Zagreb - Jour 1 - Partie 1 - Le ventre de Zagreb
7h15. Comme prévu je suis le premier debout. Et le premier sous la douche...
Pierre-André a très mal dormi car il a eu chaud toute la nuit. C'est vrai qu'il fait bien chaud, et encore plus dans la salle de bain. Je me demande bien pourquoi...
En attendant les deux autres, j'en profite pour prendre en photo quelques éléments de la déco de notre logement. Par exemple ces affiches illustrant des films célèbres...
Ça y est nous voilà partis! Dehors le temps est nuageux et un peu froid à cause du vent.
On cherche d'abord un endroit pour prendre notre petit déjeuner.
La rue Ivana Tkalcica fut aménagée en 1898 sur le lit d'une petite rivière qui courrait entre les deux collines de Kaptol et Gradec, centres historiques de la ville.
Ses petites maisons aux toits de tuile dénotent avec les grands immeubles historiques environnants.
On ne se croirait pas en plein centre ville. On aperçoit même des plans de vignes devant cette demeure sur la colline!
Mais revenons-en à notre destination petit déjeuner. Parmi les bars et cafés de notre rue, aucun ne propose de formule café croissant...
Ils sont plutôt orientés vers un clientèle plus... nocturne. D'ailleurs tout est prêt pour les débuts du mondial de foot!
Tant pis il nous reste le plan B: direction le supermarché Spar repéré au fond de la rue pour acheter de quoi se préparer quelque chose et retour à l'appartement pour un grand bol de céréales avec banane et yaourt. Finalement c'est tout aussi bon!
Deuxième départ de la journée...
La porte de notre appartement ressemble vraiment à celle d'une banque... ou à celle d'un frigo.
La demeure est tout de même bien vieille, avec des murs et des planchers tout en bois: ça craque de tout côtés quand on marche dans le couloir...
Voilà le même couloir vu d'en bas... Y'a pas à dire c'est pittoresque... tant que ça tient debout!
Alors on y retourne: direction la cathédrale de Zagreb.
On a déjà repéré notre chemin: il faut emprunter cette rue en pente bordée de bars...
Elle débouche sur une petite esplanade où se trouve un charmant petit marché aux fleurs.
Et d'ailleurs en parlant de marché un petit coup d'œil sur notre droite...
Voici le grand marché de Dolac.
On l'appelle le "ventre de Zagreb", avec ses étals de fruits et légumes, installés ici chaque matin de 6h à 15h. Le premier matché central de la capitale croate a été installé en 1425 mais c'est en 1920 que cette place a été aménagée pour l'accueillir...
Il y a tellement de commerçants qu'on se demande si ils se font vraiment concurrence: choux, carottes, pommes, oranges... ils ont tous à peu près les même produits!
A cette époque de l'année, ce sont les cerises et les fruits rouges qui sont à l'honneur... On aperçoit aussi quelques champignons.
Je suis intrigué par ces genres de fromages frais présentés dans des bols. Je me demande quel goût ça doit avoir...
Fred et PAB sont prêts à s'en aller. Hey les gars! N'oubliez pas le marché en sous sol où l'on peut trouver viandes, charcuterie, pain, fromage, etc...
Il y a aussi un autre bâtiment avec les poissons.
Vous avez remarqué ces genres de bouts de gras de couenne de cochon? Comment ça se cuisine? Mystère...
C'est quand même bien d'avoir en plein centre ville un marché vivant comme celui-ci... et d'ailleurs il y a du monde! Ça devait être un peu comme ça dans le temps, les Halles à Paris...
Je me rappelle que dans le supermarché de tout à l'heure il n'y avait pas beaucoup de choix pour les fruits: les Zagrebois viennent plutôt se ravitailler sur le marché. Et il parait qu'il y a également un marché dans chaque quartier de la ville.
On fait un arrêt à la boutique souvenir: bracelet et cartes postales.
La cathédrale de Zagreb se trouve juste en face, et déjà les cars de touristes déversent leurs cargaisons de coréens, italiens, etc... qui se dépêchent de se prendre en photo et de pénétrer dans l'église.
Nous nous avons plus de temps, alors profitons-en.
