Athènes - Jour 9 - Partie 2 - D'autres antiquités

Assez joué les explorateurs! Il est temps de déjeuner. Nous avons décidé d'aller dans un restaurant de Monastiraki - tout proche donc - conseillé par nos trois guides touristiques...


Le quartier de Monastiraki est le plus central des quartiers de la ville, et c'est aussi le plus typique: il abrite un certain nombre de brocantes et de magasins d'antiquité en tout genre. Un peu comme les puces, on peut y trouver tout et n'importe quoi!


On va donc trouver plein de choses intéressantes à photographier sur le chemin. Certains brocanteurs n'ont même pas de magasin et même pas d'étalage. Ils viennent directement avec leur pick up et déballent leurs objets. D'autres utilisent le capot de leur voiture comme étal...


Un vendeur de livres d'occasion! Fouinons un peu...



Voilà des livres que je serais bien incapable de lire...


Quoi de neuf au rayon musique?
Là aussi je ne connais pas grand chose à la musique grecque... à part Nana Mouskouri ou Zorba le Grec ou... Demis Roussos!


On se croirait un peu dans un souk, il y en a partout...


Je ne crois pas  que l'on va rester très longtemps dans le coin, parce que de toute façon on n'a rien de spécial à acheter.
Mais bon... tous ces objets divers... ça attire toujours la curiosité!



Pierre-André repère un plat rempli de vieilles pièces de monnaie, et se trouve inspiré. Pourquoi ne pas acheter des pièces pour les transformer en bouclier pour ses personnages? C'est l'une de ses grandes passions: la peinture de figurines.


Parfois on trouve des objets bizarres... c'est quoi ça? Un cheval?



Je me demande toujours à qui ont appartenu ces objets? Derrière chacun d'entre eux il doit y avoir une histoire, la vie de quelqu'un qui l'utilisais ou y était attaché...


Certains magasins se sont spécialisés, comme celui-ci qui ne propose que des chaises vintage.



Bon: allons manger maintenant. Notre restaurant est tout proche et il s'appelle le Café Avissinia.


Nous sommes les premiers clients et nous demandons à nous installer en terrasse, sur le toit plus précisément (comme nous le conseille notre guide). Et on peut dire qu'on a une superbe vue sur l'Acropole et le marché de Monastiraki en dessous. Et en plus il fait un superbe soleil!


Alors... ça a l'air super bon ce menu on ne sait que choisir... Je vais me laisser tenter par une purée de fève "fava" suivie d'un chou farci. Pour PAB ce sera des champignons et un gratin d'aubergine pour Fred. Mine de rien les plats sont très bons et un peu plus recherchés que dans les restaurants à touristes habituels. Un endroit à conseiller, donc!


Petit à petit le restaurant se remplit et trois françaises viennent s'asseoir sur la table à côté de nous.
On profite un instant de la superbe vue sur l'Acropole et on finit par se décider à repartir...


Après un nouveau tour du marché de la brocante, nous continuons notre chemin vers la place Syntagma et je finis par trouver le glacier conseillé par mon guide touristique: deux boules mastic au poivre / fraise, s'il vous plait!


Après plusieurs jours de vacances, la vie est revenue dans les rues de la ville qui maintenant grouille de passants et de vendeurs ambulants...


On arrive à destination. Après mures réflexions sur ce que nous devrions voir cet après midi, nous allons visiter le musée de monsieur Benaki. Il se trouve dans le quartier chic de Kolonaki, et d'ailleurs l'entrée est agrémentée d'une roseraie et d'un gazon parfaitement tondu.


La dame de l'accueil est très souriante et a de la monnaie, c'est un bon présage...
C'est un musée dédié à toute l'Histoire du pays. Ici nous en apprendrons un peu sur la Grèce antique, mais surtout on en saura plus sur ce qui s'est passé après, entre l'occupation turque et la reconquête du pays.


La particularité du musée c'est qu'il est privé: il regroupe la collection d'Antonis Benakis qui transforma en 1931 sa maison familiale en lieu d'exposition.



Le bâtiment du musée est très classe et pas si grand que ça. Néanmoins pour aller plus vite (c'est ma hantise ça : être en retard) je vais directement au dernier étage et je fais tout en descendant en sens inverse.


Le dernier étage donc est consacré à la reconquête du pays sur les ottomans en 1836, avec moult tableaux et habits militaires.


La guerre d'indépendance grecque est aussi appelée Révolution grecque car elle a beaucoup été inspirée par les idées du siècle des lumières. Néanmoins la particularité de cette révolution c'est la part qu'y prirent les religieux (comme on le voit sur ce tableau). En effet l’événement considéré comme fondateur du mouvement de révolte serait survenu le 25 mars 1821, quand le pope Germanos, archevêque de Patras, aurait fait miraculeusement fuir les 60 cavaliers ottomans venus pour l'arrêter.


