route en venant.
Et oui... pour changer un peu!
La déco tout en blanc fait un peu design et les serviteurs sont courtois. Au niveau des plats, on en aura pour notre argent avec plein de petits plats et du riz. Moi je goûte pour la première fois au canard laqué, à manger sur de petites crêpes... délicieux!


On discute un peu du programme de la journée de demain, puis on s'en retourne doucement en passant par le bord de mer.
Montagne et mer le même jour!
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