L'église a été construite sur une petite colline du nom de Kaptol, avec en son centre cette jolie statue de la vierge entourée de quatre anges dorés.
D'en haut, Marie observe la vie mouvementée des touristes pressés...
C'est à elle qu'est dédiée la cathédrale qui lui fait face, la cathédrale de l'Assomption-de-la-Vierge-Marie.
On peut aussi se diriger vers le côté de la cathédrale où se trouvent les restes des fortifications qui entouraient la ville afin de la protéger des attaques turques.
L'édifice est en réparation, et ceci depuis 1990, les communistes n'ayant pas vraiment pris soin de l'église pendant les 45 ans de leur règne. Il faut dire que la cathédrale était fortement dégradée, et qu'il a fallut parfois remplacer pierre par pierre les éléments de la façade.
Encore quelques années de restauration donc...
Vous apercevez là haut le cordiste en plein travail?
Entrons maintenant dans l'église.
La cathédrale a eu une histoire mouvementée: une première église datant du XIIIème siècle fut très totot dévastée par les Tatars en 1242, et celle qui allait la remplacer mit 200 ans à être terminée, avant d'être fortifiée aux 16 et 17ème siècle face à la menace ottomane.
Le grand tremblement de terre de 1880 vint à nouveau abimer fortement l'édifice qui fut encore une fois restauré. C'est lors de cette reconstruction que l'on lui adjoignit ses deux clochers de 103 et 105 mètre.
On supprima également la plupart des éléments baroques de la décoration: la mode était alors au néogothique...
La première chose qui surprend à l'intérieur, c'est la hauteur de l'édifice, avec ces vitraux tout en longueur. On a l'impression qu'on a tiré les murs vers le haut...
Sur le premier mur à droite de l'entrée, on peut apercevoir une autre curiosité: une étrange inscription écrite dans un langage ancestral d'ici: le glagolitique. Elle fut sculptée en 1941 pour célébrer le 1300ème anniversaire de l'évangélisation des croates par les moines Cyrille et Méthode, inventeurs de cet alphabet.
Les croyants font la queue pour pouvoir approcher le gisant de cire du cardinal Alojzije Stepinac. Deux fidèles sont d'ailleurs en pleine prière à ses pieds et il y a plusieurs ex-voto tout autour du sarcophage.
Condamné pour ses positions anti-communistes en 1946, le cardinal fut béatifié par Jean Paul II en 1998, malgré des doutes sur son comportement pendant la seconde guerre mondiale.
Mon guide précise que le trésor - comprenant plusieurs objets liturgiques de qualité - vaut le détour, mais on ignore où se trouve son entrée. Et à vrai dire, les objets liturgiques ce n'est pas notre truc...
Nous continuons donc notre chemin en nous rendant vers la place du Ban Jelavic, juste à côté.
On va en profiter pour partir à la recherche d'une poste pour acheter des timbres.
Mais en chemin, on s'attarde d'abord sur cette maquette de la ville sur laquelle on peut repérer les endroits déjà visités: le marché de Dolac, la cathédrale... et la rue de notre appartement!
La place du Ban est la place emblématique et historique de la ville. C'est là que se rassemblent les Zagrebois lors des évènements importants...
Elle tient son nom de la statue du vice roi (ou Ban) qui se trouve en son centre. Alors que la Croatie était sous la domination du royaume de Hongrie, le Ban Josip Jelacic mena bataille avec l'appui des Habsbourg afin de libérer le pays.
Bon aujourd'hui la statue se trouve un peu noyée au milieu des tentes et de l'estrade qui ont été installées là pour la retransmission des matchs de la coupe du monde.
C'est vrai que toutes ces installations gâchent un peu la perspective de la place, nous empêchant d'en observer les bâtiments, tous construits dans un style architectural différent.
On passe à l'office de tourisme où on se fait indiquer le chemin d'un bureau de poste. Le plus proche se trouve juste dans la rue commerçante à côté, là où passent les tramways.
Nos timbres en poche, nous sommes prêts pour entamer l'ascension de la colline de Gradec, deuxième visite de notre journée, en n'oubliant pas de jeter un dernier coup d'œil sur le marché de Dolac, qui déborde même sur la place du Ban...
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