Cette vitrine est dédiée au souvenir de Lord Byron, poète et militant anglais, qui mourut lors de la guerre de reconquête. Les grecs étaient en effet largement soutenus par les puissances étrangères européennes, qui envoyèrent des troupes et des volontaires, dont le fougueux Byron considéré comme un héros national ici.


Vous reconnaissez ces costumes? Ils ressemblent en effet à ceux des soldats qui gardent la tombe du soldat inconnu.


Parmi les pays qui participèrent à la libération de la Grèce, il y eu bien sûr la France qui garda, avec la Russie et les Britanniques, une certaine influence sur le jeune pays. Ici les armées grecques défilant sous l'arc de triomphe.



Au milieu de tout ça, il y a une exposition temporaire dédiée aux camps de réfugiés...


On avait déjà remarqué que ce sujet de l'aide aux réfugiés était important pour les grecs. Déjà dés notre arrivée en voiture on était passés devant un camp aux abords de la ville, et on a vu beaucoup d'affiches incitant l'aide aux réfugiés quand on a visité le quartier d'Exarhia...


Cette vitrine est dédiée à un pope très respecté qui se battait pour l'indépendance de son pays et notamment par ses écrits: il réinventa l'écriture grecque en mélangeant l'alphabet grec ancien et la langue grecque moderne.


Cette salle évoque aussi la musique traditionnelle grecque avec des instruments. C'est souvent par des chansons que les idées nationalistes se propagent...


On change d'époque et d'étage et on pénètre dans les salles dédiées à l'art post byzantin, avec surtout beaucoup d'objets liturgiques.


Cette croix en bois sculpté me rappelle des éléments similaires que j'avais vu en Bulgarie. Je suis toujours impressionné par la précision du geste. C'est tout petit...


Il y a bien sûr l'un des éléments essentiel de toute église orthodoxe: un iconostase, c'est à dire cette cloison qui sépare le chœur de l'endroit où les popes préparent la messe. Celui-ci est particulièrement beau...


Il est entièrement sculpté et peint: plantes et petits personnages, animaux, etc...


Il y a aussi des icônes venues de Crête, dont les peintres se sont spécialisés dans cet Art sous la domination vénitienne...


Ce tableau est particulièrement exceptionnel, car il est très rare de voir la vierge donner le sein à l'enfant Jésus sur un tableau. D'habitude c'est plutôt 'cachez ce sein que je ne saurais voir'.



Saint Georges, c'est le saint préféré des orthodoxes, mais il me semble aussi de pas mal de pays que j'ai déjà visité: la Bulgarie, la Hongrie, etc... En fait, ce sont souvent des pays qui ont dû subir l'invasion ou les guerres contre les ottomans, car le dragon que le Saint foudroie de sa lance est assimilé aux guerriers turcs.


Pour un musée privé, il est vraiment très éclectique et les œuvres sont toutes de très bonne qualité... je crois que je pourrais y rester des heures!


L'un des joyaux du musée Benaki, c'est sa collection de costumes traditionnels des différentes régions de la Grèce: du Péloponèse, d'Epire, de Macédoine, de Thrace...
Il y en a un nombre vraiment impressionnant.


Les robes des femmes exposées - souvent des robes de mariées - sont vraiment très élégantes, pleines de détails, de broderies, de bijoux... Par contre ceux des hommes sont plus... comment dire?




Je suis impressionné par la délicatesse des ceintures de femmes, toutes marquetées de petits dessins floraux. Certaines devaient quand même peser un peu lourd...


Des intérieurs entiers ont également été démontés et remontés ici, comme celui de la maison Tsiminakis, provenant de Kozani, avec des murs et un plafond entièrement recouverts de boiseries.



Il y a tellement de choses intéressantes à voir qu'au bout d'un moment je ne pose qu'un regard vague sur les objets (d'autant plus que je surveille ma montre du coin de l’œil pour ne pas être trop en retard). Néanmoins certains éléments m'intriguent, comme cette vaisselle représentant le roi et la reine de Grèce... Il y a vraiment de tout dans ce musée!


J'avoue que quand Fred et Pierre André m'ont proposé de venir voir ce musée, j'étais un peu réticent. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et je pensais plutôt faire autre chose qu'un musée pour notre dernier après midi à Athènes. Mais en fait ce fut un agréable moment, tant la collection est riche et diversifiée...



Nous voici revenus au rez de chaussée où se trouvent les vases et les statues antiques ainsi que la préhistoire. Revoilà notre idole des Cyclades "aux bras croisés", et à côté des statues antiques ou romaines, et même des silex de la préhistoire.



Je ne sais pas pourquoi mais j'ai franchement sommeil et je m'endormirais bien dans un coin... mais non! C'est déjà 18h et nous devons sortir du musée! La soirée va commencer... notre dernière soirée à Athènes.

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